Abstract
L’article s’interroge sur la notion d’autorité et plus précisément sur les paradoxes constitutifs de l’autorité. Il commence par décrire le contexte actuel de « la crise de l’autorité » pour mettre en évidence la tension fondamentale entre autorité et liberté. Il analyse ensuite cette tension, d’abord en proposant une traversée de la notion d’autorité chez H.G. Gadamer et M. Horkheimer, puis en envisageant ses implications éthiques (l’autonomie décentrée). Il propose enfin une réflexion sur ce qui légitime en dernière instance l’autorité en y distinguant trois paradoxes constitutifs : la confiance originaire, la transmission vécue, la finalité ouverte