Abstract
Résumé Nombre de personnages d’ À la recherche du temps perdu font preuve de ce que Proust appelle « distinction morale » : non la moralité même (le contenu bon ou moral d’une action ou d’une pensée), mais l’apparence de moralité que l’on manifeste en présence d’autrui. Cette apparence de moralité est-elle fidèle ou trompeuse, est-elle une marque de sincérité ou de duplicité morale? Ni simple extériorisation d’un contenu moral intérieur, ni faux-semblant ou simulation de moralité, la distinction morale n’adhère au sentiment intérieur et n’est sincère que dans la mesure où elle suppose une part de dissimulation.