In everyday conversation, messages are often communicated indirectly, implicitly. Why do we seem to communicate so inefficiently? How speakers choose to express a message (modulating confidence, using less explicit formulations) has been proposed to impact how committed they will appear to be to its content. This commitment can be assessed in terms of accountability – is the speaker held accountable for what they communicated? – and deniability – can the speaker plausibly deny they intended to communicate it? We investigated two (...) factors that may influence commitment to implicitly conveyed messages. In a preregistered online study, we tested the hypothesis that the degree of meaning strength (strongly or weakly communicated) and the level of meaning used by the speaker (an enrichment or a conversational implicature) modulate accountability and plausible deniability. Our results show that both meaning strength and level of meaning influence speaker accountability and plausible deniability. Participants perceived enrichments to be harder to deny than conversational implicatures, and strongly implied content as more difficult to deny than weakly implied content. Furthermore, participants held the speaker more accountable to content conveyed via an enrichment than to content conveyed via an implicature. These results corroborate previously found differences between levels of meaning (enrichment vs. implicature). They also highlight the largely understudied role of meaning strength as a cue to speaker commitment in communication. (shrink)

S'obstiner à établir un distinguo dans le champ des conduites humaines entre celles qui seraient morales - et, à ce titre, objet exclusif de la philosophie pratique - et les autres, qualifiées de pathologiques et abandonnées de facto au médecin ou au psychologue, c'est s'obstiner à ne rien vouloir entendre des conduites humaines, quand tout un chacun sait-il en fait sans cesse l'expérience - que si nul n'est affranchi des usages, nul, non plus, n'est exonéré du symptôme, ni exempté du (...) désir. Que cette obstination soit le produit d'une histoire, sûrement. Mais le plus urgent est de s'en dégager en observant que toutes les conduites humaines relèvent du même modus operandi, sous réserve de bien saisir qu'elles prennent toutes leurs conditions auprès d'énoncés qui tirent leur légitimité, non d'une justification par l'observation - celle dont bénéficient nos énoncés cognitifs - mais de leur partage par une communauté ou de leur expression par une autorité, énoncés de croyance dont le pouvoir d'action est proportionnel à la rhétorique qui y est associée, comme l'exemplifient les messages publicitaires ou politiques. Alors se découvre que ce modus operandi avait déjà été entraperçu par Aristote dans sa réflexion sur le syllogisme pratique, réflexion que l'on retrouve étonnamment sous la plume de Wittgenstein dans sa réflexion sur le rapport entre les jeux de langage et nos manières d'agir et sous celle de Lacan, dans sa réflexion sur les divers discours induisant nos conduites. Mais c'est alors à une tout autre conception de l'homme que nous sommes conviés, celle où le langage ordinaire en est le ressort et non quelque "volonté". (shrink)