Abstract

Dans l’interaction complexe entre la science et le public, déjà Oton Kučera avait vu le rôle important de la philosophie qui compte sur l’avancée des sciences naturelles, amorcée par la nouvelle compréhension des processus et des phénomènes naturels. Puisque les médias sont sans doute le moyen le plus efficace lorsqu’il s’agit de familiariser un public plus large à la science, je présenterai ici les résultats de récentes enquêtes d’opinion européennes et américaines sur l’état de connaissance , les attitudes et les attentes du public à l’égard de la science. Je reviendrai brièvement sur l’influence des médias par rapport au contenu ainsi que sur certains modèles de communication scientifique, puis je décrirai les types et les caractéristiques de publics profanes pour la science. En effet, de nombreuses études ont montré que la corrélation entre la connaissance et les attitudes positives existe jusqu’à un certain point seulement et que les croyances, plus que l’état d’information ou la connaissance, jouent un rôle important dans la prise de décision et l’adoption d’attitudes par rapport aux questions sensibles ou le risque. Après avoir analysé plusieurs cas d’étude, je concluerai que la philosophie peut justement améliorer les points les plus faibles de la compréhension et l’acceptation publique de la science