Science in adab literature

Arabic Sciences and Philosophy 21 (1):149-163 (2011)
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Abstract

RésuméLes livres relevant du genre littéraire de l'adab présentent des matériaux sur un grand nombre de sujets, considérés sous des angles divers: sujets religieux, scientifiques, historiques, littéraires, etc. Ils propsent un savoir et, en même temps, de l'agrément aux gens éduqués. Nous considérerons ici deux œuvres relevant de l'adab, en tant qu'elles discutent leurs thèmes d'un point de vue scientifique: Faṣl al-Khiṭāb d'al-Tīfāshī et Mabāhij al-fikar wa-manāhij al-ʿibar d'al-Waṭwāṭ.L'œuvre d'al-Tīfāshī traite de sujets astronomiques et météorologiques. Les passages portant sur l'astronomie dressent le tableau aristotélicien usuel du monde dans une version simplifiée pour non-spécialistes. Les passages sur des sujets météorologiques expliquent ces phénomènes en se conformant à la doctrine aristotélicienne des deux exhalaisons – ils se fondent, dans une large mesure, sur l'interprétation développée par Avicenne de cette théorie.Le traité d'al-Waṭwāṭ comporte quatre sections, qui envisagent respectivement le ciel, la terre, les animaux et les plantes. Un chapitre de la première section traite de phénomènes météorologiques et présente synthétiquement les explications proposées à l'époque, telles qu'on les lit dans les œuvres d'al-Kindī et d'Avicenne.On ne trouvera probablement pas d'idées scientifiques nouvelles dans la littérature d'adab, mais on y perçoit bien comment, à côté de la maîtrise du Coran, du ḥadīth, de la poésie et de la prose littéraire, la connaissance scientifique constituait une partie intégrante de l'éducation d'une certaine classe sociale, assimilée y compris par des gens dont la science n'était pas la préoccupation principale. Il apparaît également que les thèmes scientifiques traités ne se bornaient pas à ceux qui présentaient un intérêt pour la religion et la société musulmane. La science était une activité qui avait partie liée avec la société, poursuivie en vue d'une satisfaction intellectuelle et du plaisir de la connaissance, et la plupart des groupes sociaux formant cette société considéraient qu'il n'y avait rien là d'incompatible avec l'Islam comme religion. Cela pourrait bien corroborer la “thèse de l'appropriation” défendue par Sabra, selon laquelle la science était bien assimilée et largement acceptée par la société islamique médiévale, par opposition à la “thèse de la marginalité” soutenue par von Grünebaum, d'après laquelle la science était une activité marginale, confinée à une certaine élite et sans ancrage social véritable.

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