Abstract
Les formes de vie dans les démocraties occidentales ont-elles été transformées en formes pures de survivance – formes de vie pures, selon Giorgio Agamben? La sphère de la vie nue est-elle vraiment déjà inséparable de la sphère de la politique, domaine qui n’est pas structuré par les nécessités vitales? Si c’est le cas, qu’est-ce qui est arrivé au langage auquel, d’après Aristote, nous devons la vie au-delà de l’existence nue, alors qu’Agamben le compare avec la prison? Pour répondre à ces questions, il faut tout d’abord connaître les propriétés de la sphère de la vie nue. Ensuite il faut expliquer l’appréhension d’Agamben du langage afin de comprendre pourquoi il lui attribue le pouvoir grâce auquel il peut séparer l’existence politique de l’existence nue. A la fin, il faut examiner le rapport du diagnostic d’Agamben de la réduction des formes humaines de vie en formes de survivance avec ses réflexions philosophico-historiques