Abstract
Sensible au problème de l'art et de la littérature, Marcel Conche ne lit pas l'Iliade comme le manifeste d'une idéologic de guerre, mais il montre, à l'arrière-plan d'un conflit démesuré, le développement d'une anthropologie archaïque, conçue dans ses liens avec les dieux, le destin, les relations entre les humains — notamment l'amitié — éclairées par l'amour et la beauté. L'Iliade est l'histoire d'un déchirement de l'âme humaine, tout homme pouvant s'y reconnaître. L' « avenir grec » de la pensée est l'horizon insurpassable de l'aventure humaine.