Dialogue 35 (3):553-570 (
1996)
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Abstract
La philosophie de Charles Taylor a récemment fait l'objet de plusieurs critiques mettant en question tant l'ontologie morale proposée par Taylor que le modèle politique qu'elle soutient. Par exemple, O. Flanagan a souligné les difficultés posées par le fait de concevoir les agents moraux comme devant nécessairement procéder à des évaluations fortes. D. Weinstock a défendu l'idée que les institutions politiques libérales que critique Taylor sont en réalité plus propices au développement de cette capacité d'évaluation forte que la poursuite d'un bien commun par le biais des institutions politiques dont les communautaristes sont généralement vus comme les défenseurs. Pour sa part, Will Kymlicka a soutenu que contrairement à ce qu'affirme Taylor, la philosophie morale contemporaine ne nie pas l'existence de distinctions qualitatives et qu'elle centre la moralité sur le respect des besoins des autres pour permettre à chacun de réaliser son intérêt prémoral pour la bonne vie.