Abstract
L’être humain tombe parfois dans des états où il paraît ne plus être une personne, comme l’état végétatif, la bestialité et l’esclavage, comme si le simple fait d’appartenir à l’espèce humaine ne suffisait pas à garantir son statut de personne. Pourtant, c’est bien sur le fondement de son humanité que l’être humain est une personne, mais cette humanité est elle-même complexe et problématique. Si Boèce a pu faire appel à Aristote pour élaborer la première définition formelle de la personne (tant divine qu’humaine), il nous est possible encore aujourd’hui de faire appel à ce philosophe pour déceler la complexité de cette humanité et voir ce qui, en elle, rend possible à la fois le statut de personne et son apparent vacillement. La notion d’individu humain, pensée dans son sens originel qui se réfère à la possession indivise d’une essence humaine, permet de donner un socle solide au statut de personne.