Abstract
La philosophie médiévale a cherché la « racine de la liberté » (donc le libre arbitre radical), tantôt dans la raison (Siger de Brabant), tantôt dans la volonté (Henri de Gand), tantôt dans une combinaison des deux : la volonté comme sujet, la raison comme cause (Thomas d’Aquin). Faut-il donner raison à l’une de ces positions, et sont-elles « libertariennes » ( libertarian ) ou compatibilistes? Au lieu de répondre à cette question, l’auteur essaie plutôt de chercher le sol nourricier, plus profond encore, qui donne sens à ce débat : à ce niveau plus fondamental que la dispute scolaire, la liberté consiste, non dans la faculté d’agir autrement, mais dans la manifestation du bien.