Abstract
Résumé Domaine de réflexion toujours sensible aujourd’hui, l’embryologie donne déjà lieu dans l’Antiquité à de nombreux débats, sous-tendus par deux enjeux principaux. Le premier vise à déterminer comment l’embryon se forme et se développe. Le second est celui de l’acquisition de la vie : le fœtus n’est-il qu’une partie du corps de la mère ou doit-on le considérer comme un être autonome? À partir de quel moment est-il vivant? Or, l’analogie entre le fœtus et la plante se trouve au cœur des discussions qui opposent les différentes écoles philosophiques et médicales sur ces questions, et il s’agira de souligner les différentes fonctions et les ambiguïtés de l’image. Utilisée comme l’instrument d’une description, l’analogie entre le fœtus et la plante donne lieu à des conclusions qui divergent radicalement selon les auteurs quant à la question de l’autonomie et de la vie du fœtus. L’analogie savante entre le fœtus et la plante a également permis de mettre au point une trame narrative que l’on retrouve dans les Métamorphoses d’Ovide.