Perception musicale et plaisir esthétique au siècle des Lumières

Ithaque 1 (33):1–23 (2023)
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Abstract

Cet article interroge les fondements théoriques de l’expérience musicale chez quatre penseurs des Lumières : Condillac, Rousseau, Chabanon, et Smith. On dégage d’abord les opérations qui, selon Condillac, permettent au spectateur d’actualiser les imitations visées par le musicien. Ce « régime empiriste de l’écoute » envisage l’expérience musicale dans une dualité entre plaisirs sensibles de pure « jouissance » et plaisirs d’imagination intellectualisés. Rousseau cherche à sortir de ce dualisme, en fondant l’émotion musicale dans une théorie de la communication primitive et dans une anthropologie de la pitié. L’effort de Chabanon pour rompre avec la conception imitative de la musique s’accompagne d’un retour du primat de la « jouissance » et d’une nouvelle forme de sensualisme musical. Adam Smith est le premier philosophe à dégager la musique du schéma mimétique sans renoncer à traiter l’écoute musicale comme une opération proprement intellectuelle.

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