Diogène 206 (2):37-46 (
2004)
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Abstract
Résumé Il existe plusieurs Afriques, il n’y a pas une réalité homogène du continent. On peut parler plutôt de territorialités mouvantes. Les interrogations cruciales, dans le questionnement sur les humanismes émergents, ont à voir avec l’exégèse du Politique, et au cœur de celui-ci, la démocratie, la citoyenneté et la gestion de la violence, qui apparaît résolument comme une constante de l’expérience politique en Afrique. Elle fonctionne comme un des idiomes politiques au moment même où la démocratie s’impose comme référence universelle et incontournable. L’État africain semble ne plus pouvoir assurer la sécurité de ses citoyens. Le corps humain devient partie intégrante des territoires où se poursuit le conflit. Ce qui est remis en cause est la souveraineté de l’État, qui ne permet plus la construction symbolique d’un peuple qui transforme l’État en État-nation. Comment alors imaginer un espace d’interaction où les affaires collectives sont mises en discussion? Le cas de la Côte d’Ivoire, de la réforme du Code de la famille au Sénégal., de la tragédie rwandaise sont examinés. L’auteur veut s’inscrire dans la perspective dégagée par Wiredu, le principe d’impartialité compatissante, qui est le principe sur lequel se fonde et se construit l’universalité morale.