What can we hope for, really? Towards a theological anthropology of hope
Abstract
Cet essai développe une approche «trichotomique» du désir transcendantal de l'être humain pour la croissance et le développement. Le but principal de l'article est de s'enquérir du monde «après la vertu», pour citer les paroles de Alasdair MacIntyre. On le fait en montrant qu'après la réalisation légitime du bien-être psycho-physique, la recherche de la justice humaine poussera l'humanité jusqu'au point où cette recherche se supprime elle-même. Les biens, en effet, auxquels nous ne pouvons qu'aspirer - comme une connaissance définitive, une jouissance inconditionnée d'une identité authentique, une justice pleinement satisfaisante - sont en soi et pour soi au-delà de notre capacité. De cette façon, la recherche produit un résultat strictement mystico-théologique: nous sommes incapables de nous assurer du Dieu que nous cherchons naturellement. Dans l'angoisse qui s'ensuit, il ne reste qu'une option, et elle est radicale: l'abandon aimant de soi-même en Dieu ou l'entretien moral de soi-même. Nous nous trouvons donc devant la porte qui ouvre sur le chemin de la forme la plus radicale du péché, qui n'est pas seulement morale, mais proprement théologique: il devient impossible de vivre avec le Dieu vivant, et l'humanité s'installera dans l'idolâtrie et l'athéisme comme options religieuses. Mais laissée à soi-même, la religiosité humaine deviendra une recherche troublante, capable de rendre acceptable des actes immoraux inouïs: 'Tantum religio p