There are several Africas; the continent does not have a single homogeneous reality. Instead we should talk of shifting territorialities. The crucial questions, when thinking about emergent humanisms, have to do with the exegesis of the political, and at its heart democracy, citizenship and the management of violence, which obstinately appears as a constant in the political experience in Africa. It operates as one of the political idioms at the very moment when democracy is becoming essential as a universal, unavoidable (...) reference. The African state seems unable any longer to guarantee its citizens’ security. The human body is becoming an integral part of the territories where conflict is occurring. What is being challenged is the sovereignty of the state, which means that the symbolic construction of a people transforming the state into a nation state is no longer possible. So how can we imagine a space for interaction where collective issues are put up for discussion? The case of Côte d’Ivoire, the reform of the Family Code in Senegal, and the tragedy in Rwanda are examined. The author wishes to follow the perspective set out by Wiredu, the principle of compassionate impartiality, the principle on which moral universality is based and built up. (shrink)

Résumé Il existe plusieurs Afriques, il n’y a pas une réalité homogène du continent. On peut parler plutôt de territorialités mouvantes. Les interrogations cruciales, dans le questionnement sur les humanismes émergents, ont à voir avec l’exégèse du Politique, et au cœur de celui-ci, la démocratie, la citoyenneté et la gestion de la violence, qui apparaît résolument comme une constante de l’expérience politique en Afrique. Elle fonctionne comme un des idiomes politiques au moment même où la démocratie s’impose comme référence universelle (...) et incontournable. L’État africain semble ne plus pouvoir assurer la sécurité de ses citoyens. Le corps humain devient partie intégrante des territoires où se poursuit le conflit. Ce qui est remis en cause est la souveraineté de l’État, qui ne permet plus la construction symbolique d’un peuple qui transforme l’État en État-nation. Comment alors imaginer un espace d’interaction où les affaires collectives sont mises en discussion? Le cas de la Côte d’Ivoire, de la réforme du Code de la famille au Sénégal., de la tragédie rwandaise sont examinés. L’auteur veut s’inscrire dans la perspective dégagée par Wiredu, le principe d’impartialité compatissante, qui est le principe sur lequel se fonde et se construit l’universalité morale. (shrink)