Abstract
À Gênes, Italie, les ruines d’un ancien couvent ont été investies depuis six ans par un collectif dont certains individu·e·s ont des compétences et/ou un parcours d’artistes professionnels. À Yaoundé, Cameroun, des artistes de rue ont commencé à fédérer plusieurs disciplines artistiques (peinture murale, body painting, création de mode) afin d’occuper l’espace public de façon éphémère (par un défilé) et durable (en peignant des murs). En s’appuyant sur ces deux cas d’études, cet article cherche à comprendre les différentes formes d’art qui sont mobilisées, comme outils d’expression politique par des activistes et comme revendications activistes qui s’expriment par l’art. La recherche d’une reconnaissance individuelle et collective, le désir d’atteindre un certain niveau artistique et la volonté d’exprimer de façon artistique des revendications politiques invitent à repenser les dynamiques in situ pour mieux saisir la complexité de l’engagement artistique professionnel, politique et militant.