Clio 3 (
1996)
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Abstract
Redoutant leur influence négative sur les maris grévistes, les syndicats ont parfois essayé de s'attirer les bonnes grâces des « ménagères ». A partir des années 1930, de nouvelles associations, issues des courants communiste et catholique-social, tentent de regrouper ces ménagères dans le cadre de ce qui peut s'apparenter à un syndicalisme de quartier (Comité mondial des femmes, Association populaire familiale, Union des femmes françaises). Organes d'assistance, de défense et de revendication, elles deviennent interlocutrices des syndicats professionnels en même temps qu'outils de gestation et d'expression d'une solidarité. Par là même, elles favorisent également l'émergence de femmes-sujets. L'article étudie également les relations entre les non-salariées, isolées ou groupées dans leurs associations, et le syndicalisme professionnel, essentiellement masculin.