Abstract
Après avoir dégagé quelques incarnations du rationalisme dont Bouveresse se démarque, j’indique quelques aspects qui ancrent son œuvre dans la tradition de l’Aufklärung (mais en la renouvelant), avant d’insister sur ce qui me semble plus distinctif de ce rationalisme dans lequel parviennent miraculeusement à cohabiter des sources philosophiques, littéraires et scientifiques : Cournot, Vuillemin, Carnap, Peirce, Wittgenstein, Russell, Frege, Sellars, Bolzano, Boltzmann ou Helmholtz, mais aussi Descartes, Kant, Schopenhauer, Fichte, Husserl, Cavaillès, Canguilhem, les pragmatistes James, Putnam, ou encore des écrivains comme Valéry, T.S. Eliot, et, plus que tout peut-être, Lichtenberg, Kraus et Musil. Puis je me concentre particulièrement sur l’examen de ce rationalisme à l’aune des liens de Bouveresse avec la tradition « analytique », et avec Wittgenstein en particulier