Abstract
À la faveur d’une étude fondamentale sur la mission chrétienne, J. Moingt montre les déficiences des «théologies du pluralisme religieux» qui se sont développées depuis quelques décennies, et souligne que l’avenir du christianisme doit d’abord se jouer sur sa confrontation avec l’humanisme séculier; une coopération avec les religions n’en est pas moins légitime et souhaitable, mais à condition d’être seulement orientée vers la tâche de «l’humanisation» de l’homme et de la société. L’article rend compte de la thèse ainsi soutenue par J. Moingt. Il montre la portée des critiques adressées aux théologies du pluralisme religieux, tout en apportant quelques compléments ou précisions. Il invite surtout à dépasser l’opposition entre l’horizon de l’altérité religieuse et celui de l’humanisme séculier, moyennant une réflexion sur «Évangile et cultures» dans le contexte de l’Asie comme dans celui de l’Europe