Abstract
Résumé Cet article a pour but de montrer comment le penseur du IV e siècle Marius Victorinus a utilisé une thèse de la logique aristotélicienne dans son œuvre théologique, plus précisément dans sa démonstration de l’incorrection du concept d’ homoioousion (« de substance semblable ») et dans sa défense de la justesse du concept d’ homoousion (« de substance identique ») pour parler des personnes de la divine Trinité. Marius Victorinus argumente sur la base de la définition que donne Aristote du propre de la qualité, selon laquelle il ne peut y avoir de ressemblance en matière de substance sous peine d’une confusion catégoriale, car la ressemblance appartient exclusivement à la catégorie de la qualité. Un concept postulant une similarité de substance est donc logiquement incorrect. Cette critique a le mérite de mettre en lumière la difficulté, au moins exégétique, à se réclamer des Catégories d’Aristote pour développer une théorie des universaux basée sur la ressemblance et non l’identité.