Abstract
Ce texte essaie de comprendre le statut et le lieu de la littérature dans le projet philosophique de Merleau-Ponty. En effet, le rencontre avec la littérature se fait dans le cadre d’une recherche de l'originaire, en s'approffondissant dans sa "nouvelle ontologie", où l'on assiste à l'ontologisation de la littérature elle-même. Cette "nouvelle ontologie" c'est une ontogenèse, un perpétuel éclatement de l'Être, et c'est dans cet horizon qu'on doit comprendre le langage: son "institution", son pouvoir heuristique et d'"improvisation continuée". On met en relief, dans ce texte, les réflexions explicites de Merleau-Ponty sur la littérature et ses références littéraires plus significatives, en soulignant les affinités entre Rimbaud, Proust et la pensée philosophique de l'auteut. On cherche encore montrer qu'il y a une équivalence entre les arts et la philosophie, chez Merleau-Ponty. La racine et la possibilité de cette équivalence se trouvent dans le monde originaire, un monde polymorphe et amorphe, toujours en genèse, - la matrice de toute l'expression. On. souligne aussi l’importance de la vision dans la compréhension de l’équivalence, et l’entrelacs et le chiasme entre le voir et le dire.