Ce qui est vivant et ce qui est mort dans la critique de Russell à Meinong

In J.-P. Cometti & K. Mulligan (eds.), La philosophie autrichienne de Bolzano à Musil. Vrin. pp. 101-117 (2001)
  Copy   BIBTEX

Abstract

Il est rare, en philosophie, qu'on rencontre un problème ayant reçu une solution définitive. Dans le cadre de la philosophie contemporaine du langage, cependant, la critique de Russell à Meinong fait souvent figure d'exception à la règle - ce que l'on ne peut, eu égard à certains aspects de la philosophie de Meinong, que déplorer. Selon l'interprétation courante, la théorie des descriptions définies de Russell - que Ramsey qualifia de “paradigme de philosophie” - aurait mis hors jeu une fois pour toutes la doctrine ontologique de Meinong, caractérisée par des thèses d’apparence paradoxale telles que : “il y a des choses telles qu’il n’y a pas de telles choses”, “l’objet est au-delà de l’être et du non-être”, “l’être-ainsi [le fait d’avoir des propriétés] précède l’existence (Dasein)”. Récemment pourtant, on a tenté, de toutes parts, de faire revivre la doctrine meinongienne. Je pense ici aux diverses propositions, toutes d’inspiration meinongienne, avancées par Castañeda 1989, Parsons 1980, Rapaport 1978, Routley 1980 et Zalta 1983. Mais bien que toutes ces propositions aient développé certaines intuitions meinongiennes de manière certainement plus raffinée d’un point de vue formel que Meinong lui-même, elles ont été perçues comme de purs modèles théoriques sans aucun doute intéressants, mais incapables en tant que tels de déplacer les termes de la question, comme Russell l’avait fait à l’égard de Meinong. Ainsi naît l’exigence de repenser le thème complet et d’évaluer dans quelle mesure la critique de Russell pose vraiment de sérieuses difficultés aux thèses meinongiennes. Nous verrons ainsi ce qu’il faut, dans ces dernières, considérer comme mort, et ce qui, au contraire, jouit toujours d'une validité objective. Si ce qui suit est plausible, nous découvrirons que ces thèses résistent pour la plupart aux critiques de Russell, à condition qu’on les considère de façon adéquate.

Links

PhilArchive

External links

  • This entry has no external links. Add one.
Setup an account with your affiliations in order to access resources via your University's proxy server

Through your library

Similar books and articles

Beyond Russell and Meinong.V. Warren Bourgeois - 1981 - Canadian Journal of Philosophy 11 (4):653 - 666.
Russell's Critique of Meinong's Theory of Objects.Nicholas Griffin - 1985 - Grazer Philosophische Studien 25 (1):375-401.
Impossible objects.Karel Lambert - 1974 - Inquiry: An Interdisciplinary Journal of Philosophy 17 (1-4):303 – 314.
De uitgangspunten Van de filosofie Van E. Levinas.L. Bouckaert - 1972 - Tijdschrift Voor Filosofie 34 (4):680 - 703.
Russell's "Refutation" of Meinong in "On Denoting".Ronald Suter - 1967 - Philosophy and Phenomenological Research 27 (4):512-516.
Suter on Russell on meinong.Jerome-I. Gellman - 1969 - Philosophy and Phenomenological Research 29:441-445.
Meinong's much maligned modal moment.K. A. - 2002 - Grazer Philosophische Studien 64 (1):95-118.
Meinong’s much maligned modal moment.Andrew Kenneth Jorgensen - 2002 - Grazer Philosophische Studien 64 (1):95-118.

Analytics

Added to PP
2014-04-23

Downloads
245 (#82,275)

6 months
45 (#93,224)

Historical graph of downloads
How can I increase my downloads?

Author's Profile

Alberto Voltolini
University of Turin

Citations of this work

No citations found.

Add more citations

References found in this work

No references found.

Add more references