Un expert en vin perçoit-il et décrit-il l’odeur d’un vin de façon plus analytique qu’un novice ? Pour répondre à cette question, nous avons demandé à un groupe d’experts et un groupe de novices de décrire des vins à l’aide d’une liste de termes organisée en trois niveaux de catégorisation allant du plus général au plus spécifique. Nous avons ensuite demandé aux mêmes sujets d’apparier les descriptions réalisées par une autre personne avec les vins correspondants. Les résultats montrent (...) que les descriptions effectuées par les experts sont plus précises et conduisent à de meilleures performances d’appariement que celles effectuées par les novices. De plus, la distance entre les descriptions d’experts et celles de novices augmente avec le niveau de précision des termes. (shrink)

Un expert en vin perçoit-il et décrit-il l’odeur d’un vin de façon plus analytique qu’un novice? Pour répondre à cette question, nous avons demandé à un groupe d’experts et un groupe de novices de décrire des vins à l’aide d’une liste de termes organisée en trois niveaux de catégorisation allant du plus général au plus spécifique. Nous avons ensuite demandé aux mêmes sujets d’apparier les descriptions réalisées par une autre personne avec les vins correspondants. Les résultats montrent que (...) les descriptions effectuées par les experts sont plus précises et conduisent à de meilleures performances d’appariement que celles effectuées par les novices. De plus, la distance entre les descriptions d’experts et celles de novices augmente avec le niveau de précision des termes. (shrink)

Concilier les approches quantitatives, issues de la lexicométrie, et les analyses sémantiques et argumentatives propres à la linguistique de l'énonciation, telle est l'ambition de cet article. Plus que des résultats, on trouvera ici des pistes de dialogue entre spécialistes des « corpus lourds » et descripteurs des mouvements argumentatifs dans les textes.

Concilier les approches quantitatives, issues de la lexicométrie, et les analyses sémantiques et argumentatives propres à la linguistique de l'énonciation, telle est l'ambition de cet article. Plus que des résultats, on trouvera ici des pistes de dialogue entre spécialistes des « corpus lourds » et descripteurs des mouvements argumentatifs dans les textes.

The results of the first European elections reflect the general distribution of the European electorate slightly center-right oriented, even if the abstentionism of almost 40 % caused some distorsions as in the case of United Kingdom. After the comparison of the results, state by state, it appears globally that the socialists and liberals regressed, the gaullists and their allies suffered a serious defeat, white the christian democrats and the communists progressed and some minor parties entered the European Parliament.The second part (...) contains a portrait of the new European Parliament which is younger than its predecessor, has more women including its president and has many high personnalities. As in the past, the political groupsplay a central and dynamic role. The question is to know if they will be capable of maintaining their cohesion. The examined cases give no evidence of the existence of the center-right majority in front of the left opposition. In fact, there were changing coalitions and voting constellations according to different problems, ideological options or concrete choices. The recent vote rejecting the proposed budget expresses a will of the European Parliament to impose its style and its democratic control on the European Community. (shrink)

DANS QUELLE MESURE LES CARACTERISTIQUES DE LA NOTION RENANIENNE DE LA SCIENCE CORRESPONDENT-ELLES D'UNE PART AU COURANT REDUCTIONNISTE, D'AUTRE PART A L'IDEE SYNTHETISANTE OU GLOBALISANTE QUI SE FORMULE EN TERMES D'INSATISFACTION ET D'EXIGENCES A RESONANCE ROMANTIQUE? VAUT-IL LA PEINE D'ETUDIER L'UVRE RENANIENNE DANS L'OPTIQUE DE NOS CONNAISSANCES SUR L'HISTOIRE DES IDEES AU XIXE SIECLE? PEUT-ON PARLER DE L'ACTUALITE DE LA PENSEE DE RENAN AUJOURD'HUI QUAND LES PREOCCUPATIONS EPISTEMOLOGIQUES CONTINUENT A DOMINER LA REFLEXION PHILOSOPHIQUE? LA PENSEE DE RENAN HESITE ENTRE L'EPISTEMOLOGIE (...) REDUCTIONNISTE, ALIMENTEE PAR LES RESULTATS DES SCIENCES EXPERIMENTALES, ET L'ATTITUDE GLOBALISANTE SOUHAITANT DONNER A LA CONNAISSANCE LA TOTALITE COMME OBJET. LA SCIENCE DE GALILEE, DE NEWTON ET DE LAPLACE A REDUIT LA RICHESSE INDIVIDUELLE DES PHENOMENES A DES CAS IDEALISES, PRIVES EN PREMIER LIEU DE LEUR HISTOIRE. C'EST LE TEMPS-DEVENIR QUI REVENDIQUE SES DROITS DANS CETTE CONCEPTION ETAYEE PAR LA PHILOSOPHIE ALLEMANDE. POSITIVISME ET ROMANTISME DESIGNENT CHEZ RENAN LES DEUX POLES D'UN CONFLIT D'ORDRE EPISTEMOLOGIQUE. IL SERAIT PREFERABLE DE REMPLACER DORENAVANT CES TERMES PAR REDUCTIONNISMEET GLOBALISME EPISTEMOLOGIQUES. LA METHODE DOUBLE SUGGEREE PAR RENAN, COMPOSEE DE RIGUEUR ET DE FINESSE SIGNIFIE QU'IL A PRIS CONSCIENCE DE LA CAUSE QUI PRESIDAIT A L'INSUFFISANCE DE LA DEMARCHE REDUCTIONNISTE : IL S'EST RENDU COMPTE QUE LE TEMPS-DEVENIR DEVAIT ENTRER DANS LA DEFINITION DE L'OBJET SCIENTIFIQUE. LA PENSEE DE RENAN, AVEC TOUT SON ATTACHEMENT A DES FORMULES QUI SEMBLENT AUJOURD'HUI AVOIR VECU, EST UNE PROMESSE NON TENUE : L'ELABORATION RIGOUREUSE DE SES IDEES AURAIT PU DONNER NAISSANCE A UN SYSTEME EPISTEMOLOGIQUE UNIFIE DE LA SCIENCE. L'UNIFICATION QUI SE PASSERAIT NEANMOINS SOUS L'EGIDE DES SCIENCES HUMAINES PUISQUE CELLES-CI SONT CAPABLES DE DEPASSER LE REDUCTIONNISME ETROIT DE LA METHODE PRATIQUEE PAR LES SCIENCES DE LA NATURE. (shrink)

Considerações sobre a impossibilidade de definir o homem a partir de Descartes Procuramos, neste texto, pensar o significado da rejeição da tradicional definição de homem efetuada por Descartes, quando tenta entender o que somos. Essa rejeição é resultado de um novo método de filosofar, que poderíamos designar como via das ideias – aquela que parte das forças do próprio espírito para examinar tudo o que ocorre nele e em qualquer outra coisa, evitando usar de pressuposições. A fim de marcar essa (...) diferença de perspectiva e a reiterada disposição do filósofo francês em elaborá-la, apontamos a limitação da noção de conceito – seja aquela da tradição aristotélica-escolástica, seja a pós-cartesiana, fortemente marcada pela representação científica – para dar conta da problemática do fenômeno humano. Nesse sentido, insistimos na riqueza e amplitude da noção de ideia – elaborada e reelaborada ao longo dos anos pelo filósofo – para enfrentar esse complexo fenômeno. Uma vez que o homem não é uma substância, a manifestação dos seus aspectos é sempre adjetiva, podendo qualificá-lo sem, contudo, propiciar a sua compreensão. Essa dificuldade de apreensão exige, portanto, que o estudo da ideia de homem explore até o limite a própria racionalidade humana Palavras-chave: Descartes; Homem; Ideia; Conceito; Definição. Considerations on the impossibility of defining man based on Descartes Abstract: The aim of this text is to reflect on the meaning of the rejection of the traditional definition of man performed by Descartes when he attempts to understand what we are. This rejection is the result of a new method of philosophizing, which we may designate as the way of ideas—that which emerges from the forces of one’s own spirit to examine all that occurs within it and in any other thing, avoiding the use of presuppositions. To highlight this difference of perspective and the reiterated willingness of this French philosopher in elaborating it, we indicate the limitation of the notion of concept—whether that of the Aristotelian-Scholastic tradition or the post-Cartesian tradition, strongly characterized by scientific representation—to deal with the problematic of the phenomenon of the human. In this respect, we stress the richness and amplitude of the notion of idea, elaborated and re-elaborated over years by this philosopher, to address this complex phenomenon. Since man is not a substance, the manifestation of his aspects is always adjectival, allowing qualification without, however, providing comprehension. This difficulty of perception therefore requires that the study of the idea of man explore human rationality itself to the greatest extent. Keywords: Descartes; Man; Idea; Concept; Definition. Considérations sur l'impossibilité de définir l'homme à partir de Descartes Resumé: On se propose, dans ce texte, de réfléchir sur le sens du rejet de la définition traditionnelle de l'homme faite par Descartes, lorsqu'il tente de comprendre ce que nous sommes. Ce rejet est le résultat d'une nouvelle méthode de philosopher, que nous pourrions désigner comme la voie des idées - celle qui part des forces de l'esprit lui-même pour examiner tout ce qui se passe en lui et en toute autre chose, en évitant d'utiliser des présupposés. Pour marquer cette différence de perspective et la disposition réitérée du philosophe français dans son élaboration, nous soulignons la limitation de la notion de concept - soit celle de la tradition aristotélicienne-scolastique, soit celle post-cartésienne, fortement marquée par la représentation scientifique - pour rendre compte de la problématique du phénomène humain. En ce sens, nous insistons sur la richesse et l'amplitude de la notion d'idée - élaborée et retravaillée au fil des années par Descartes - pour faire face à ce phénomène complexe. Une fois l'homme n'est plus une substance, la manifestation de ses aspects reste toujours adjective, pouvant le qualifier sans toutefois favoriser sa compréhension. Cette difficulté d'appréhension exige donc que l'étude de l'idée de l'homme explore jusqu'à la limite la rationalité humaine elle-même. Mots-clés: Descartes; Homme; Idée; Concept; Définition. (shrink)

Les ravages de la pauvreté et de la violence dans le monde actuel sont les effets patents d'une crise éthique et culturelle profonde affectant tout spécialement les jeunes générations. Séparer l'éthique de la culture donne les résultats accablants du siècle dernier, Auschwitz en tête. Il y a en réalité une crise, à laquelle seule peut remédier l'éducation. " Éducation est un mot récent, autrefois on disait nourriture ". C'est en effet l'éducation qui donne à vivre une vie proprement humaine. (...) Ce qui doit être mis au centre des sociétés, c'est le sens de l'humain et de la dignité humaine. C'est faire violence à la réalité de l'homme que de la réduire à quelques dimensions abstraites se prêtant à des recettes magiques, comme dans ces prétendues réformes de l'éducation qui vont se succédant rapidement, avec un égal insuccès, dans nos sociétés. Car l'on a chaque fois affaire à des totalités vivantes complexes, en perpétuel devenir, chez qui tout est intimement lié et interdépendant. La tâche est immense, redoutable, et les éléments de réflexion offerts dans ce livre paraîtront bien modestes en regard. Mais nul ne saurait s'y dérober, tant elle est vitale. (shrink)

Enquête sur la réception d'émissions scientifiques à la télévision française, menée auprès du grand public, adulte et enfant, de scientifiques et de personnes associées à la production de ces émissions. Ce document rend compte des résultats concernant le grand public adulte.

Cet article propose une étude conceptuelle d’une pratique scientifique. L’analyse phylogénétique, méthode phare en biologie de l’évolution, permet d’inférer les relations évolutives entre différentes espèces ou organismes. De nos jours, elle fait souvent intervenir l’usage de données moléculaires, dont les résultats sont appelés des phylogénies moléculaires. Comment caractériser cette pratique? Nous commençons par une présentation de la méthode, en la découpant en quatre étapes : l’identification puis l’alignement de séquences homologues ; la construction puis l’interprétation d’un arbre phylogénétique. Nous (...) montrons que l’analyse phylogénétique n’est pas une expérimentation, et donc n’appartient pas au « style de laboratoire », tel que défini par Hacking. Elle ne correspond pas non plus à une méthode typique des sciences historiques, telle que décrite par Cleland. Bien que la correspondance de l’analyse phylogénétique avec ces catégorisations ne soit que partielle, nous défendons l’utilité de chacune de ces confrontations pour souligner des aspects distincts de cette pratique. Nous remettons aussi en cause l’idée d’une séparation méthodologique nette entre sciences expérimentales et sciences historiques. (shrink)

For the first time, the municipal election of 10 October 1976 was held in new units resulting from the merger of numerous boroughs. This is the reason why the political character of the poll became more outspoken.The results of the present election should be compared not only with the preceding municipal poll in 1970, but also with the result of the two parliamentary elections which took place since then.This analyses leads us to the conclusion that in the Walloon region, «Rassemblement (...) Wallon» suffered an important setback in comparison with 1974 for the benefit of Christian Democrats and to a lesser extentof the Socialist Party.In the Flemish region, a great stability may be noted with respect to the opinion expressed in 1974. At the utmost, a very slight Socialist loss may be observed as wel! as a Liberal quasi status quo and a moderate rise for the Christian Democrats.Although FDF's progress with respect to 1974 cannot be denied, its extent is not sufficient to bring this party back to its 1971 record level. To conclude one might say that should the voters have voted in a similar way to elect a Parliament, the Chambers would not be much different from what they are now, but for a loss of seats for «Rassemblement Wallon» which would benefit to the Christian Democrats in the first place and to a lesser extent to the Socialists and PDF as well. (shrink)

Organized for the third time, the elections for the European Parliament at direct universal suffrage, in June 1989, had the following main characteristics: a still weak turnout, a progress for the socialist parties in most countries, a rather distinct rise of the Environmentalists and an indisputable rise of some far-right parties.In Belgium, the results cannot be compared exclusively with those of the 1984 European election. They must be seen in the continuation of the 1985 and 1987 general elections.Then, the main (...) characteristics are as follows : a near disappearance of the farleft lists associated with the absence of communist lists, a very marked rise of the Environmentalists, stronger in the Walloon Region than in Flanders, a progress for the Christian lists, especially for the C.V.P. in the Flemish districts, a setback for the Flemisch Socialists and a progress for the French-speaking Socialists in comparison with the 1984 poll. This progress, however, was not important enough as to enable them to regain their 1987 level. The Liberals are experiencing a setback compared with 1987 in the three regions of the country and, as far as the P.R.L. is concerned, even in comparison with 1984 and 1985.The Volksunie is suffering a serious setback, that is certainly benefitting to the Vlaams Blok, which, however, is also attracting voters from different political origins on issues similar to those of the far right.The analysis also contains a comparison between the results of the European election and those of the election for the Council of the Brussels-Capital Region, in a set of three districts where the voters were exactly the same. (shrink)

The European election which took place on June 17, 1984 must be seen in a more national than European context. Compared with previous general elections, the turn-out was generally lower and individual candidates polled a larger number of votes. Ought the Christian Democrats and Liberals, who make up the ruling coalition, be pleased about their respective results? A careful approach is required to answer that question. For the country as a whole, thefour governing parties lost 2.45 % of their share (...) of the vote in relation to the 1981 general election. This cannot be seen either as a massive repudiation or as a very satisfactory result. After two and a half years in power, this can be regarded as an average performance. However, if one takes a closer look at it, the result cannot be said as being very satisfying. In Flanders, the Liberals suffered a severe setback whereas the level of support for the Christian Democrats was only fractionally higher than in 1981. Between them, the two governing parties lost 6.72 % of the votes. In Brussels, the four ruling parties gained 9.89 %. This is partly due to two factors: the votes polled by Mr. Nols and, more importantly, the fact that no UDRT candidate stood in the election. It is not at all certain that a similar result would be recorded at a general election. Finally, in Wallonia, the two governing parties put up a good fight and gained 1.37 % of the votes whereas the Socialists and the Green movement made gains not because the ruling parties suffered a defeat but because of the considerable losses both by the Communist Party and by the nationalist parties. (shrink)

This article analyses the results recorded in Belgium in connection with the election of 10 june 1979 for the European Parliament. A first fact that should be brought under the attention is undoubtedly the decrease in the turnout at the poll, in spite of the legal obligation to vote, as well as the considerable augmentation of blank and void votes. One in five of the Belgian electors did not express his opinion. The results in the Walloon part of the country (...) reveal a setback of the Left, votes having swung especially from the Socialists, although also from the Christian Democrat Party to the Enveronmentalists, the «Rassemblement Wallon» and in a less degree to the Liberals. In the Flemish cantons, the great winner was the Flemish Christian Democrat Party, partly thanks to Mr. Tindemans' personal success. The Socialists succeeded in interrupting the downward move, started several years before, but the Liberals receded as did the nationalist parties. The Environmentalists are progressing. In Brussels, the Liberals are strongly moving forward as are the Flemish Christian Democrats, whereas the French-speaking Socialists, Christian emocrats, Regionalists and the Flemish Nationalist parties are losing ground.The election which did not stir much interest was marked by a «personalisation» of the votes, a phenomenon most spectacularly illustrated by Mr. Tindemans who obtained more than one million preference votes, viz. nearly 30 % of the valid votes in the Dutch-language constituency. (shrink)

This article is a summary of the results of the parliamentary election held on 17th December 1978. The balloting came in the wake of an early dissolution of the legislative bodies elected in 1977.The main feature of the election is that voters largely confirmed the 1977 voting patterns and that the new bodies wilt be very similar to the former ones.The only really significant trend is the falling off of Volksunie and the ahead movement of Flemish liberals. A second characteristic, (...) together with an increased number of blank or spoilt ballot papers, is a slight breakthrough of new or minor lists of candidates, e.g. the Democratiec Union for Respect of Work, an anti-tax party, and a number of «green» lists.It came rather as a surprise that the Flemish Christian Democrats lost some ground, as public opinion polls and political observers had forecast a gain.It seems that the Flemish liberal promises for tax cuts attracted CVP voters to some extent, resulting in that party not fully cashing in on the Volksunie drop.In the Walloon region the balloting was characterized by a Socialist loss, and a gain by Christian Democrats.The Chambers elected in 1978 are constituent bodies. For the time being it cannot be said whether they will be in a position to achieve pacification between the Flemish and French-speaking communities andto put an end to the long controversy concerning devolution which has been prevailing on the Belgian political scene for many years. (shrink)

The Parliamentary Elections of 17 April 1977 revealed a great stability of the body of electors and largely confirmed the result of the communal elections of 1976. On the 393 seats in Parliament, only 38 went to another political family.Nevertheless, this stability does not exclude movements; in this context should be noted the severe set-back of the «Rassemblement Wallon» which looses nearly half of its voters. lts defeat principally benefits the Liberals and the Christian Democrats and, to a lesser extent, (...) the Socialists. In the Flemish region, the Socialists strengthen their position, whereas the Christian Democrats gain ground. Unexpected is the Liberals's setback. The «Volksunie» slightly recedes.In Brussels, PDF is undeniably successful and even exceeds its 1971 result. Communists are losing ground all over the country.In these elections which have been characterized by rather limited vote variations, the «communal tickets» recede, on the whole, to the benefit of the traditional parties which received a serious blow in 1971, but showed signs of a recovery as soon as 1974. (shrink)

The general elections of november 1981 in Belgium showed the second most important change in party-vote since 1945. The non-voting is in the three regions slightly superior to the nonvoting at the 1978 elections, but considerably lower than the non-voting for the European Parliament.In contrast with the results of the public opinion polls, the number of blank and spoilt ballot papers shows a rather sharp decline compared with 1978. For the country taken as a whole, these votes totalled about 5 (...) % less than at the time of the European election.The election trends are very much alike in the three regions of the country : a considerable loss by the Christian Democrats, a quasi status quo for the Socialists, a gain by the Liberals and the UDRT-RAD, a Communist loss, a very heavy defeat by the French-speaking nationalist parties contrasting with the ahead movement of the Volksunie, this being the only «reversed» trend according to the regions, and at last a significant breakthrough of the «green» lists.The parties of the outgoing coalition have been «punished» by the electorate; together they lost 10.11 % of the valid votes. The loss, however, has been suffered almost entirely by the Christian Democrats. (shrink)

The main characteristics of the elections of 13th October 1985 seem to be the following.The turnout, as appears from the number of laid down ballot papers in relation to the number of registered voters, is slightly declining compared with 1981. It indeed amounted to 93.59 % against 94.56 % four years before. This rate of participation averages those of previous elections.The number of blank and spoilt ballot papers is rising very slightly. It totalled 7.45 % for the House of Representatives, (...) against 7.37 % in 1981. This is again an average percentage compared with the previous general elections. It is considerably lower than the number of blank and spoilt ballot papers at the European elections of both 1979 and 1984.The extent of the shifts in votes is much lower than in 1981 and also averages those of the last year's elections.The votes are moving in a very similar way in the three regions of the country, although with one notable exception : the loss suffered by the PVV in Flanders. Apart from that, the Christian Democrats are registering a gain in the northern and southern parts of the country as well as in Brussels as far as the CVP is concerned ; the extent of the Socialist advance is the same in the three regions ; the loss suffered by the nationalist parties is general and the «green» lists are reinforcing their breakthrough everywhere.The parties of the outgoing coalition are improving their result, which very seldom happens at Belgian elections: Christian Democrats and Liberals are indeed progressing by 2.26 %. Another noteworthy element, however, is the fact that the ahead movement of the main oppositionparties is even more important than the majority's as the Socialists obtained 3.25 % more of the valid votes. Of course this double success took place at the expense of the nationalist parties, the Communists and some smaller lists.The shift in seats does not exactly reflect the shift in votes, because of a different distribution of the seats between the provinces, on the one hand, due to the variations in the number of inhabitants, and because of the concentration on certain lists of the allocation of the last seat, on the other. (shrink)

The parliamentary election of 10 March 1974 was marked by a great steadiness of the electorate. The vote movements, which could nevertheless be observed, consisted, on the one part, in an advance of the Christian Democrats in Flanders and in Wallonia and, on the other part, in a generalized receding of the community parties. The backward move wasrather obvious for the FDF in Brussels, less evident for the RassemblementWallon and the slightest for the Volksunie. The Socialists gained ground in Wallonia (...) but receded in Flanders, whereas an inverse situation characterized the Liberal lists.It appears rather clearly that the personality of the candidates played a large part in this election. Same well-known candidates scored a great number of votes.Although the Belgian electorate very largely confirmed its choice of 1971, it seems that the community problems failed to catch the voter's attention as they had in the past ; moreover a certain return to the traditional political families could be observed under the influence of the economical, social and ethical problems. (shrink)

After four years of a so called «Rainbow» coalition, which had the support of the Socialists, the Liberals and the Greens, the electorate rewarded the first two political families and inflicted a crushing defeat on the Greens. The latter lost nearly 60 % of their electorate, which had occurred only once before to a political party since the introduction of universal suffrage in Belgium in 1919. The outcome of the elections is fairly similar in the three regions of the country.In (...) Flanders, the Socialists progress by more than 8 %, reaping the benefits of the alliance formed with «Spirit», one of the successor parties of the former Volksunie. Half of the Socialists' progress can be attributed to this effect. Moreover, the Socialist party started off from an absolute low hit in 1999 and has not regained its top scores of the 1960s. The advance of the Liberal VLD is more modest,, but it followed upon excellent previous results. With some 25 % of the vote, the VLD, which is the first party in Flanders, has reached an absolute high.Conversely, the Christian Democrats of the CD&V slightly regress, thereby continuing a downward trend. These results take them to their historical low, and make them into Flanders ' third party, with some 21.9 % of the vote. Agalev, the Green party, no langer has any representation in parliarnent and falls back from11 to 3.85 %. The far right, the Vlaams Blok, continues its advance and reaches 17,86 %, an increase of2,5 %.In Wallonia too one observes a significant advance of the Socialists. The PS remains the first party in the South of the country with 36.39 % of the vote, progressing by 7 %. It exceeds all its results of the previous twelve years, without however reaching its earlier highs. The Liberals of the Mouvement Réformateur gain 3.65 % and are at their historical high with 28.38 % of the vote. The Christian Democrats, under the denomination CDH slip back by some 1.5 %, but this decline is almost equivalent to the result of a dissident list of the CDH, which had wanted to maintain «christian» as a reference. This doesn't alter the fact that the Christian Democrats have also reached their all time low.The Greens, Ecolo, lose some 57 % of their vote and stand at 7.45 %. In contrast with 1999, one observes a slight advance ofthe Front National, a far right party, that only obtained 5.56 % of the vote however. With the exception ofan increase in the French and a decline in the Flemish vote, the Brussels districts show the same characteristics as the two other regions of the country; a very significant advance of the Socialists, a slight increase in the Liberal vote, the collapse of the Greens; the status quo ofthe Christian Democrats and an advance of the far right with almost 2 %.The 2003 election therefore seems to be a correction on the 1999 one, where the advance of the greens had been amplified by the dioxineJood scare. But the width of the swing makes it into one of the elections where the volatility of the vote will have been the highest. (shrink)

Organized after an almost complete term of office, but the end of which was marked by the resurgence of the community-linked problems and by the departure of the Ministers of the Volksunie, the parliamentary elections of 24th November 1991 will remain characterized by the punishment inflicted by apart of the voters, not only on the majority's parties, but also on the traditional parties as a whole.The opposition of the dissatisfied voters did not show itself either in a reduced participation to (...) the vote, a rather normal phenomenon in a country where voting is compulsory, or in a rise of the blank and spoilt ba/lot papers. The 1991 figures are, in these respects, very similar to the average figures of the last thirty years.The opposition was first characterized by high variations in the choice of the voters, which dit not, however, exceed the size of the movements noticed at previous elections. The rate of external mobility, as computed by us, is ranked fifth among the 22 levels that have been counted since universal suffrage has been introduced in Belgium. In 1991, this rate was the highest in Brussels, which is traditional, but it was also considerably higher in Flanders than in the Walloon Region, which quite seldom happens.Then, the opposition found expression in a setback for the Jour ruling parties.This set back amounted to about 8% and even 10% if account is taken of the Volksunie which was part of the Government until the very last weeks before the dissolution of the Houses of Parliament. Such a setback for an outgoing majority is not exceptional; a more unusual phenomenon lies in the f act that this decline was not profitable, on the whole, to the third traditional "family", i.e. the Liberals. As a result of this simultaneous setback for the three traditional families, these total only about 70% of the valid votes, which is the worst result of the whole Belgian electoral history.The political formations that are progressing are the Ecologists, on the one hand, and the far-right lists, on the other hand. Ecolo improves its results considerably in the Walloon Region and in Brussels, without however reaching the level obtained at the 1989 European elections, while Agalev only registers a slight progress.On the contrary, the winner of the elections in the Flemish Region, is unquestionablythe Vlaams Blok, as well as the "Rossem" lists that draw some 5% of the angry voters.If the far-left trend has almost disappeared from the Belgian political scene, the far-right parties, on the contrary, are making a breakthrough on it. The current made up by the Vlaams Blok and the openly far-right lists wins a bit less than 8% of the votes in the whole country. It is likely, however, that those who voted for the Vlaams Blok do not all adhere to the far-right ideas, but that some of them are attracted by the Flemish autonomist stands. The real electoral power of the far-right parties can then be assessed at 6 to 7%, which is much more than in 1987, hut does not make a record in comparison with other European countries.The votes of opponents without any clear political orientation, the bulk of which is won by the "Rossem" lists, amount to some 3%, which is new for Belgium.In a country where voting is optional, many of these voters would probably have stayed at home.This being so, and as f ar as these concepts still remain meaningful, the Belgian electoral pendulum shifted some 5% towards the right, at the expense of the left for more than 3% and the centre for a bit less than 2%.As far as the Parliament is concerned, the situation is clear in the Walloon Region and in the French-speaking Community where the Socialist Party, by far the most important party, is almost inevitable. It is however much more vague on the Flemish side, where the CVP's setback and the dispersion of the polical farces make several types of coalitions possible. (shrink)

Organized only two years after the previous genera! elections, the 1987 poll, characterized by a great stability of the electorale, wilt probably have a deep political impact on the country's future.If the rate of external mobility suitably gauges the extent of the citizens' shifts in votes, the 1987 elections will have ranged among the four most stable general elections out of the twenty-two that have taken place since universal suffrage has been introduced. And yet, because of the decline of the (...) outgoing coalition, on the one hand, which is mainly due to the loss suffered by the CVP, and because of the change of majority within the Walloon Regional Council and the French-speaking Community Council, on the other, the political situation appears very different after the 13th December 1987 elections. The observer can only be struck by the asymmetrical behaviour of the voters in the northern and southern parts of the country. In Flanders, the main party is on the decline white all other parties are winning votes.However, everything seems to show that the motivation of the voters who did not vote twice for the same party in 1985 and 1987, but who, as we said, are not very numerous, was an economic and social motivationrather than a language or community-related one. The gains of Agalev, the PVV and the SP in the face of the Volksunie's status quo cannot be explained otherwise. The gains of the Vlaams Blok, notably in Antwerp, are probably due to social rather than community-linked motivations too. In the W alloon Region, on the contrary, the main party is registering an obvious gain, white the other parties are declining or stagnating. In this case, the motivations seem to be numerous : they have a social and economic background on the part of voters who trusted the main opposition party, but they are also community linked and inspired by considerations that have to do with the relationships between the Walloon and Flemish people in the Belgian State under transformation.The political prospects then appear uncertain. This is even more true that two other elections are to take place in the next eighteen months.These concern the opposite levels of the elected Assemblies: the municipal Council and the European Parliament. (shrink)

Les textes que nous reproduisons dans ce volume ont été rédigés entre 1792 et 1798. Ce sont les premiers écrits philosophiques de Maine de Biran, jalonnant une pensée qui se forme peu à peu, avant d’aboutir à un premier résultat, le mémoire intitulé Influence de l’habitude sur la faculté de penser, dont la rédaction commence vers la fin 1799, le sujet ayant été mis au concours le 6 octobre par l’Institut. Tous les textes regroupés dans ce volume appartiennent à cette (...) période de formation, qui doit beaucoup aux événements de la Révolution. Sont ici présentes quatre périodes : 1792, 1793-1795, 1797 et 1798, entre lesquelles, d’ailleurs, on ne peut discerner aucune différence doctrinale marquante, aucune évolution significative dans la pensée, sinon, parfois, un déplacement des centres d’intérêts. (shrink)

Pierre Teilhard de Chardin, jésuite et paléontologue, est surtout connu pour ses idées peu orthodoxes, au travers desquelles il tenta de concilier la science évolutionniste avec ses théories spirituelles personnelles. En dépit de la censure de la part des autorités ecclésiastiques, Teilhard essaya d’élaborer cette conciliation et de la disséminer dans les milieux intellectuels catholiques. Pour mener à bien ces deux projets, il trouva du soutien dans les cercles évolutionnistes de l’Université Catholique de Louvain et la maison jésuite de la (...) même ville belge. Le réseau louvaniste de Teilhard agit comme un amplificateur important de ses idées et lui offrit une aide concrète pour répandre celles-ci et pour éviter la censure. Malgré leur influence mutuelle significative, des divergences d’ordre philosophique entre Teilhard et ses amis louvanistes demeurèrent pourtant, et finirent par les séparer. Pendant les années 1930, le réseau louvaniste de Teilhard fut dissous en grande partie. Ses actions ne restèrent pourtant pas sans résultat. Ce petit groupe d’intellectuels fit sans aucun doute évoluer le climat en faveur de l’évolutionnisme au sein des milieux catholiques, et prépara, de cette manière, le succès des idées teilhardiennes à la suite de la Seconde Guerre mondiale. The Jesuit and palaeontologist Pierre Teilhard de Chardin is basically known for his not always orthodox conceptions by which he tried to reconcile evolutionist science with his personal spiritual ideas. In spite of censorship from the ecclesiastical authorities, Teilhard attempted to elaborate this conciliation and to spread it among catholic intellectuals. For both of these projects he found crucial support in evolutionist circles at the Catholic University of Louvain and the Jesuit house in the same Belgian town. Teilhard’s Louvain network proved to be an important sounding board and it offered concrete help in spreading his ideas and in bypassing the censorship. Despite significant mutual influences, philosophical divergences between Teilhard and his Louvain friends remained, and would eventually drive them apart. Therefore, in the 1930s, Teilhard’s Louvain network largely dissolved. However, its actions had not been without result. This small group of intellectuals definitely changed the climate among Catholics in favour of evolutionism and thus prepared the success that Teilhardian ideas would have in the aftermath of the Second World War. Pierre Teilhard de Chardin, Jesuit und Paläontologe, ist vor allem wegen seiner nicht immer orthodoxen Ideen bekannt, mit denen er versuchte, die Evolutionstheorien mit seinen persönlichen spirituellen Überzeugungen zu vereinbaren. Ungeachtet der Zensur durch die kirchlichen Autoritäten bemühte sich Teilhard um die Ausarbeitung dieser Versöhnung und um ihre Verbreitung in den katholischen Intellektuellenmilieus. Bei der Verwirklichung dieser beiden Projekte fand er Hilfe in den evolutionistischen Kreisen der Katholischen Universität Löwen und bei der Jesuitengemeinschaft derselben Stadt. Das Löwener Netzwerk half ihm dabei, seine Ideen einem größeren Publikum zugänglich zu machen, und lieferte konkrete Unterstützung bei der Verbreitung der Thesen und bei der Umgehung der Zensur. Trotz ihrer bedeutenden gegenseitigen Beeinflussung bestanden jedoch auch weiterhin philosophische Divergenzen zwischen Teilhard und seinen Löwener Freunden, die schließlich zur Trennung führten. In den 30er Jahren wurde der Löwener Kreis um Teilhard größtenteils aufgelöst. Sein Handeln blieb jedoch nicht ohne Resultat. Diese kleine Gruppe Intellektueller hat mit Sicherheit dazu beigetragen, das Klima zugunsten der Evolutionstheorien innerhalb der katholischen Kreise zu verbessern und bereitete auf diese Weise den Weg für den Erfolg der teilhardschen Ideen nach dem Zweiten Weltkrieg. (shrink)

Cet article propose une étude conceptuelle d’une pratique scientifique. L’analyse phylogénétique, méthode phare en biologie de l’évolution, permet d’inférer les relations évolutives entre différentes espèces ou organismes. De nos jours, elle fait souvent intervenir l’usage de données moléculaires, dont les résultats sont appelés des phylogénies moléculaires. Comment caractériser cette pratique? Nous commençons par une présentation de la méthode, en la découpant en quatre étapes : (1) l’identification puis (2) l’alignement de séquences homologues (descendants d’un ancêtre commun) ; (3) la (...) construction puis (4) l’interprétation d’un arbre phylogénétique. Nous montrons que l’analyse phylogénétique n’est pas une expérimentation, et donc n’appartient pas au « style de laboratoire », tel que défini par Hacking. Elle ne correspond pas non plus à une méthode typique des sciences historiques, telle que décrite par Cleland. Bien que la correspondance de l’analyse phylogénétique avec ces catégorisations ne soit que partielle, nous défendons l’utilité de chacune de ces confrontations pour souligner des aspects distincts de cette pratique. Nous remettons aussi en cause l’idée d’une séparation méthodologique nette entre sciences expérimentales et sciences historiques. (shrink)

L’algèbre fournit constamment à Condillac un exemple remarquable dans sa conception de la connaissance, en montrant comment les opérations de l’esprit s’orientent vers l’usage des signes, et, réciproquement, comment l’usage des signes permet un développement des opérations. La langue algébrique, « langue bien faite », est l’objet principal du dernier ouvrage que Condillac laisse inachevé, La langue des calculs, qui paraît réunir les résultats de la Logique à ceux de la Grammaire. Le propos de l’article est de montrer en (...) contexte comment Condillac définit l’algèbre et l’analyse et comment l’opération de traduction suppose une théorie de l’identité des propositions vraies (comparable à celle de Leibniz) et une théorie de l’analogie des différents dialectes utilisés en mathématiques. (shrink)

Un système philosophique peut-il se maintenir à travers le temps ? Peut-il renaître après des siècles ? Oui, s'il peut faire l'objet d'une pensée vivante et, donc, personnelle.C'est pourquoi le cardinal Mercier estime que le thomisme authentique est appelé à se rajeunir sans cesse et à prendre la forme d'un néothomisme. Pour renouveller le thomisme, dit le Cardinal, « il ne peut s'agir simplement de retourner en arrière » ; il ne peut être question de considérer la doctrine thomiste comme (...) « une momie ensevelie dans un tombeau et autour duquel nous n'aurions qu'à monter la garde, mais comme un organisme toujours jeune, toujours en activité » ; en l'occurrence, ce qui importe avant tout, c'est esprit » dont la doctrine est animée. Pour saisir exactement l'idée du cardinal Mercier, il faut se référer à l'époque de son enseignement à l'Université de Louvain. En particulier, on doit se rappeler l'importance attachée à l'organisation universitaire de la recherche scientifique, au cours des dernières décades du dix-neuvième siècle, et il est nécessaire de se souvenir de la distinction introduite alors entre la « science faite » et la « science qui se fait » . Le cardinal Mercier n'a pas hésité à appliquer ces vues à la philosophie et dès lors au thomisme, qu'il considérait comme la philosophie vraie . Cependant il ne lui était guère possible, à cette époque, d'établir, à ce point de vue, une nette différence entre les sciences et la philosophie. Depuis lors, les résultats obtenus par la « critique des sciences », ainsi que certaines considérations de la philosophie d'aujourd'hui, sont venus jeter quelque lumière sur ce point capital. Au lieu d'étudier directement le problème, examinons le comportement du philosophe, pour savoir en quoi il diffère de celui de l'homme de science. Dans une étude philosophique se rencontrent régulièrement des références aux philosophes anciens, dont on discute les idées. On remarque que tout philosophe véritable garde indéfiniment son actualité : il ne se trouve jamais entièrement remplacé, annulé, par les penseurs qui le suivent. Assurément, personne ne songerait à prétendre, par exemple, qu'au vingtième siècle il n'y a plus aucun profit à étudier les classiques grecs ; et qui donc s'aviserait de nier que la disparition des œuvres de ces philosophes constituerait une perte irréparable ? A considérer l'histoire, il semble que tout se passe comme si un « colloque philosophique » se poursuivait depuis des siècles. Quelques dizaines de penseurs y prennant une part active. Or, il est remarquable qu'aucun des membres effectifs de ce Symposion ne s'efface jamais, ni ne cède la place à un autre. De fait, le groupe des penseurs déjà réunis voit, de temps à autre, de nouveaux se joindre à eux, mais toujours les derniers venus reconnaissent l'autorité des anciens et ils ne manquent pas de s'expliquer avec eux. Dans le secteur des sciences, il en va tout autrement. Pour s'y mettre au courant, c'est uniquement aux auteurs les plus récents qu'il convient de s'adresser. Les hommes de science du passé n'ont plus qu'une importance historique. Dès lors, on ne s'y réfère pas, on ne discute plus leurs opinions. A la lumière des résultats obtenus grâce à la critique des sciences, il est devenu possible de se faire une idée exacte de la valeur des sciences modernes, de définir la nature de leurs méthodes et la portée de leurs résultats. En conséquence, l'on peut poser le problème de la distinction entre les sciences et la philosophie avec quelque chance d'aboutir à une solution précise et dûment fondée. L'homme de science considère les données d'un point de vue objectif , du « point de vue de Sirius ». C'est notamment ce que fait le physicien lorsqu'il utilise des instruments pour enregistrer les faits et pour noter la régularité de leurs rapports spaciaux et temporels. Tout au contraire, le philosophe s'attache à « intelliger » ces mêmes réalités et à déceler les « significations » qu'elles comportent. Dès lors, en philosophie, un facteur personnel intervient immanquablement, tant en ce qui concerne la richesse des données d'expérience qu'en ce qui concerne la force du regard intellectuel qui les pénètre et les saisit. Ce qui n'autorise nullement de conclure au subjectivisme, bien au contraire. Dès lors, on comprend que tout système philosophique porte la marque de la personnalité « incommunicable » de son auteur et que, pour autant, il demeure irréductible à tout autre, — ce qui entraîne la condamnation de l'éclectisme. En effet, comme la personnalité humaine, tout en demeurant liée à la matière, est essentiellement fonction de l'esprit et, par conséquent de l'activité libre, on comprend que l'œuvre d'un philosophe ne puisse remplacer adéquatement celle d'un autre, même lorsqu'elle lui est de beaucoup supérieure : l'une et l'autre demeurera donc actuelle et chacune vaudra d'être entendue, discutée, fût-ce pour être réfutée. Par ailleurs, on ne voit pas le moyen de prévoir comment la pensée philosophique s'orientera dans la suite. A cet égard, il y a bien des traits communs à l'art et à la philosophie. Cependant la différence demeure profonde, car le propre de la philosophie est de tendre à découvrir la vérité dans sa valeur absolument universelle ; et en cela son activité de recherche rejoint celle de l'homme de science. C'est pourquoi, les différents systèmes ne présentent pas la même valeur philosophique ; et, comme il nous est donné de suivre les échange de vues du grand « colloque philosophique », nous sommes en droit de donner la palme à tel ou tel penseur, par exemple S. Thomas, s'il nous paraît être le meilleur. Il reste, que les autres penseurs se trouvent, eux aussi, d'une manière qui leur est propre, en possession de quelque vérité, même s'ils s'égarent sur les questions fondamentales ; ainsi qu'aimait à le répéter le cardinal Mercier : « dans toute erreur il y a une âme de vérité » Il en résulte que si l'on veut se faire le disciple de S. Thomas, c'est par un effort personnel qu'on doit poursuivre l'œuvre de celui-ci. Sans doute, le thomiste est-il supposé reprendre la structure essentielle du système, l'ensemble des thèses doctrinales, mais c'est pour les faire vivre, à savoir pour les rendre fécondes en les gardant enracinées dans une expérience de base, comme S. Thomas, sans aucun doute, a dû le faire lui-même. C'est à partir de pareille expérience que le Docteur Angélique a abstrait ses dées et qu'il a établi les catégories fondamentales de son système ; et c'est à ces données d'expérience qu'il n'a cessé de se référer, pour éclairer toujours davantage ses idées et en équilibrer le contenu, pour les compléter et, au besoin, les corriger. Il faudrait donc découvrir où se situe cette expérience chez S. Thomas, — par exemple, en rapport avec sa conception si personnelle de l'unité substantielle de l'homme et celle non moins personnelle de la signification de Y esse ; — travail difficile, car S. Thomas se retire modestement derrière l'exposé sincère de sa doctrine, sans fournir la description « phénoménologique » de son expérience personnelle, comme les auteurs actuels se plaisent à le faire ; travail ardu, qui suppose l'étude attentive et scrupuleuse du texte authentique, du milieu doctrinal, des sources littéraires et de la manière dont S. Thomas les utilise. Les résultats de pareille étude permettront de voir se profiler l'expérience qui fut la terre nourricière de la doctrine élaborée par le Docteur Angélique. Il faudra s'efforcer de faire soi-même une expérience analogue, tout aussi personnelle, c'est-à-dire liée étroitement au tempérament de la personne qui la fait, à la formation qu'elle a acquise, dès lors aux conditions de temps et d'espace dans lesquelles elle s'est développée, à l'atmosphère philosophique qu'elle respire, etc. : bref, une expérience réelle, vivante, donc « d'aujourd'hui ». C'est à partir de là que surgira la doctrine et que pourra se construire le système ; comme c'est à partir de là que l'idée thomiste pourra croître, se renouveller, garder sa perpétuelle jeunesse et sa fécondité. (shrink)

Les textes que nous reproduisons dans ce volume ont ete rediges entre 1792 et 1798. Ce sont les premiers ecrits philosophiques de Maine de Biran, jalonnant une pensee qui se forme peu a peu, avant d'aboutir a un premier resultat, le memoire intitule Influence de l'habitude sur la faculte de penser, dont la redaction commence vers la fin 1799, le sujet ayant ete mis au concours le 6 octobre par l'Institut. Tous les textes regroupes dans ce volume appartiennent a cette (...) periode de formation, qui doit beaucoup aux evenements de la Revolution. Sont ici presentes quatre periodes: 1792, 1793-1795, 1797 et 1798, entre lesquelles, d'ailleurs, on ne peut discerner aucune difference doctrinale marquante, aucune evolution significative dans la pensee, sinon, parfois, un deplacement des centres d'interets. (shrink)

On june 13th, the Belgian voters had to choose their representatives in four assemblies: the European Parliament, the Chamber of Representatives, the Senate, and the Regional Council of either the Flemish, the Walloon or the Brussels Capital regions accordingly.Thus these elections made it possible to measure possible differences in the results a same list obtained in the different polls. These differences could be observed for some lists, but not for all and were essentially due to the personality of certain candidates (...) rather than to a political will to differentiate, with the exception perhaps of the Ecologists, who traditionally perform better in European elections.These elections also saw an increased use of computer based voting: some 44 % of the registered voters had to express their choice via a computer screen. As a consequence one observed a sensitive drop in "blank and spoilt" ballots.The elections have been characterized by several phenomena. First, there was a marked decline, amounting to some 10 % of the votes, in the support for the parties of the outgoing majority: christian democrats and socialists. In losing each somewhat less than 5 %, they have both hit their historical low and together no langer hold a simpte majority in Parliament.The liberal family bas become the largest in Belgium, which had never accured since the introduction of the single vote system. This first position was conquered more through the decline in the results of the socialists and the christian democrats than via a true advance of the liberals. Though the Flemish component of the liberals progressed by 1.14 %, the French-speaking wing receded by 0.13 %.The overall winners of the elections are the ecologists who on the whole climb from 8. 44 % to 14.36 %. This progression is ho wever proportionately much more marked for the French-speaking component than for the Flemish part. Ecolo bas become the thirdmost important party of Wallonia and the second one in Brussels, whereas Agalev remains the fifth party in Flanders.The extremist parties have had diverging results. The extreme left remains altogether very marginal in Belgium, whereas the extreme right appears to be a typically Flemish phenomenon. Indeed, the Vlaams Blok increases its share of votes by 3.12 % and with 15.31 % has become the third party in Flanders and thereby even surpasses somewhat the result obtained by the VN.V in 1939.The French-speaking extreme right suffered a decline due among others to internal divisions and only stands for 4.09 % in Wallonia and 4 % in Brussels. As a consequence of these results the composition of the assemblies has changed drastically. To constitute a government holding a simpte majority in the Chamber of Representatives, one needs at least three political families or two families and the support of another party. In the Flemish parliament, one needs either a three party coalition, but necessarily comprising the CVP, or a four party coalition to obtain a majority. In the Walloon parliament, a two party coalition is only possible if the PS participates.In Brussels, the Vlaams Blok, although passing from 2 to 4 seats, bas not succeeded in paralysing the functioning of the institutions as this party didn't obtain the majority in the Flemish group.Opinion polls held before the elections had forecast the direction in which votes would shift, but not the extent. The dioxine crisis bas reinforced this shift and has undoubtedly accentuated the progression of the ecologist lists. (shrink)

In Belgium the European elections and those for the regional councils were held on the same day. The elections of June 13th 2004 deserve a threefold analysis. First a comparison can be made with the results obtained five years ago for the same assemblies. lt shows that in Flanders the socialist party has progressed but that this advance was mainly due to the constitution of a cartel with one faction - Spirit - of the defunct Volksunie. The christian democrats made (...) headway, their progress being enhanced by the contribution of N-VA, the other faction stemming from the Volksunie. The liberals declined fairly markedly as did the green party but to a lesser extent than in the elections for the federal parliament. The June 2004 elections saw above all progress for the extreme right Vlaams Blok, which has become the second biggest party of Flanders with 24 pct of the vote. In the Walloon provinces the socialists progress most thereby increasing the gap separating them from the liberals. The christian democrats advance somewhat while the green party Ecolo declines substantially. The parties of the far right gain support and reach 8.73 pct of the vote. In Brussels the socialist advance is very marked allowing this party to conquer first place to the detriment of the liberals who are in decline. The progress made by frenchspeaking christian democrats is significant.A second approach for the analysis consists in comparing the results of the regional elections with those of the European ones. The differences are slight and rnainly due to the popularity of the candidates. In Belgium there was no "eurosceptic" or "sovereignty" list. The third angle consists in comparing the 2004 results with the ones of the parliamentary elections of 2003. One then observes in Flanders a decline of the socialists, a significant fall in support for the liberals and a progression of the christian democrats. But the main development remains the progression of the Vlaams Blok which gains more than 6 pct compared to its good result of 2003. In the Walloon provinces, the socialists remain at their 2003 level but increase their positive gap with regard to the liberals who are in decline. The christian democrats advance by some 2 pct whereas Ecolo recovers a small part of its 2003 loss. The parties of the far right gain some 1.5 pct. In Brussels, the most noteworthy developrnent is the progress of the frenchspeaking socialists who take over the first place from the liberals.In genera!lthese elections are characterised by a reinforcement of the far right to the detriment of the centre parties and by a status quo of the aggregate consisting of socialists and greens, but to the benefit of the former. (shrink)

Cette contribution présente l’analyse de douze bilans d’apprentissage émanant de quatre dispositifs différents de formation initiale et continue d’enseignant·es du primaire, du secondaire et de mentor·es de Suisse romande. Le cadrage théorique prend appui sur une approche historico-culturelle dans laquelle le langage sous forme écrite, met en évidence les indices que les sujets donnent à voir dans les textes réflexifs rédigés en formations initiale ou continue concernant leurs apprentissages. Les contenus mobilisés dans les textes, les systèmes de régulations proposés, les (...) postures et les positionnements revêtus dans les prises en charge énonciatives mises en exergue dans les résultats, éclairent les questions suivantes : En quoi l'écriture de textes réflexifs participe-t-elle au développement professionnel? Quelles dimensions des processus de formation cette écriture donne-t-elle à voir? Quels sont les contenus sur lesquels portent ces écrits sous forme de bilans d'apprentissage? (shrink)