Multiple selves is a conventional assumption in behavioural welfare economics for modelling intrapersonal well-being. Yet an important question is which self has normative authority over others. In this paper, we advance an argument for what we call the ‘ontological approach’ to personal identity in behavioural welfare economics. According to this approach, ethical questions – such as which preference should be granted normative authority over another – can be informed by the ontological criterion of personal persistence, which aims at determining what (...) it takes for an individual to persist from one time to another. (shrink)

JEL Classification: B41, B53, B31, B2, P48, A12 Abstract: Wittgenstein’s rule-following paradox has important implications for two aspects of Austrian theory. First, it makes it possible to reconcile the Misesian, Rothbardian, and hermeneutical approaches to methodology; second, it provides a way of defending a stateless legal order against the charge that such an order lacks, yet needs, a final arbiter.

Hayek’s seminal contribution to theoretical neurosciences,The Sensory Order(1952) remains neglected in current efforts at integrating the neurosciences, psychology and economics. I defend the view that Hayek presents the case for an evolutionary alternative to leading paradigms in the field and look at two in more detail: the good-based model in neuroeconomics and the dual systems approach in behavioural economics. In both cases, essential Hayekian insights remain valid in the context of modern neuroscience, allow for taking account of recent research, and (...) sketch a dynamic and selectionist model of choice. (shrink)

Economists are often called upon as expert witnesses by the parties involved in antitrust litigation. One challenge they may face in US federal courts is compliance with the Daubert standard of admissibility of expert testimony. The interplay between model applicability and the Daubert standard is analyzed, suggesting the importance of distinguishing between weak applicability claims, those that state that a model’s critical assumptions are shared by the target, and strong applicability claims, those that connect empirical models and quantitative market features. (...) Recent antitrust cases in which expert testimonies based on economic models have been assessed following the Daubert standard are examined using this framework. Some normative implications are drawn concerning how to improve judges’ assessment of model-based arguments. (shrink)

We propose a methodology for normative evaluation when preferences are context-dependent. We offer a precise definition of context-dependence and formulate a normative criterion of self-determination, according to which one situation is better than another if individuals are aware of more potential contexts of a choice problem. We provide two interpretations of our normative approach: an extension of Sugden’s opportunity criterion and an application of Sen’s positional views in his theory of justice. Our proposition is consistent with Muldoon’s and Gaus’ approaches (...) of public reason in social contract theory, which account for the diversity of perspectives in non-ideal worlds. (shrink)

Cet article utilise la notion de convention afin de préciser une condition nécessaire à la performation du monde social. On considère ici que l’influence des théories économiques sur le monde social peut être analysée en termes de traduction de conventions scientifiques en conventions sociales. Une telle perspective nous amène à souligner un élément essentiel d’une telle traduction : pour performer le monde social, une notion théorique doit dans un premier temps prendre une posture empirique. On étudie plus particulièrement l’exemple emblématique (...) de la rationalité économique comme concept central d’un nouveau type de politique publique : l’économie des nudges. Classification J.E.L. : B41, C91, Z1. (shrink)

C’est à la filiation que Jacques Rueff entretient avec les conventionnalistes français que cet article est consacré. Son premier écrit académique, Des sciences physiques aux sciences morales (1922) est un ouvrage épistémologique qui prévoit l’unification des sciences physiques et morales à partir d’une méthodologie unique et scientifique tirée des principes conventionnalistes. En effet, Rueff les prolonge et les complète en sortant du champ exclusif des sciences physiques ; son but est alors de rapprocher les sciences morales des sciences physiques, considérant (...) que « toutes les sciences [y compris morales] sont des sciences rationnelles » (Rueff 1922, 4).Codes JEL : B22, B23, B41. (shrink)

Résumé Le problème de Duhem-Quine a été considéré comme un problème majeur de la philosophie des sciences et a donné lieu au déploiement de nombreux efforts pour tenter de le circonvenir ou d’affaiblir ses implications. Plus récemment, le problème est devenu une question majeure au sein de la méthodologie de l’économie expérimentale. Dans cet article, l’auteur soutient que la plupart de ces discussions soit sacrifient trop du pouvoir explicatif de la science, soit ne réussissent pas à traiter proprement du problème. (...) Dans le prolongement de discussions récentes en philosophie des sciences, on peut voir que le meilleur moyen de traiter du problème est de critiquer la conception même de la science développée par Quine. JEL Classification : B41. (shrink)

À la fin des années 1990, plusieurs tendances convergentes en économie, psychologie et neuroscience ont préparé le terrain pour la naissance d’un nouveau champ scientifique qualifié de « neuroéconomie ». Comme pour toute discipline émergente – pensons par exemple à l’économie mathématique, l’économétrie ou l’économie expérimentale en d’autres temps – la neuroéconomie est plutôt controversée en économie. Elle soulève un grand nombre de questions d’ordre empirique, méthodologique et philosophiques donnant lieu à des débats et controverses que l’article identifie et discute (...) à travers trois questions majeures relatives aux connaissances produites : Sont-elles fiables? Sont-elles scientifiquement légitimes? Sont-elles utiles pour les économistes? Sans prétendre à l’exhaustivité, ce cadre analytique permet de comprendre l’essence des principales critiques adressées à la neuroéconomie. Dans le même temps, l’article éclaire la nature des réponses susceptibles d’être apportées à ces critiques au vu des progrès conceptuels et empiriques qu’a connus ce champ de recherche depuis son émergence et à la lumière du tournant apparu dans l’agenda de la neuroéconomie au cours de la dernière décennie. JEL Codes : A12, B41, C51, C81, C9, D03, D87. (shrink)

Les neurosciences sont utilisées en économie dans l’objectif d’améliorer la compréhension et la description des choix individuels. Elles permettent aussi d’évaluer la rationalité des décideurs et de réguler les comportements. Cet article analyse les implications normatives de la neuroéconomie, en dégageant les apports des neurosciences à l’économie du bien-être et à l’économie publique. L’interventionnisme économique défendu par les neuroéconomistes (par exemple, Bernheim et Rangel 2004) y est interprété comme une politique caractéristique du néo-libéralisme, au sens qu’en donne Michel Foucault (1978b). (...) Si la neuroimagerie ne permet pas de « manipuler » directement le cerveau des décideurs, elle offre en revanche la possibilité de détecter le caractère pathologique ou irrationnel de certaines conduites. Ce diagnostic justifie une régulation comportementale du bien-être, qui doit être distinguée du paternalisme libertarien de Sunstein et Thaler (2003). Dans les deux cas, c’est l’environnement plutôt que le décideur lui-même qui est la cible de l’intervention, mais la justification théorique n’est pas la même. Pour les neuroéconomistes, l’irrationalité d’un comportement tel que l’addiction ne résulte pas d’un biais cognitif de l’individu, mais de son interaction avec un environnement pathologique. Les réflexions normatives des neuroéconomistes s’inscrivent dans le prolongement théorique des réflexions de Michel Foucault sur la biopolitique et le néolibéralisme (Foucault 2004b). Notre étude vaut ainsi comme une contribution à l’étude de la gouvernementalité. Elle nous conduit à défendre une interprétation non-réductionniste des rapports entre savoir et pouvoir chez Foucault. Classification JEL : D87, H10, B41. (shrink)

Résumé Les questions d’échelle ont donné lieu à une large réflexion s’agissant de la modélisation et de l’expérimentation des systèmes physiques, mais elles n’ont pas été discutées dans le cadre des expériences économiques. Dans cet article, on distingue deux sortes d’expériences, les expériences « génériques » et « spécifiques ». Développant une comparaison entre deux études expérimentales en laboratoire portant sur l’« effet des prix postés », on montre que les questions d’échelle deviennent importantes dans les expériences spécifiques en raison (...) de la réduction aux dimensions du laboratoire de l’échelle de temps propre au marché cible. Cela impose des choix dans la configuration matérielle de l’expérience comme des changements de rôle pour les sujets expérimentaux. Notre discussion, donc, s’inscrit au sein de la littérature récente sur la validité externe et la matérialité des expériences. JEL Classification : B41, C90, L92, L98. (shrink)

A common narrative among some behavioural economists and policy makers is that experimental psychology highlights that individuals are more like Homer Simpson than the Mr Spock imagined by neoclassical economics, and that this justifies policies aiming to ‘correct’ individual behaviours. This narrative is central to nudging policies and suggests that a better understanding of individual cognition will lead to better policy prescriptions. I argue that this Homer economicus narrative is methodologically flawed, and that its emphasis on cognition advances a distorted (...) view of public policies consisting in fixing malfunctioning individuals, while ignoring the characteristics of the socio-economic environment that influence individuals’ behaviours. (shrink)

This paper examines methods for narrating consciousness in game theory. In order to represent how players process their environment, posture towards one another, and hold themselves accountable to their own thinking, I find two distinct ways that game theorists narrate the consciousness of their players. Quoted monologue is a player’s internal language, which can be articulated to show a player’s perspective to the reader. The other narrative mode is psycho-narration, which puts the external technical skills of the game-theorist into the (...) narrator’s hands to describe a player’s mental activity with more complexity than quoted monologue. Quoted monologue and psycho-narration communicate players’ thoughts in ways that convince the readers of the players’ positions, clarify game solution concepts, and enliven the written text. (shrink)

Cet article utilise la notion de convention afin de préciser une condition nécessaire à la performation du monde social. On considère ici que l’influence des théories économiques sur le monde social peut être analysée en termes de traduction de conventions scientifiques en conventions sociales. Une telle perspective nous amène à souligner un élément essentiel d’une telle traduction : pour performer le monde social, une notion théorique doit dans un premier temps prendre une posture empirique. On étudie plus particulièrement l’exemple emblématique (...) de la rationalité économique comme concept central d’un nouveau type de politique publique : l’économie des nudges. Classification J.E.L. : B41, C91, Z1. (shrink)

Les neurosciences sont utilisées en économie dans l’objectif d’améliorer la compréhension et la description des choix individuels. Elles permettent aussi d’évaluer la rationalité des décideurs et de réguler les comportements. Cet article analyse les implications normatives de la neuroéconomie, en dégageant les apports des neurosciences à l’économie du bien-être et à l’économie publique. L’interventionnisme économique défendu par les neuroéconomistes (par exemple, Bernheim et Rangel 2004) y est interprété comme une politique caractéristique du néo-libéralisme, au sens qu’en donne Michel Foucault (1978b). (...) Si la neuroimagerie ne permet pas de « manipuler » directement le cerveau des décideurs, elle offre en revanche la possibilité de détecter le caractère pathologique ou irrationnel de certaines conduites. Ce diagnostic justifie une régulation comportementale du bien-être, qui doit être distinguée du paternalisme libertarien de Sunstein et Thaler (2003). Dans les deux cas, c’est l’environnement plutôt que le décideur lui-même qui est la cible de l’intervention, mais la justification théorique n’est pas la même. Pour les neuroéconomistes, l’irrationalité d’un comportement tel que l’addiction ne résulte pas d’un biais cognitif de l’individu, mais de son interaction avec un environnement pathologique. Les réflexions normatives des neuroéconomistes s’inscrivent dans le prolongement théorique des réflexions de Michel Foucault sur la biopolitique et le néolibéralisme (Foucault 2004b). Notre étude vaut ainsi comme une contribution à l’étude de la gouvernementalité. Elle nous conduit à défendre une interprétation non-réductionniste des rapports entre savoir et pouvoir chez Foucault. Classification JEL : D87, H10, B41. (shrink)

The rise of behavioral economics since the 1980s led to richer mutual influence between economic and psychological theory and experimentation. However, as behavioral economics has become increasingly integrated into the main stream in economics, and as psychology has remained damagingly methodologically conservative, this convergence has recently gone into reverse. At the same time, growing appreciation among economists of the limitations of atomistic individualism, along with advantages in econometric modeling flexibility by comparison with psychometrics, is leading economists to become more pluralistic (...) than psychologists about the ontology of behavioral causation and structures. This, combined with economists’ growing interest in network models, is drawing economists closer in theory and practice to sociologists who use quantitative or mixed methods. (shrink)

This paper examines methods for narrating consciousness in game theory. In order to represent how players process their environment, posture towards one another, and hold themselves accountable to their own thinking, I find two distinct ways that game theorists narrate the consciousness of their players. Quoted monologue is a player’s internal language, which can be articulated to show a player’s perspective to the reader. The other narrative mode is psycho-narration, which puts the external technical skills of the game-theorist into the (...) narrator’s hands to describe a player’s mental activity with more complexity than quoted monologue. Quoted monologue and psycho-narration communicate players’ thoughts in ways that convince the readers of the players’ positions, clarify game solution concepts, and enliven the written text. (shrink)

In this article, we reassess two of Mises’ core methodological claims. The first claim is that action is necessarily rational. The second claim is that all human minds share a logical structure. Neither claim can be unreservedly accepted but, we argue, both contain truth: Mises’ reflections remain important contributions to our understanding of action and the mind, hence to economics.

Volume 31, Issue 2, June 2024, Page 63-77.