Abstract
L’Évangile de Judas, bien loin de présenter Judas comme le disciple fidèle à qui Jésus demande de le libérer de son enveloppe charnelle et comme le modèle du parfait chrétien, fait de l’Iscariote celui qui préside à une interprétation sacrificielle de la crucifixion. Cette interprétation sacrificielle et toutes ses applications , sont perçues par l’Évangile de Judas comme une continuation du culte juif, voué à un dieu inférieur, qui n’est pas le Père de Jésus. Judas est donc démonisé, soumis à la fatalité astrale et assimilé aux archontes dont il est le serviteur. Il est certes appelé à régner, mais son gouvernement ne s’exercera que dans les limites du monde matériel, sur ceux-là mêmes qui le maudiront