Abstract
La focalisation, introduite par Gérard Genette dans Discours du récit, fait partie des concepts narratologiques les plus discutés par les narratologues. En s’appuyant sur des exemples tirés de la bande dessinée, cet article vise à clarifier les rapports, et l’éventuelle complémentarité, entre la conception genettienne de la perspective narrative et des approches alternatives, qui se sont penchées sur la construction des effets de subjectivité dans le récit. Il s’agit aussi de mettre en lumière l’applicabilité transmédiale et la dimension rhétorique de la focalisation telle que la concevait Genette, de manière à souligner son actualité, laquelle passe par une mise à jour critique continue de la réflexion ouverte il y a bientôt cinquante ans.