Abstract
À l’âge de la catastrophe climatique, le « planétaire » renvoie souvent à des figures, des échelles et des approches censées être universelles de nos troubles terrestres. Les existences et subjectivités planétaires n’ont toutefois aucune évidence : ce sont des formes de responsabilité collective en train de s’inventer. À l’aide de l’analyse du planétaire proposée par Gayatri Spivak et de la reconsidération de l’humain comme praxis proposée par Sylvia Wynter, cet article esquisse la voie d’un devenir planétaire conçu comme une praxis. Un tel projet appelle des articulations pluralistes du planétaire, qui aillent au-delà d’une cohabitation étendue et plus juste.