Intersubjectiviteit en zijnsparticipatie

Tijdschrift Voor Filosofie 27:638-658 (1965)
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Abstract

La thèse défendue dans cette étude est la suivante : la phénoménologie de Tintersubjectivité est indispensable à l'élaboration authentique du problème de la participation à l'être. La première partie est consacrée à une esquisse rapide du scheme traditionnel d'après lequel est développée la problématique de la participation. Celle-ci est présentée comme une forme spécifique du problème séculaire de l'un et du multiple, forme spécifique qui explicite et éclaircit le rapport fondamental entre l'étant (ens) et l'être (esse) et qui propose comme solution à la question de la différence ontologique (la différence de l'étant et de l'être) l'existence d'un Etre Subsistant. La seconde partie traite des lacunes qui caractérisent ce schème traditionnel du problème de la participation, à savoir l'objectivisme, le cosmologisme et le formalisme. Le premier consiste à envisager l'étant d'une façon unilatérale comme objet, le second à voir en lui tout d'abord la nature et le troisième à développer le scheme du problème de la participation d'une façon trop abstraite et trop vague, sans tenir compte des structures concrètes de l'étant par excellence, c.a.d. de la subjectivité humaine. La troisième partie s'efforce de montrer comment la phénoménologie de Tintersubjectivité donne au problème de la participation une authentique densité et permet seule de dévoiler son sens véritable. D'abord il faut que la phénoménologie en général explicite les structures fondamentales de Tétant par excellence et ouvre ainsi une perspective dans laquelle on peut se faire une première idée du sens de l'être. L'étant véritable n'est ni Subjectivité transcendentale ni objet ou nature. Il est Dasein et doit être caractérisé à ce titre par la notion fondamentale d'ex-sistence. Celle-ci implique que le Dasein est Tétant de la vérité, de la liberté et de Têtre-au-monde. L'être-au-monde est la structure concrète qui caractérise l'homme comme Tétant du dévoilement fondamental et de Tavoir-à-être. La compréhension du „ monde" ainsi que de son complément „ l'histoire", est essen tielle pour pouvoir déterminer le sens de l'étant par excellence et de l'être. L'homme peut se définir comme l'étant qui crée le monde et qui fonde l'histoire. Ensuite il faut se demander quelle sera, dans ces conditions, la teneur du problème de la participation à l'être et quel rôle irremplaçable y jouera la phénoménologie de l'intersubjectivité. L'intersubjectivité n'est pas seulement la présence contingente et empirique d'autrui, mais bien une structure fondamentale qui caractérise l'être-au-monde à titre essentiel. On doit poser la question de son sens ultime. Elle implique sans le moindre doute des dimensions d'hostilité. Mais son sens ultime réside dans les dimensions positives. On peut soutenir qu'il se trouve dans la justice et dans l'amour. Par quoi se caractérise ce sens ultime ? La justice et l'amour se définissent négativement par leur oppoition à ce qu'on peut appeler l'ego-centrisme. On connaît suffisamment les descriptions qu'a faites E. Lévinas de l'egologie et les exposés de G. Marcel sur la catégorie de l'avoir, opposée à celle de l'être. La justice et l'amour se définissent positivement par le „mouvement sans retour". Celui-ci est une modalité propre -la plus haute -de l'exsistence. Quelle est la signification du sens ultime de l'intersubjectivité pour la problématique de la participation ? Dans l'intersubjectivité se réalise par excellence la multiplicité des étants dans l'être. Sous ce rapport il faut signaler deux éléments essentiels de la participation des étants à l'être. La subjectivité humaine réalise de façon limitée l'êtreau-monde et la création de l'histoire. Mais -ce qui est plus important -dans l'intersubjectivité se manifeste en outre les rapports fondamentaux entre les étants et le sens profond de la participation à l'être. L'autonomie du Dasein y atteint a son plus haut degré de perfection et d'épanouissement. Mais elle y réalise en même temps la modalité suprême de l'ex-sistence. Il appert que participer, défini en profondeur, n'est pas seulement avoir part mais prendre part à l'être, c.a.d. à autrui. Ceci ne se réalise vraiment et authentiquement que dans le mouvement sans retour de la justice et de l'amour, mouvement sans retour dans lequel affleure la nature profonde aussi bien de l'être que de l'agir du Dasein. Finalement le problème de la participation se voit confronté avec la question métaphénoménologique des conditions de possibilité du sens ultime de l'intersubjectivité. Comment l'intersubjectivité, adéquatement décrite, est-elle en fin de compte possible ? Quel est le fondement ultime de la structure d'après laquelle la vocation de la subjectivité est située dans la participation de son indépendante autonomie à la subjectivité séparée d'autrui ? Comment l'être est-il en fin de compte, puisque l'intersubjectivité est possible ? Cette problématique métaphénoménologique concerne la question du fondement d'unité de l'intersubjectivité et celle de son caractère moniste ou théiste. L'attention doit être dûment attirée sur les caractères propres de la problématique métaphénoménologique et sur la différence entre celle-ci et le niveau d'intelligibilité qui est celui de la phénoménologie

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