Abstract

Levinas s’est livré à une phénoménologie «matérielle» dès le début de sa réflexion qui constitue le socle à partir duquel l’Autre véritable peut être pensée. Ces textes ont été assez rapidement rassemblés sous la thématique de la «jouissance» mais n’ont pas tous le même statut dans les différentes oeuvres. Dans Totalité et infini, ils peuvent être interprétés comme une lecture critique de l’œuvre de Merleau-Ponty, même si, selon les habitudes de l’auteur, les polémiques engagées sont toujours implicites. C’est à faire correspondre cette description de la jouissance avec l’ontologie de Merleau-Ponty que cet article s’attache pour mieux cerner l’intertexte levinassien et comprendre tous les enjeux de cette phénoménologie du Même.