Cet article restitue le mouvement décolonial à sa lignée améfricaine et féministe. Prenant pour point de départ les contestations que soulèvent les célébrations des 500 ans de l’arrivée de Colomb en Abya Yala, le féminisme décolonial prend racine dans une critique anti-impérialiste des institutions internationales, mais il est aussi une dénonciation des impasses des pensées décoloniales qui négligent la « colonialité du genre ». S’appuyant sur les travaux de María Lugones, l’article montre comment la binarité de genre et l’hétérosexualité obligatoire (...) fonctionnent comme des technologies coloniales/racialisantes, et comment la lutte anti-capitaliste pour la justice sociale ne peut faire l’économie d’une critique intersectionnelle des oppressions. (shrink)

This article uses the example of the feminist movement in Latin America and the Caribean to analyse the way in which the UN and its allied organisations neutralise anti-establishment social movements by urging then to « participate » in its project of global « good governance ». By studying the « population politics » of international institutions and the question of micro-credit schemes for women, we see how the UN presented itself as an « ally » to women and managed (...) to recruit a part of the feminist movement to its own project, even though it was carrying out policies that were absolutely disastrous for women, and in particular for the poor women of the Southern hemisphere. (shrink)

The Feminist Movement in Latin America and in the Caribbean: Challenges and Hopes, in the Face of Neoliberal Globalisation Despite their diversity, Latin America and the Caribbean demonstrate a certain historical and political unity. The social movements which are rooted there are often deployed on a continental scale. They are, furthermore, often to the forefront in the questioning of neoliberal globalisation. The analysis of the South American feminist movement, one which is remarkable for its importance and for its innovative propositions, (...) can help us gain a theoretical perspective on the articulation between social relations and gender relations, and also on the effects of globalisation on this articulation. After presenting a historical panorama of the “second wave” of Latin-American and Caribbean feminism, of its gradual institutionalisation and the persistent oppositions between the movement’s “autonomous tendency” and its “institutional” tendency, the article addresses the current challenges facing Latin American feminism: the aggravation of the misery of the majority of women, faced with enforced migration and a disturbing growth of violence. The article ends with an inquiry into the way certain women and certain feminists, faced with poverty and/or racist exclusion, have been in the vanguard of new struggles and alliances which sketch the outlines of some of the most convincing political alternatives to neoliberalism. (shrink)

La guerre civile révolutionnaire au Salvador a fait irruption dans la vie des femmes et les a précipitées hors des cuisines. Si un certain nombre d'entre elles en ont profité pour bousculer leur destin séculaire, tenter de prendre en mains leur propre vie et l'avenir du pays en participant activement au projet révolutionnaire, beaucoup d'autres se sont contentées de subir, non sans héroïsme, la violence, la terreur et la misère supplémentaire produites par la guerre. La guerre n'a rien laissé intact, (...) mais les rapports sociaux de sexes, particulièrement résistants, n'ont pas été modifiés radicalement. Ce n'est qu'avec le retour à la paix que, fortes de leur expérience acquise dans la lutte, des femmes ont véritablement pu commencer à lutter pour leurs propres besoins et rêves et à construire un fort mouvement de femmes qui s'oriente vers des positions féministes autonomes. (shrink)

La guerre civile révolutionnaire au Salvador a fait irruption dans la vie des femmes et les a précipitées hors des cuisines. Si un certain nombre d'entre elles en ont profité pour bousculer leur destin séculaire, tenter de prendre en mains leur propre vie et l'avenir du pays en participant activement au projet révolutionnaire, beaucoup d'autres se sont contentées de subir, non sans héroïsme, la violence, la terreur et la misère supplémentaire produites par la guerre. La guerre n'a rien laissé intact, (...) mais les rapports sociaux de sexes, particulièrement résistants, n'ont pas été modifiés radicalement. Ce n'est qu'avec le retour à la paix que, fortes de leur expérience acquise dans la lutte, des femmes ont véritablement pu commencer à lutter pour leurs propres besoins et rêves et à construire un fort mouvement de femmes qui s'oriente vers des positions féministes autonomes. (shrink)

Une jeune sociologue française raconte pourquoi elle a choisi un prénom masculin, Jules, et livre quelques observations sur le travestissement et l’homosexualité au Salvador et au Mexique, où elle étudie les mouvements de femmes.

Une jeune sociologue française raconte pourquoi elle a choisi un prénom masculin, Jules, et livre quelques observations sur le travestissement et l’homosexualité au Salvador et au Mexique, où elle étudie les mouvements de femmes.