La notion de génie revêt une importance cruciale dans la pensée de Denis Diderot. En promouvant l'idée nouvelle d'homme de génie, le philosophe encyclopédiste contribua à transformer l'histoire culturelle de l'Europe. Dans son oeuvre, le génie se montre toujours en mouvement : il oscille entre la chaleur de l'enthousiasme et la froideur de l'esprit observateur ; il reflète les lois de la nature tout en les dépassant ; il perturbe toute certitude morale et apparaît, enfin, comme un moteur aussi ambivalent (...) qu'efficace du progrès. Les études rassemblées dans ce volume retracent l'hétérogénéité protéiforme du génie diderotien en mettant en valeur ses enjeux philosophiques, esthétiques, politiques et sociaux."--Page 4 of cover. (shrink)

Cet article tente de démontrer la cohérence des contes de Diderot envisagés sous le point de vue d’un programme étho-poétique englobant, au centre duquel se trouve la notion de caractère. Le caractère chez Diderot semble donner un fondement quasi physique, en tout cas naturaliste à la morale, mais il est lui-même miné par des tensions (entre forme et force, être et paraître, fiction et morale etc.) que met en relief l’article. Après une première réflexion sur la critique du jugement moral (...) effectuée par les contes, qui permet de relever les ‘vertus’ du caractere du point de vue de la pensée morale, s’approfondit l’analyse des enjeux littéraires des contes. Il s’avère que plutôt qu’un fondement stable de la morale, le caractère (littéraire), grâce à ses ambivalences mêmes, constitue le médium privilégié de la stratégie esthétique de Diderot en tant qu’elle vise essentiellement à une compromission éthique du lecteur. (shrink)

Rousseaus Verhältnis zu den Institutionen ist zumindest ambivalent, eher paradox: Einerseits gilt er als ein dezidierter Kritiker nicht nur der Institutionen seiner eigenen Zeit, sondern von Institutionalität überhaupt. Andererseits lässt sich kaum leugnen, dass Institutionen eine wichtige Rolle in seinem Denken spielen. Man mag darin eine gewisse Zwangsläufigkeit erkennen: Sofern Rousseau nicht nur kritisieren, sondern aktiv gestalten will, sofern er nicht nur punktuell intervenieren, sondern seinen reformerischen Vorschlägen Beständigkeit verleihen möchte, bleibt er auf Institutionen und Institutionalität angewiesen. Rousseau ist in (...) diesem Sinne kein Utopist: Auch wenn seine Schriften z.T. utopische Züge aufweisen, wenn sich in ihnen die Tendenz zum Ausbruch aus dem von der Gesellschaft gesteckten Rahmen manifestiert, kehren sie doch letztlich immer wieder zu den Institutionen zurück. Dass dies keine Kapitulation vor der Macht des Faktischen bedeutet, sondern ganz im Gegenteil den Realismus eines aufgeklärten Denkens ausmacht, das sich - obgleich eminent kritisch- stets aufs Neue vor institutionelle Herausforderungen stellt, belegen die in diesem Band versammelten Beiträge. (shrink)