Abstract
Alors que les mots et la parole étaient sous très haute surveillance durant la longue saison de peur bleue que le Cameroun a connu au lendemain de l’indépendance en 1960, la nécessité de s’exprimer sans s’attirer les foudres du régime a trouvé une issue par le langage de la forme et des couleurs. Dans ce paysage perclus de soumission, une communauté de plasticiens autodidactes a frayé son chemin entre compagnonnages festifs et absence d’école d’art. Humble et curieuse, nonobstant son expérience en tant que curatrice s’investissant dans le champ contemporain et historienne de l’art, Dominique Malaquais se sera gardée de tout interventionnisme. Pour autant, certains lui doivent aujourd’hui leur visibilité internationale.