La question du sens est une question essentielle, qui revient et reviendra aussi longtemps que l'homme s'interrogera sur lui-même, et que l'individu réalisera qu'il ne peut se suffire à lui-même. À un moment ou un autre de son existence, chacun s'interroge sur le sens de la vie, de ses actes, de ses engagements. La quête du sens répond ainsi à un besoin de justification, car rares sont ceux qui ont le courage d'un Nietzsche reconnaissant la mort du sens avec la (...) mort de Dieu. La recherche du sens est donc une construction spirituelle ou philosophique en réponse à une inquiétude pour quelque chose (valeur, idéal, action) ou quelqu'un, et s'accompagne d'un besoin d'agir, de créer, de se responsabiliser. Au-delà d'une justification de nos vies, la construction du sens tend ainsi à une forme de pacification de l'esprit, à une paix de l'âme. Nous aspirons tous à une forme d'absolu que nul n'atteint. Mais qu'importe, car ce qui compte n'est pas le but mais le chemin. Comme l'indique Guy Arcizet dans la préface, l'important c'est « de construire et dérober à l'irrationnel et à l'inconnaissable installés une part du royaume de la connaissance ». Guy Arcizet, l'auteur de la préface, a été Grand Maître du Grand Orient de France de 2010 à 2012. Gilbert Abergel, psychanalyste, auteur de la postface, a été Grand Maître du Grand Orient de France de 1992 à 1994. (shrink)

Le monde qui nous est commun et connu disparaît face à l'accélération technologique et à l'immensité de ce qui reste à découvrir. Le présent quant à lui est devenu envahissant et s'abîme à chaque instant dans l'immédiateté. La société contemporaine cesse d'être un projet identifié et identifiable. Nous en sommes réduits à essayer d'apprendre le monde plutôt que d'imaginer demain. L'éthique est l'un des outils à notre disposition pour regarder et comprendre le monde nouveau, celui d'une modernité consciente. Malmené par (...) la crise, les angoisses, les références à un passé définitivement révolu, les discours à la mode et la pensée unique, le concept éthique requiert d'être dépoussiéré, repensé, actualisé. Cet essai est un appel à réfléchir et travailler pour, pierre après pierre, reconstruire un principe d'espérance pour demain. (shrink)

L'humanisme n'est pas le propre des esprits passéistes. Faute de savoir prédire quels humains nous serons suite au déferlement technologique et scientifique en cours, l'humanisme vise à réinscrire l'homme dans son histoire. Longue quête en faveur de la nécessaire rénovation de la pensée humaniste pour s'adapter au nouveau monde en train de se structurer sous nos yeux, tout en s'opposant à la « chosification » en cours de l'humain. En réponse à ce travail d'analyse et de compréhension d'un quotidien en (...) rapide évolution, le Professeur Escande recommande dans sa préface : « à ceux qui se sentiraient une âme d'humanistes en voie de recomposition que de travailler ce qu'Yves Bannel leur a concocté de profond et précis pour remettre leurs réflexions dans le sillon du monde neuf ». Après "Les Nouvelles voies de l'Ethique"(2013) qui décode le monde contemporain à travers le prisme de l'éthique, puis "La crise Identitaire (2014) qui suit les méandres du ressenti identitaire et "La construction du sens" (2015), recherche personnelle et responsable du sens des choses, ce nouvel essai pose une question de pleine actualité : « L'Humanisme reste-t-il un concept d'actualité? » question à laquelle il essaye de répondre avec lucidité et sans excessive illusion. (shrink)