Abstract
Résumé L’article met en évidence comment le mythe du donné est le produit de l’épistémologie moderne, reposant sur la séparation de l’esprit et du monde et une conception abstraite de la pensée. Ainsi, il insiste sur le fait qu’un tel mythe, sous son apparence dogmatique, est lié à l’attitude transcendantale. Pour que les choses aient à être données, nous devons faire comme si nous ne les avions pas déjà. Dès lors, le contact avec elles a à être établi. En un second temps, l’article montre comment une certaine façon de critiquer le mythe du donné n’est que l’autre face du même mythe : dire que les choses ne peuvent pas être juste données, mais doivent être pensées signifie une fois encore qu’on ignore qu’on ne peut les penser que dans la mesure où on les a déjà. Appréhender la véritable connexion de la pensée et de la réalité, c’est surmonter et le mythe du donné et celui de la pensée en tant que conditions transcendantales du contact.