Abstract
Nouvelle approche, nouvel objet, l'histoire des femmes en France n'a pas encore conquis la place qui lui revient. Catégorie mal identifiée, elle reste en marge de l'autre histoire. Elle le restera, à moins que soit restituée l'historicité des tensions entre hommes et femmes, jusqu'alors tenues à l'écart de l'histoire politique, elle-même pensée hors des rapports de pouvoir. C'est tout un renouvellement de l'écriture de l'histoire dont il est question. Le concept de gender, comme outil d'analyse toujours nécessaire, n'y peut suffire. L'enjeu se situe entre l'histoire continue et les discontinuités historiques qui surgissent dans ses failles; entre les individues représentatives, objets de représentation et les sujets critiques à l'encontre de la représentation comme forme de pouvoir.