Abstract
À travers la mise en scène des fantasmes héroïques et les controverses sur le sens de la loi quand c’est sur la scène de l’histoire que les individus doivent faire leur devoir, Le Prince de Hombourg prend la forme d’une série d’échecs à établir un langage où s’exprimeraient clairement les décisions, les responsabilités, et la loi. Sous le regard de Kleist, l’histoire invalide les postulats de la dramaturgie aristotélicienne, elle suspend la capacité à juger éthiquement des identités, des actes et des intentions. Elle confronte le langage de la loi à sa limite indépassable : celle d’un discours performatif qui déclare la loi, mais ne maîtrise pas les conditions de sa performativité.