De liefde volgens sint Thomas: Bespreking Van enkele teksten uit het scriptum super sententiis

Tijdschrift Voor Filosofie 17 (1):75-116 (1955)
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Abstract

H. D. Simonin a essayé de montrer dans son article renommé , que la doctrine de Saint Thomas sur l'amour a connu une évolution importante. Tandis que le caractère propre de l'amour dans la Somme théologique est interprété comme dynamique — l'amour est une « co-aptatio », « connaturalitas » —, dans les Sentences l'amour semble-t-être interprété comme statique . Et tandis que dans la Somme l'amour résulte du premier contact de l'âme avec le bien, dans les Sentences il semble-t-être plutôt l'achèvement définitif et le couronnement de la vie affective . Naturellement nous sommes d'accord avec le père Simonin sur le fait, que les textes des Sentences n'offrent pas la certitude et la clarté qu'on trouve dans la Somme, mais à l'opposé de son interprétation, qui crée un contraste bien accentué entre les Sentences et la Somme, nous posons une exégèse plus bienveillante. La complication des textes semble résulter d'une conception de l'amour qui diffère partiellement de celle de la Somme, c'est vrai, mais par cette même conception les textes divers des Sentences montrent pourtant une plus grande cohérence qu'on dirait d'abord, et ils paraissent introduire la doctrine de la Somme. I Dans la première partie de notre traité qui se base surtout sur 3 Sent. dist. 27, q. 1, a. 1, nous montrons que la première partie de l'article ne veut pas déterminer le caractère spécifique de l'amour , mais sa structure . Saint Thomas précise l'union de l'amour dont parle le Pseudo-Denis dans sa définition , en situant l'amour dans la doctrine aristotélienne sur matière et forme. Quant à leur structure la connaissance et l'amour correspondent l'une à l'autre et il est possible d'appliquer le concept analogue de matière et forme non seulement à la connaissance mais aussi à l'amour. Nous montrons ensuite que le caractère dynamique de l'amour est expliqué par Saint Thomas dans la deuxième partie de son article quand il parle de l'influence de l'amour sur l'action en commentant la deuxième partie de la définition du Pseudo-Denis . II. En nous appuyant principalement sur le deuxième article de la même question, nous essayons de montrer dans la deuxième partie de notre étude que Saint Thomas considère l'amour comme la première et la principale passion de la vie affective. Ici, il n'était pas difficile de citer des textes, ou il dit cela mais la question se posait s'il était possible de leur faire accorder aux autres, qui ne semblent pas soutenir la priorité de l'amour . Pour commencer il y a les textes, dans lesquelles l'amour est appelé « terminatio » et « quietatio » . Mais Saint Thomas parle ici du repos de la puissance dans son acte, sortant de l'analogie entre la naissance de la connaissance et celle de l'amour ; et comme la connaissance des principes n'est pas le terme de l'action cognitive quoiqu'elle soit bien le terme et le repos de la puissance, ainsi l'amour en étant le terme de la puissance n'est pas le terme de la vie affective. Ensuite il y a les textes, dans lesquels il dit, que le désir suit et précède l'amour . Ces textes nous les interprétons ainsi : vu comme « informatio » de la puissance par son objet, l'amour précède tous les mouvements de la vie affective, dont il est « principium » ; mais l'amant procède — par le désir — jusqu'à la possession totale de l'aimé, comme la connaissance est perfectionnée par le raissonnement . Et c'est cette analogie entre le procès de la connaissance et celui de l'amour qui incite Saint Thomas à mettre un rapport intime entre l'amour des moyens et l'amour du but en ce sens que le propre domaine du désir c'est ce qui se rapporte au but : « affectus procedit desiderando in ea quae sunt ad finem ». Or, c'est ce désir qui ne précède pas l'amour du but, mais le repos de l'amour, repos qui naît quand l'amant regarde les moyens autant qu'ils contiennent en quelque sorte le but et trouve son repos dans ses moyens. Ces textes et encore des autres nous forcent ensuite à parler d'une certaine « complexité » dans le concept de l'amour des Sentences : l'amour est en quelque sorte le commencement et le fin de la vie affective. Cette manière de voir permet à Saint Thomas de maintenir la priorité de l'amour et de céder à la tradition augustinienne qui donne au désir la priorité sur l'amour et qu'il ne veut pas encore abandonner . D'ailleurs Saint Thomas n'oublie pas d'accentuer la différence spécifique entre les passions différentes et d'en donner la première place à l'amour . Nous finissons notre étude en constatant que dans les Sentences se manifeste une certaine immanence de l'amour et des autres passions plus explicite que dans la Somme, mais aussi dans la Somme on trouve des expressions qui, en principe, nous mènent dans la même direction , comme la doctrine de l'« informado » aussi n'est pas tout à fait abandonnée dans cette œuvre . Par ces remarques finales cependant nous voulons pas du tout diminuer la grande différence entre la Somme et les Sentences aussi peu que dans le reste de notre article. Mais nous croyons que le fait qu'on maintient la continuité entre l'œuvre prieure et l'œuvre postérieure et une appréciation plus positive des Sentences rendent justice au texte des Sentences et nous mettent à même de donner plus de relief aux changements et à leur sens profond

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