Abstract
Qu’en est-il du doute qui porte sur l’existence même de Dieu, l’objet de la foi? Doit-on l’assumer sans jamais prétendre l’éliminer? On le doit, dit Tillich, dans un écrit de 1919 intitulé «Justification et doute», où, de façon paradoxale, il confronte un tel doute à l’idée paulino-luthérienne de la justification. Étant nous-mêmes porteurs, en tant que personnes, d’un sens imprégné de mystère, nous sommes à la fois conscients de la distance infinie qui nous sépare de l’absolu et de la singulière parenté qui nous en approche