Noesis 33:27-38 (
2019)
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Abstract
Depuis les années 2000, l’histoire des émotions, champ de recherche particulièrement fécond, tente de renouer des liens entre l’histoire et la psychologie, dont le divorce semblait jusque-là prononcé. Les émotions, longtemps considérées comme fugaces, irrationnelles, voire incommunicables, semblent à présent susceptibles d’être étudiées par l’historien. Aussi bien dans ses méthodes que dans les processus de légitimation auquel elle se confronte, elle entretient des liens étroits avec l’histoire des idées, qu’elle recoupe en partie. Cet article propose de dégager quelques enjeux épistémologiques et méthodologiques communs à ces deux champs historiographiques.