Abstract
Bergson develops, along with his metaphysic, a positivist theory of science. That both are strongly interrelated in his works is a demonstration of their close relationship, which also is characteristic of the present philosophical situation. Bergson has in general accentuated those problems of methodology and matter that had been neglected by contemporary science. He has contributed in an important way to the development of psychology and biology, and his central theme, — the problem of time in its reality — is a focal category of every theory of history. Bergson has paid special attention to the difference between time that is lived and that abstract time that dominates in the natural sciences. Frequently his discussions approximate a dialectic approach. H. stresses these tendencies in his discussion of the new book. The subordination of Bergson’s thought to his metaphysical ends, however, has interfered with those parts of his works that might have otherwise borne fruit. Instead of using his psychological analyses to penetrate more clearly into historical relationships, he uses them as supports for his vision of „creative development”. The contradiction that pervades Bergson’s entire philosophy manifests itself in the unhistorical character of this thought and the attempt to define the function of time in its theoretical implications. H. demonstrates that Bergson is led to negate time because he elevates the concept to a metaphysical principle. Bergson développe en même temps que sa métaphysique une théorie positiviste de la science. Dans la mesure où ces deux aspects de son oeuvre sont manifestement en relation étroite, ils s’appuient et se conditionnent. Ce n’est pas seulement par là que l’oeuvre de Bergson est caractéristique pour la situation actuelle du mouvement des idées. La philosophie de Bergson a rempli dans une mesure particulièrement grande la tâche qui consistait à faire progresser de manière indépendante des problèmes méthodologiques et matériels que le travail scientifique contemporain négligeait. Psychologie et biologie lui doivent d’importantes contributions et se sont engagées en partie sous son influence dans des voies nouvelles. Son thème fondamental : le temps réel est une catégorie centrale de toute théorie de l'histoire, bien plus encore de toute pensée théorique qui cherche à embrasser l’ensemble. Bergson a distingué le temps vécu du temps abstrait des sciences de la nature et il en a fait l’objet de ses recherches personnelles. Souvent ainsi il a été conduit jusqu’au seuil de la dialectique. A l’occasion de son nouveau livre, H. met en lumière quelques-uns des passages où pointe la dialectique. La subordination de la pensée bergsonienne à une intention métaphysique ultime a cependant porté grand préjudice aux parties fécondes de son oeuvre. Au lieu de mettre ses analyses psychologiques au service d’une connaissance de l’ensemble historique différenciée et toujours consciente de ses propres hypothèses, ces analyses psychologiques chez Bergson lui-même ne sont destinées qu’à introduire et assurer son mythe de „L’Évolution créatrice“. La contradiction qui traverse toute la philosophie de Bergson réside dans l’opposition de sa pensée princi-piellement non historique et de l’effort pour saisir le rôle du temps. H. montre que Bergson doit nier le temps lorsqu’il l’érige en principe métaphysique.