Bijdrage tot de kronologie Van st Thomas' werken

Tijdschrift Voor Filosofie 19 (3):477-504 (1957)
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Abstract

I. Jusqu'ici on acceptait généralement que le theologiae de St. Thomas fut composé pendant son dernier séjour à Naples. En effet, dans un manuscrit de Bologne et celui de Paris on lit que le ne fut point achevé à cause de la mort prématurée de Thomas d'Aquin. De là on conclut que le saint Docteur travaillait à la rédaction du peu avant sa mort. Cependant une autre hypothèse se présente. Il semble bien que St. Thomas ait eu l'idée de parachever son durant son séjour à Naples. En tout cas deux de ses Collationes quadragesimales, tenues à Naples en 1273, ne sont rien d'autre qu'un résumé des deux parties prévues dans le plan, mais manquant dans la rédaction du La mort a empêché St. Thomas de réaliser ce projet. Par ailleurs M.-D. Chenu a fait remarquer que « malgré cet indice [« morte preventus » ] le doit être placé avant la composition de la Somme, probablement vers 1265-1267 » . A son tour R. Guindon a comparé soigneusement le texte du avec celui du Commentaire des Sentences, du De veritate et de la première rédaction de la Somme contre les Gentils. De cette comparaison il ressort que le semble avoir été rédigé pendant la même période que ces écrits, c. à. d. lors du premier séjour du Docteur Angélique à Paris. Cette conclusion est confirmée par le fait que, dans toute son oeuvre, St. Thomas n'a employé que cinq fois le terme relatio essentialis : trois fois dans son Commentaire sur les Sentences et deux fois dans son Ce qui indique, que ces deux écrits doivent dater de la même période de son évolution intellectuelle. — Que le soit dédié à son secrétaire Reginald de Piperno ne présente plus aucune difficulté, parce qu'il est de plus en plus certain que Reginald se trouvait déjà à Paris avant 1259 dans sa fonction de secrétaire du maître. II. Pour fixer la chronologie du commentaire de St. Thomas sur les Secondes Analytiques nous possédons très peu de données. Tout ce que la critique externe nous permet de conclure est que d'une part Tholomée de Lucques ne cite point cet ouvrage parmi les commentaires que St. Thomas a commencé à écrire sur Aristote durant sa période romaine, et que d'autre part ce commentaire est toujours mentionné dans les catalogues en même temps que le commentaire sur le Péri Hermeneias et à une place distincte des autres oeuvres logiques de St. Thomas, qui sont probablement des oeuvres de jeunesse. Or, Mgr. A. Mansion a prouvé d'une façon péremptoire que le Péri Herrn, a été rédigé entre 1268-72. On peut donc accepter que les Anal. Post, datent de la même époque. L'étude du texte même de ce commentaire semble d'ailleurs corroborer cette conclusion. En effet St. Thomas y renvoie à un texte du deuxième livre de la Physique d'Aristote. Mais en comparant les deux textes, il semble certain que c'est bien à son propre commentaire de la Physique que St. Thomas nous renvoie, commentaire qu'il a composé vers 1268. De plus, St. Thomas utilise aussi la recensio moerbekana du texte d'Aristote. Or, Guillaume de Moerbeke a probablement commencé ses traductions et révisions des livres d'Aristote vers 1260. Tout ceci nous permet de conclure que St. Thomas a probablement composé son Commentaire sur les Secondes Analytiques pendant son deuxième séjour à Paris. III. Selon Fr. Pelster la Concordance : Pertransibunt plurimi a certainement St. Thomas pour auteur et a été composée pendant les dernières années de son séjour à Naples. Mais alors comment expliquer que le catalogue officiel, qui fut déposé par Bartholomé de Capone lors du procès de canonisation de Thomas d'Aquin à Naples, ne mentionne pas cet ouvrage ? Pourtant Bartholomé était un confrère de St. Thomas au couvent de Naples. Ensuite, St. Thomas avait laissé ses manuscrits à Naples, et certainement la Concordance aurait dû se trouver parmi ces manuscrits, vu qu'elle fut composé à Naples même ! Ce qui est aussi étonnant, c'est que cette oeuvre n'est jamais citée dans la polémique qu'on menait contre la doctrine du Docteur Angélique après sa mort. Il est vrai, que l'auteur de la Concordance cite les ouvrages de St. Thomas comme étant ses propres écrits, mais quiconque lit, sans parti pris, cette Concordance constate que le style n'est certainement pas celui de l'Aquinate. D'ailleurs, St. Thomas n'est pas coutumier de multiples renvois explicites à ses propres ouvrages. A cela s'ajoute que la doctrine même de cette Concordance ne coïncide pas toujours avec la doctrine de ses autres grandes oeuvres. P. ex. au chap. XII on pose la question : Utrum Deum esse sit per se notum. Or, St. Thomas n'a jamais évolué sur ce point de doctrine. On se demande dès lors ce que cette question vient faire dans cette Concordance ? J. Capreolus, qui connaissait très bien la littérature thomiste du XIII e siècle, semble donc bien inspiré, quand il accorde le rôle de « concordance » à la Somme thêologique : Summa est quasi liber retractationum. On sait enfin que le célèbre catalogue de Stams attribue une Concordance à Thomas de Sutton. Or, on accepte généralement que la Concordance : Veritatis et sobrietatis verba loquor a Benoît d'Asinago pour auteur. Dès lors, il est probable que l'auteur de notre Concordance soit Thomas de Sutton. IV. Qui est l'auteur de la célèbre Summa totius logic ae Ar ist ot élis, qui a été plusieurs fois éditée parmi les oeuvres complètes du saint Docteur ? On ne possède pas de données de critique externe. En ce cas, seul le texte de cette Somme de Logique peut donner une réponse à cette question. Les sources principales de ce traité de logique médiévale sont : les oeuvres logiques de St. Thomas, ainsi que les écrits de Gilles de Rome, de Hervé Noël et de Jacques de Viterbe. Dans cette Somme on trouve un écho de la controverse qui existait entre Hervé Noël et Durand de Saint Pourçain à propos de la valeur ontologique des six derniers predicaments. L'auteur ne prend pas position, mais mentionne toujours les deux opinions. Il a même recours incidemment à la langue italienne et parle de deux petites villes de Sicile, Terranova et Castrum Joannis, qui s'appellent aujourd'hui Gela et Enna. Seul un aborigène du Royaume des Deux Siciles pouvait connaître ces deux petites villes de province. Tous ces faits convergent vers Jean de Naples, qui était un dominicain, originaire de Naples, et qui connaissait fort bien la doctrine de St. Thomas et les thèses de Hervé Noël et de Durand de Saint Pourçain. Par ailleurs, ce fait est confirmé par la comparaison de la doctrine de la Somme de Logique avec celle des ouvrages connus de Jean de Naples. En effet, en examinant en particulier deux points de doctrine : la distinction réelle entre l'essence et l'existence et le principe d'individuation, on constate non seulement une identité d'idées, mais aussi — ce qui est très remarquable — une identité jusque dans les formules employées et même parfois une identité de texte. Tout ceci nous permet de proposer Jean de Naples comme l'auteur de ce célèbre traité de Logique, qui date certainement du commencement du XIV e siècle

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