Dialogue 53 (4):651-670 (
2014)
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Abstract
Dans un célèbre article de 1998, John Doris avance que la psychologie situationniste remet en question l’éthique de la vertu aristotélicienne, laquelle présuppose l’existence de vertus qui sont à la fois fixes et indépendantes d’une situation. Son argument prend la forme d’un dilemme. Le présent article, qui a pour but de répondre à ce dilemme, s’appuie sur des recherches récentes menées dans les domaines de la psychologie et des sciences cognitives afin de démontrer que l’éthique de la vertu, en tant que théorie dispositionnaliste et non-codifiable, constitue une psychologie morale plus adéquate au plan empirique que les autres approches reconnues.