Abstract
Cet article illustre de façon concrète et détournée les relations villes-campagnes. Les circuits courts alimentaires sont considérés comme vertueux (réduction des intermédiaires et des distances, « locavorisme »), mais qu’en est-il vraiment de leur durabilité, compte-tenu de leur complexité logistique? Pour le producteur, premier maillon de la chaîne, la commercialisation et le transport représentent travail et coûts supplémentaires. Les circuits courts ne sont pas moins énergivores : flux entre fermes et points de vente fragmentés en une multitude de petits volumes. L’auteur propose plusieurs formes d’organisation pour pallier à ces inconvénients : mutualiser le transport entre producteurs partenaires et promouvoir une coopération logistique territoriale, consolider le transfert de flux en le déléguant à un prestataire extérieur. L’enjeu de la logistique et le rôle des intermédiaires non commerciaux sont clé.