Louvain: Peeters (
2011)
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Abstract
Sein und Zeit entendait repeter la question de l'etre, mais commencait par une analytique de la quotidiennete. Or, si notre epoque est peu encline a assumer le projet d'une Fundamentalontologie, du moins s'est-elle emparee du quotidien jusqu'a l'eriger en authentique paradigme. Le present travail, prenant acte de ce paradigme en tachant d'en circonscrire conceptuellement l'emergence quelle est sa fonction dans la pensee du XXe siecle, et a quel type de necessite repond-il? se propose de montrer que le probleme de la quotidiennete, en projetant la philosophie dans l'espace d'une difference ou elle ne s'institue que dans le mouvement par lequel elle se saisit de ce qu'elle n'est pas, se situe au cur de la demarche phenomenologique, et permet par la meme d'en interroger les fondements. Aussi entreprenons-nous d'abord de faire valoir, par une lecture interne de certains moments cles de son histoire, et en insistant particulierement sur l'equivocite caracterisant a cet egard la Fundamentalontologie heideggerienne, qu'un tel probleme devoile dans le projet phenomenologique certaines failles architectoniques dans lesquelles une pensee de la publicite comme celle de Wittgenstein permet de s'engouffrer pour autant qu'elle en conteste le geste d'auto-fondation. Puis, a la lumiere de ce qu'une telle approche s'avere a son tour susceptible de nous reveler quant au sens de notre quotidiennete, nous tentons, sur un mode cette fois positif et en echo a la pensee du second Heidegger et a sa redetermination rarement soulignee du theme de l'Alltaglichkeit de cerner la possibilite d'une repetition de la question de l'etre liberee de ses presupposes ontologico-phenomenologiques initiaux.