Diogène n° 265-266 (1):31-44 (
2020)
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Abstract
Bien que la tradition confucéenne place l’amitié en dernière position des cinq relations sociales, les écrits la concernant sont très importants. L’amitié qui lie Bo Ya et Zhong Ziqi trouve son prolongement dans celle de Fan Shi et Zhang Shao, dans la mesure où l’un des amis de ces couples meurt. Ces alliances amicales teintées d’un ton tragique et remontant à l’époque pré-impériale et aux Han ne cessent d’alimenter l’imaginaire des Chinois qui les subliment ou amplifient dans tous les genres littéraires : poésie, théâtre et roman… Tous les auteurs privilégient la fidélité de ces personnages, leur vertu, caractère universel dans ce type de relation sociale. Ils insistent également sur le lien spirituel qui transcende la vie et la mort. À partir de la traduction de ces récits connus et célébrés, nous essayons dans cette étude de montrer comment l’exemplarité de l’amitié s’embellit ou se mythifie et de quelle manière l’intertextualité joue dans la formation du vocabulaire chinois à ce propos.