Est publié, dans cet article, un nouveau décret d’Akraiphia en l’honneur des métèques de la cité qui ont participé à une guerre contre un Démétrios. Ce Démétrios doit être identifié avec le roi Démétrios Poliorcète et la guerre doit être datée de la période des révoltes des Béotiens contre Démétrios Poliorcète au début du iiie s. av. J.‑C. La cité accorde aux métèques le privilège d’isotélie.

Cet article complète BCH 119 (1995), p. 125-136, par la publication d'un texte découvert en 1994 (cf. loc. cit., p. 136). Ce dernier se place sous la « lettre d'Adeimantos », sur le même pilier de calcaire consacré par le roi Persée. Il s'agit d'un traité de paix pour cinq ans entre Démétrios Poliorcète et les Étoliens, très mutilé mais largement restituable, comportant diverses clauses dont l'analyse permet de situer l'accord en 289 av. J.-C. Ce nouveau document est donc l'un (...) des très rares traités inscrits de l'époque des Diadoques. En outre, il confirme les hypothèses présentées en 1995 au sujet de la propagande de Persée à Delphes, à la veille de la troisième guerre de Macédoine. (shrink)

Trois inscriptions récemment réunies mentionnent des Rhodiens morts à la guerre. On établit qu’elles se rapportent respectivement à la guerre contre Ptolémée II, à la première guerre mithridatique et à la répression de la piraterie dans les années qui suivirent la levée du siège de Démétrios Poliorcète, en 304 av. J.‑C. On revient alors sur le célèbre chapitre de Polybe XXX 5, 6‑8, selon lequel, en 167 av. J.‑C., les Romains et les Rhodiens coopéraient militairement depuis « presque cent quarante (...) ans ». La lutte contre les pirates est précisément l’objectif qui a réuni les deux États à la fin du ive s. Il faut donc renoncer définitivement à la correction que M. Holleaux apportait au texte de Polybe pour le mettre en conformité avec sa thèse d’une absence presque totale de relations entre Rome et l’Orient jusqu’à la première guerre d’Illyrie (229‑228). On revient en conclusion sur la formule ἄνδρες ἀγαθοὶ γενόµενοι, utilisée pour désigner les combattants ayant bien mérité de Rhodes. (shrink)

The new historical inscription from Epidaurus has provided us with a unique piece of documentary evidence on Greek federal constitutions. In this article I propose to study the principal points of constitutional interest contained in it. I have based my text on that of Professor Wilcken and M. Kougeas; and I follow Professor Wilcken and Mr. Tarn in identifying the new document with the constitution which Demetrius Poliorcetes imposed upon his pan-Hellenic League in 303–2 B.C.

This study allows us to re-establish in the Sanctuary of Apollo a new limestone pillar that is very similar in conception to the one commonly known as "Paul-Emile's pillar". This monument was thus also probably dedicated on the initiative of the king Perseus when he returned to favour at Delphi. Since a letter from Adeimantos to Poliorcetes (302) was inscribed on it, it is suggested that this pillar may have functioned as a vehicle for the a posteriori transcription of various (...) bits of archives serving Macedonian propagande, which thus sought to courtter the defamatory campaign orchestrated by the Senate (cf. the famous "manifesto against Perseus"). The very recent discovery of another inscribed block confirme this hypothesis: we may well have here a reflection in monumental and epigraphical form of the power struggles that preceded the third Macedonian War, the last great political event to have had a close impact on the Sanctuary of Apollo and its Amphictiony. (shrink)

The main disciples of Socrates criticise the use of city walls. However, their attacks are less grounded in a deep strategic reflexion than related to the traumatic consequences of Pericles’ strategy at the beginning of the Peloponnesian war. The Lacedemonians’ opposition to the erection of surrounding walls is more likely linked to their aristo- cratic ideology and interests than to moral imperatives. Though Plato and Xenophon’s motives are to avoid political divisions in the city, their positions on fortifications reveal their (...) aristocratic bias and the question of the walls appears to be part of a more general questioning on the spatial and political organisation of the city. On that issue, Aristotle criticises Plato from a pragmatic point of view and defends the use of walls, but under strict conditions only. The Spartan and Socratic critique of the building of the walls, as well as Aristotle reluctance to fully accept them, could be traced back to a common Greek archaic ideal. (shrink)