RésuméLe livre ambitieux et nuancé de Sophia Moreau défend une vision pluraliste de la discrimination injuste. Je soutiens trois points. Premièrement, je soutiens que le compte rendu de Moreau sur la liberté délibérative ne fournit pas de motif distinct pour s'opposer à la discrimination. Deuxièmement, je soutiens qu'il n'y a pas, entre sa vision et l'expressivisme, un écart aussi important qu'elle le suggère. Troisièmement, j'avance qu'une lacune intrigante dans l'argument mérite une exploration plus poussée : Moreau ne nous fournit (...) jamais de description détaillée des situations où la subordination sociale est immorale ni des raisons qui expliquent pourquoi elle le devient. (shrink)

Les « émeutes de novembre 2005 » ont donné lieu à de nombreux discours développant une thèse particulièrement univoque et déniant toute capacité de s'exprimer à la jeunesse des cités. À partir d'une veille réalisée sur Internet et portant sur différents objets expressifs , cet article vise à montrer comment la « racaille » s'exprime, entre performance identitaire et resignification critique, en usant des ressources de l'expressivisme généralisé: le remix culturel ou la convergence créative des publics des jeux, de (...) la musique et de la télévision.The "riots of November 2005" resulted in numerous speeches developing a thesis and denying any particularly unique ability to speak to the youth of the cities. From a day on the internet and realized on various expressive objects , this article aims to show how the "scum" is expressed between performance and identity resignification critical, using the resources expressivism generalized: the remix convergence cultural or creative public games, music and television. (shrink)

Vous pensez peut-être que la peine de mort est injuste ? Ou que l’avortement est moralement acceptable ? Se pourrait-il alors que vous vous trompiez ? C’est en tout cas l’avis des théoriciens de l’erreur. D’après ces philosophes, tous les jugements moraux sont faux parce qu’ils présupposent à tort l’existence de faits moraux à la fois objectifs et non naturels. Organisé autour de ce défi nihiliste, le présent ouvrage aborde les principales théories métaéthiques comme autant de tentatives, plus ou moins (...) fructueuses, de sauver la morale. Les théories qu’on y rencontre combinent invariablement une thèse psychologique (sur la nature des jugements moraux) et une thèse ontologique (sur l’existence d’une réalité morale conforme auxdits présupposés). Dans le style argumentatif sobre et précis qui caractérise la philosophie analytique, ce manuel de métaéthique – le premier en langue française – entreprend d’évaluer minutieusement un ensemble de théories sur la morale. Bien que destiné en premier lieu aux enseignants de philosophie et à leurs étudiants, il se veut accessible à tous ceux qu’intéresse l’éthique. (shrink)

Le problème de Frege-Geach est un problème qui se pose pour les théories selon lesquelles les jugements normatifs n’ont pas de contenu cognitif, mais expriment plutôt des états mentaux non cognitifs. Dans cet article, je présente le problème de Frege-Geach ; j’examine certaines stratégies existantes pour l’aborder dans sa forme traditionnelle ; et je me demande enfin si un problème de Frege-Geach se pose pour les raisons, et si l’usage des raisons peut mener à une solution. J’esquisse une réponse positive (...) à cette question. (shrink)