Après l’Odyssée d’Homère et les Argonautiques d’Apollonios de Rhodes, les romans grecs offrentassurément les plus célèbres des récits de voyage de la littérature grecque de l’Antiquité. Cinq romans ont été composés entre le ier et le iiie siècles après J.-C. et nous ont été conservés par l’intermédiaire de manuscrits médiévaux. Dans ces textes, les héroïnes sont embarquées dans une navigation périlleuse qui sera l’occasion d’une mise à l’épreuve des qualités qui leur seront utiles à leur retour pour accomplir leur destin (...) d’épouses et de mères. Ce type de voyage au long cours n’a guère de correspondant réel dans la société grecque. Mais, par le roman, celles-ci accèdent à un statut nouveau dans l’histoire de l’imaginaire grec et prennent place à côté des plus grands héros de la mythologie. (shrink)

Dans cet ouvrage, qui fut à l'origine une thèse universitaire, « Tout a été fait pour faciliter la lecture par les non-hellénistes » déclare l'auteure dans l'introduction (p. 17). Pari tenu! Cette étude, très savante, très structurée, écrite dans une langue limpide et élégante est d'une lecture si facile et si plaisante qu'elle vous donne la sensation fort agréable de partager son intelligence. Le corpus très homogène de Sophie Lalanne est composé de cinq romans, Callirhoé de Chariton d'Aphr...

L’ancienneté d’une organisation en classes d’âge et des rites de passage pour les enfants et les jeunes dans le monde grec égéen est une idée qui a d’abord été développée par l’anthropologie historique au xxe s., avant d’être mise en doute par un courant historiographique plus critique pour la Grèce des cités. Ces questionnements ont cependant peu affecté la recherche sur la protohistoire égéenne, qui continue d’user et d’abuser de ces catégories, malgré l’ambiguïté des sources invoquées. Cet article propose (...) une relecture de la documentation de l’Âge du Bronze Récent, principalement iconographique, pour mettre en évidence les failles méthodologiques de raisonnements amplement diffusés mais aussi les limites d’interprétations exclusivement fondées sur les données archéologiques. Un bilan de nos connaissances sur les classes d’âge et les rites de passage pour la jeunesse est ainsi esquissé. (shrink)

L'article interroge la compréhension du parcours de transsexualisation comme rite de passage, notamment dans sa capacité à rendre compte d'un certain nombre de caractéristiques propres au « changement de sexe » et dans sa manière d'envisager la notion d'identité sexuée.The article examines the understanding of course transsexualisation a rite of passage, especially in its ability to account for a number of characteristics of the "sex change" And in the way consider the notion of sexual identity.

L’ouvrage est consacré au « mythe » d’Atalante, une figure féminine aux qualités surnaturelles, et par conséquent fabuleuses, d’une incommensurable durée. Elle appartient à la tradition hellénique dès le viie s. Très présente dans la culture gréco-romaine, elle s’est perpétuée en filigrane jusqu’à notre époque. Ce master d’Histoire grecque soutenu à Paris 1 a reçu le prix de l’association Mnémosyne. Ce rite de passage, dans la recherche, a suscité en effet un chef d’œuvre d’une exceptionnelle...

Dans le chamanisme occidental, riche de multiples cosmologies syncrétiques, hybrides et multiculturelles, l’apprenti construit sa propre cosmologie par une succession d’interprétations de ses expériences cognitives et perceptuelles qui le constituent en tant que « chamane ». Les stages, initiations et diverses expériences tendent à la fabrication de ce corps chamanique capable de se mettre en contact et d’interagir, dans une relation volontaire et maîtrisée avec les autres mondes, qu’ils soient vécus comme extérieurs ou intérieurs à soi, mondes autres, parallèles ou (...) faisant partie d’une intériorité élargie. Cet article propose une anthropologie des ressentis et des images intérieures associée à une analyse des techniques du corps dans le champ des études sur le chamanisme. (shrink)

Dans un contexte de crise existentielle chez les jeunes générations, si les autres modes de symbolisation ont échoué, échapper à la mort, réussir l'épreuve, administrent la preuve ultime qu'une garantie règne sur son existence. Ces épreuves sont des rites intimes, privés, autoréférentiels, insus, détachés de toute croyance, et tournant le dos à une société qui cherche à les prévenir. Parfois elles provoquent un sentiment de renaissance personnelle, elles se muent en formes d'auto-initiation.In an existential crisis among the younger generations, if (...) other modes of symbolization have failed to escape death, pass the test, administering the ultimate proof that security prevails on its existence. These tests are rites intimate, private, self-referential insus, detached from any belief, and turning his back to a society that seeks to prevent. Sometimes they cause a sense of personal rebirth, they are transformed into forms of self-initiation. (shrink)

Deux œuvres africaines par Werewere Liking et Manuna Ma Njock s’inspirent des mythes d’Orphée pour présenter le rituel de guérison employé en Afrique. Il s’agit de la pièce du théâtre-rituel de Manuna Ma Njock, Orphée d’Afrique, et du roman de Werewere Liking, Orphée dAfric. Les poètes nous présentent la catabase orphique en forme de rêve et du rite de guérison. Werewere Liking s’inspire également de Thot-Hermès Trismégiste, l’homologue égyptien de Merlin. Orphée dans la pièce de Ma Njock doit parcourir (...) les neuf étapes de l’initiation qui évoquent les grades de lames du Tarot. Dans le roman de Werewere Liking, Orphée commence sa catabase après la noyade de sa femme, Nyango, qu’il doit retrouver dans le monde souterrain. Le chiffre neuf dans les deux ouvrages est employé comme symbole de la fin de l’initiation, voire l’individuation. (shrink)

Scientific discourse is rife with passages that appear to be ordinary descriptions of systems of interest in a particular discipline. Equally, the pages of textbooks and journals are filled with discussions of the properties and the behavior of those systems. Students of mechanics investigate at length the dynamical properties of a system consisting of two or three spinning spheres with homogenous mass distributions gravitationally interacting only with each other. Population biologists study the evolution of one species procreating at a constant (...) rate in an isolated ecosystem. And when studying the exchange of goods, economists consider a situation in which there are only two goods, two perfectly rational agents, no restrictions on available information, no transaction costs, no money, and dealings are done immediately. Their surface structure notwithstanding, no competent scientist would mistake descriptions of such systems as descriptions of an actual system: we know very well that there are no such systems. These descriptions are descriptions of a model-system, and scientists use model-systems to represent parts or aspects of the world they are interested in. Following common practice, I refer to those parts or aspects as target-systems. What are we to make of this? Is discourse about such models merely a picturesque and ultimately dispensable façon de parler? This was the view of some early twentieth century philosophers. Duhem (1906) famously guarded against confusing model building with scientific theorizing and argued that model building has no real place in science, beyond a minor heuristic role. The aim of science was, instead, to construct theories, with theories understood as classificatory or representative structures systematically presented and formulated in precise symbolic.. (shrink)

Timeless wisdom on death and dying from the celebrated Stoic philosopher Seneca "It takes an entire lifetime to learn how to die," wrote the Roman Stoic philosopher Seneca. He counseled readers to "study death always," and took his own advice, returning to the subject again and again in all his writings, yet he never treated it in a complete work. How to Die gathers in one volume, for the first time, Seneca's remarkable meditations on death and dying. Edited and translated (...) by James S. Romm, How to Die reveals a provocative thinker and dazzling writer who speaks with a startling frankness about the need to accept death or even, under certain conditions, to seek it out. Seneca believed that life is only a journey toward death and that one must rehearse for death throughout life. Here, he tells us how to practice for death, how to die well, and how to understand the role of a good death in a good life. He stresses the universality of death, its importance as life's final rite of passage, and its ability to liberate us from pain, slavery, or political oppression. Featuring beautifully rendered new translations, How to Die also includes an enlightening introduction, notes, the original Latin texts, and an epilogue presenting Tacitus's description of Seneca's grim suicide. (shrink)

Voyages et exils au cinéma, rencontres de l'altérité s'intéresse aux phénomènes d'hybridation entre cultures tels qu'ils se traduisent à l'écran, sans restriction géographique (cinémas américain, italien, africain, libanais, indien, taïwanais, japonais etc.). Si le voyage et l'exil des cinéastes sont sources de transferts culturels et esthétiques, le thème du voyage et de l'exil représenté au cinéma questionne la notion d'altérité en proposant une vision diversifiée de la rencontre entre autochtones et nouveaux arrivants. Dans un monde globalisé, mais qui continue de (...) s'interroger à la fois sur la mixité culturelle et le sens de la nation, le cinéma reflète ainsi les cultures plurielles dans leur richesse et leur vivacité, mais aussi les replis communautaires, les phénomènes d'imprégnation et bien entendu de domination culturelle. La caméra se désigne alors comme acteur, témoin et exégète de ces processus qui, s'ils ont une longue histoire et se développent tout au long du XXe siècle, culminent dans notre temps présent. (shrink)

Ovid's disclaimers in theArs Amatorianeed to be read in this context. My main argument is that, in his disclaimers, Ovid is rendering his female readership socially unrecognizable, rather than excluding respectable virgins andmatronaefrom his audience.Ars1.31–4, Ovid's programmatic statement about his work's target audience, is a case in point. A closer look at the passage shows that he does not necessarily warn off Roman wives and marriageable girls:este procul, uittae tenues, insigne pudoris,quaeque tegis medios instita longa pedes:nos Venerem tutam concessaque (...) furta canemusinque meo nullum carmine crimen erit. Ov.Ars Am.1.31–4Stay away, slender fillets, symbol of modesty,and you, long hem, who cover half the feet:we shall sing of safe sex and permitted cheatingand there will be no wrong in my song. (shrink)

- La bibliographie de l'auteur - Les protagonistes du dialogue de Diderot, A et B, discutent du Voyage autour du monde du navigateur français Louis Antoine de Bougainville récemment paru (en 1771). B propose de parcourir un prétendu Supplément qui en remet en question certaines soi-disant évidences énoncées par Bougainville. Deux passages de ce supplément sont enchâssés dans la discussion: Les adieux du vieillard, et le long Entretien de l'aumônier et d'Orou.

Poséidon a été maintenu à l’écart de la plupart des travaux qui, s’inspirant de l’anthropologie historique, ont cherché à renouveler la conception des dieux grecs en montrant comment leur action dans le monde doit être comprise comme l’exercice d’une puissance dans des contextes dont les configurations dessinent des champs d’action multiformes. Le dieu reste souvent perçu comme une puissance déchue ou négative. La présente étude vise au contraire à mettre en lumière certains des ressorts, modalités et contextes des interventions de (...) Poséidon en dessinant, par delà la diversité des situations, les contours d’un « paysage poséidonien » où apparaissent quelques traits fondamentaux des modes d’action du dieu. Passages, ouvertures et fermetures, maritimes et terrestres, révèlent les formes d’un « tenir ensemble » que le dieu, parfois en compagnie de géants, exerce en tenant « sous le joug » aussi bien les rivages que les attelages. (shrink)

This article examines continuity and change in Star trek’s expression of the American Frontier Myth, moving from an American ideal of imperialist expansion across an unlimited feminized landscape and destruction of Indians and animals in the myth’s early form, to one of benevolent redemption of the Other as misguided or evil alien in the unlimited expanse of outer space in early Star Trek. Analysis of symbol and narrative in Star Trek Voyager show further change, as feminist and environmental ethics are (...) included. Now, movement is toward earth rather than away from it, raced and gendered Others are often internalized rather than projected onto Indians and aliens, and nature is vulnerable and spiritual rather than unlimited and inert. Though women and nature are still linked and idealized as selfless givers, progress is also made as women gain equal rank and air time and men take on some traditionally feminine roles. (shrink)

À l'exception de trois études portant sur d'autres sujets ­ un article d'histoire de la religion grecque relatif au rapport entre identité culturelle et religions étrangères, deux notes de lecture : l'une sur un passage du Banquet de Platon, l'autre sur un fragment hésiodique ­ ce numéro d'Itaca, revue catalane d'études classiques, présente cinq contributions, en castillan, catalan et français, centrées sur le thème des « mères des Grecs » et présentées lors d'un séminaire de la Sociét...

Jules Janssens a construit une œuvre importante, qui, pour de nombreux chercheurs, a ouvert des perspectives de recherches nouvelles et fécondes. Ses travaux ont fait date. Ils portent principalement sur la philosophie d'Avicenne, ses sources, ses rapports avec la pensée musulmane, son influence sur la théologie ash'arite (al-Ghazālī, Fakhr al-Dīn al-Rāzī) et sa réception dans le monde latin. Pour lui rendre hommage, quatorze collègues et amis de renommée internationale se sont réunis pour poursuivre ses réflexions sur ces thèmes. L'ouvrage qui (...) en est issu offre un état des lieux de la recherche contemporaine sur Avicenne et sa postérité arabo-latine. (shrink)

Resumo: Por intermédio da análise dos gêneros carta e conto escritos por Machado de Assis, procuramos oferecer uma resposta à questão do horizonte ético e moral que opera nos textos do autor. Trabalhamos numa perspectiva interdisciplinar, pois dialogamos com filósofos, historiadores e críticos literários procurando, num primeiro momento, demonstrar que a noção de cuidado de si se mostra na correspondência machadiana a partir da perspectiva de cura de si, isto é, um tipo de sabedoria dos antigos gregos e romanos que (...) o autor lança mão para realizar e organizar o pensamento literário, seu e de seus pares, na direção das publicações e conquistas no âmbito da literatura. Num segundo momento, demonstramos que o cuidado de si terá outro sentido nos textos de ficção, pois se volta para um cuidado da alma no sentido do desenvolvimento do pensamento crítico do sujeito em relação ao eu e ao outro, ao indivíduo e ao mundo social. Palavras-chave: Machado de Assis; Cuidado de Si; Cartas; Literatura. The care of the self as an ethical perspective in Machado de Assis Abstract : Through the analysis of the genres letter and short story written by Machado de Assis, we try to offer an answer to the question of the ethical and moral horizon that operates in the author's texts. We work in an interdisciplinary perspective, as we dialogue with philosophers, historians and literary critics, trying, in a first moment, to demonstrate that the notion of self-care is shown in Machado's correspondence from the perspective of self-cure, that is, a kind of wisdom from the ancient Greeks and Romans that the author uses to accomplish and organize the literary thought, his own and his peers', in the direction of publications and achievements in the field of literature. In a second moment, we demonstrate that the care of the self will have another meaning in fiction texts, since it turns to a care of the soul in the sense of the development of the subject's critical thought in relation to the self and to the other, to the individual and to the social world. Keywords: Machado De Assis; Self-Care; Letters; Literature. Le souci de soi comme perspective éthique chez Machado de Assis Résumé : A travers l'analyse des genres lettre et nouvelle écrits par Machado de Assis, nous essayons d'offrir une réponse à la question de l'horizon éthique et moral qui opère dans les textes de l'auteur. Nous travaillons dans une perspective interdisciplinaire, car nous dialoguons avec des philosophes, des historiens et des critiques littéraires en essayant, dans un premier temps, de démontrer que la notion d'auto-soin apparaît dans la correspondance de Machado dans la perspective de l'auto-cure, c'est-à-dire une sorte de sagesse des anciens Grecs et Romains que l'auteur utilise pour accomplir et organiser la pensée littéraire, la sienne et celle de ses pairs, vers des publications et des conquêtes dans le domaine de la littérature. Dans un deuxième temps, nous démontrons que le souci de soi aura un autre sens dans les textes de fiction, car il se transforme en soin de l'âme au sens du développement de la pensée critique du sujet par rapport au moi et à l'autre, à l'individu et au monde social. Mots-Clés: Machado De Assis; Soins Personnels; Letres; Littérature. Data de registro: 22/11/2022 Data de aceite: 24/04/2023. (shrink)

- La bibliographie de l'auteur - Les protagonistes du dialogue de Diderot, A et B, discutent du Voyage autour du monde du navigateur français Louis Antoine de Bougainville récemment paru (en 1771). B propose de parcourir un prétendu Supplément qui en remet en question certaines soi-disant évidences énoncées par Bougainville. Deux passages de ce supplément sont enchâssés dans la discussion: Les adieux du vieillard, et le long Entretien de l'aumônier et d'Orou.

L’article vise à retracer les relations entre les pratiques de l’architecture et les pratiques de l’archéologie, en accordant une importance particulière au rôle joué par les antiquités grecques dans la formation intellectuelle des archéologues et architectes du xixe siècle, d’une part, et à la signification du voyage en Grèce, d’autre part. L’article vise à répondre à la question de la spécificité du voyage en Grèce et de sa relation avec l’idée du « Grand tour » et du « retour en (...) Arcadie » des architectes et peintres. En parallèle, l’article explore les modalités par lesquelles les architectes-pensionnaires de la Villa Médicis à Rome s’approprièrent les découvertes archéologiques concernant les antiquités grecques, et l’impact des échanges des architectes-pensionnaires de la Villa Médicis à Rome avec les membres de l’École française d’Athènes sur leurs vues restaurées de monuments antiques grecs. Une attention particulière est accordée à l’analyse de l’osmose entre architecture et archéologie. La seconde moitié du xixe siècle constitue un moment où les échanges et la collaboration entre archéologues et architectes acquièrent une place dominante, et Athènes est l’endroit par excellence où la rencontre entre ces deux domaines porte ses fruits. Durant toute cette période, les collaborations entre archéologues et architectes travaillant sur des monuments antiques, à Athènes ou ailleurs en Grèce, deviennent très importantes. Ces collaborations ont fourni les fondations pour des ouvrages d’une importance majeure pour leurs deux champs respectifs, mais aussi pour l’histoire de l’art en général. (shrink)

Drawing on a forthcoming book by Rok Benčin on the concept of world, the article proposes a reading of _Between the Acts_ by Virginia Woolf that focuses on the dialectic of dispersion and unity. The novel presents a multiplicity of dispersed and fragmented transcendental frameworks that tend towards – an attempt that is always doomed to fail, but always begins anew – unification within the ideological apparatuses. In this endless dialectic, literature occupies a singular place, for the fictional structure of (...) these frameworks makes of it a transcendental-abyss, which enables passage from the novel of worlds to the world of the novel. (shrink)

Sulla base degli studi di Mircea Eliade, l’Autore evidenzia, nel lai antico francese Yonec e in due racconti popolari riconducibili al tipo AT 432, «The Prince as bird», tracce di scenari iniziatici femminili e del viaggio oltremondano sciamanico. Sur la base des études de Mircea Eliade, l’auteur met en évidence, dans le Lai de Yonec de Marie de France et dans deux contes de fées liés au conte-type AT 432 « L’Oiseau bleu », des traces des rites initiatiques féminins et (...) du voyage chamanique vers l’Autre Monde. On the ground of Mircea Eliade studies, the author analyses the Ancient French Lay of Yonec and two folk tales, connected to the type AT 432 “The Prince as bird”, focusing on the presence of hints of ancient initiatory female rites and shamanic female otherworld voyages. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Image and SilenceGiorgio AgambenTranslated by Leland de la Durantaye (bio)[End Page 94]In the Roman pantheon there is a goddess named Angerona, represented with her mouth bound and sealed (ore obligato signatoque).1 Her finger is raised to her lips as if to command silence. Scholars claim that she represents, in the context of pagan mystery cults, the power of silence, although there is no consensus among them as to how (...) to understand this power. Etymologically speaking, myein, the root of the Greek word mysterion, means “to close the mouth, to silence.” At the beginning of the sacred rites in Eleusis a herald “commanded silence” (epittatei tēn siōpen). It is said that that the initiates into these Eleusinian mysteries were required to maintain absolute silence concerning what they had seen and heard during their initiation. Our question is how to understand this silence. Was it a prohibition aimed at keeping a secret doctrine from the uninitiated? Or did it concern, instead, something truly impossible to say?To begin we might ask what sense there might have been in the obligation to remain silent given that it was possible for anyone—including slaves, and thus, potentially, the entire population of Athens—to be initiated into the mysteries. In his early work, “On Philosophy,” Aristotle affirmed that, “the initiates do not need to learn something (mathein ti), but, instead, to be disposed to something, to experience and to undergo something (pathein kai diatethēnai).”2 It would therefore be possible that in the ancient mystery cults the initiate did not learn a doctrine that could be expressed in words (yet had to remain secret), but, instead, experienced something essentially silent, something impossible to say. “A great awe in face of the gods,” we read in the Homeric ode to Demeter, “silences the voice.”3The impossibility of speaking—and the power of silence—has two forms, one joyful and the other disturbing. In myth muteness is often associated with rape. The Romans tell the story of Lara who was punished for her inclination to gossip by being rendered mute and who was then raped in a sacred wood by Mercury (who took advantage of her impossibility of speaking). Before being transformed into a swallow Philomela was raped by Tereus, who cut off her tongue to prevent her from recounting his misdeed. Persephone, raped, kidnapped, and conducted to Hades, remained there silent as the dead. In every one of these cases silence is the painful experience of a privation of speech, of being unable to say what one wishes to say.In Gnostic mythology, the preexisting, eternal, uncreated God contains within himself a female figure which is his silence, Sigē. From his union with Silence Thought is born. “Sigē,” we read in a Valentinian text, “is the mother of all the beings that have emerged from the Abyss. He who has failed to say the unsayable has silenced it; he who was understood the unsayable, has declared it unsayable.”4 Here too silence appears as the experience of an impossibility of saying, as a privation. It is in opposition to this abyssal figure of silence that the church fathers affirmed the primacy of the logos in which God is revealed. Nevertheless, of the power of silence Heidegger would write: “This primordial silence is more powerful than any human potentiality. No one, on his or her own, has ever invented language—that is, has been strong enough to break the power of this silence.”5 [End Page 95]In Kafka’s parable on Ulysses, we are told that the silence of the Sirens is more perilous than their song, and that Ulysses—who realized, as his ship neared them, that the Sirens were silent—put on an act to protect himself from this silence, plugging his ears with wax and having his men tie him to the mast.6 In Kafka’s retelling of the tale, the silence of the Sirens represents a zero degree of song and, following a stubborn tradition that sees in absence the most extreme form of presence, also represents an at once zero and ultimate degree of reality. In this sense Heidegger could write... (shrink)

Some original forms of state emerge from the clan structures in central Africa in the 16th and 17th centuries, beyond the reach of any European influence. The oral epic traditions which echo these events draw from the founts of Bantu mythic thought. The Luba national epic recounts the dramatic origin of its sacred royalty and describes the passage from a primitive culture to a refined civilization, from an uneventful history to one full of movement; but above all it abandons (...) itself to a singular meditation on the ritual usage of fire, on family and death, on time and space, on the rainbow and lightning. If we take the fantastic seriously, symbolic patterns appear which filter the historical tradition and transform it into metaphysics. The reeling King Woot seems to play in reverse the Luba role, on the royal scene of Kuba mythology, where almost Biblical figures could be recognized: the tower of Babel throws its shadow on the adventures of an African Noah who first abandons himself to drunkenness, then to incest, delivering society to the diversity of languages and plunging the universe into primordial chaos. A transition between the myth and the tale, the founding epic of the Lunda state is bathed three times in blood: the blood of the warriors, of the women, and of the beasts who fall prey to a marvelously seductive hunter. Looking closely, we see that this Prince-stranger, initiator of a line of anointed royalty, carries on his shoulders, as does his Luba counterpart, a part of the universe. The cosmogony is veiled in the myth but transparent in the ritual, in the actions and mysterious words of the initiates into mungonge religious society: men with eyes of light are the counterpart of animals with eyes of darkness, as the star of day is opposed to the sinister hyena-moon. The founding epic of the Bemba state tells, like the Kuba myth, of the fascination of the principle of pleasure among a migrating aristocracy, somewhat decadent in comparison with the rude warrior or hunter heroes in the Luba and Lunda epics. But all these narratives, in the final analysis, form one sole myth, which develops its autonomous structures under the turbulence of an historical adventure each time different. More than unfolding the particular story of each kingdom, these legendary chronicles of Zaïre, Zambia and Angola reveal that the powerful political organisations set up by the Bantu to the south of the great forest are not isolated from eacb other: they administrate in common an intellectual patrimony which breaks loose from the ideological role that the kings, whether drunk on palm wine or on military ambition, try to make them play for their own glory: myths and rites obey their own codes, recognize no master but one, which they give themselves in their own kingdom: the Imaginary. The text which follows here is concerned in particular with the epic of the Bemba people, whose dominating aristocracy imposed an anointed royalty on some 100,000 people formerly grouped in matrilinear clans. (shrink)

In this study, we explain differences in support for interreligious lawful and violent protests against the religious outgroup. Combining religiosity and social identity approaches, we take three dimensions of religiosity into consideration related to support for interreligious conflict, next to relevant control characteristics. The analysis is based on survey data collected among a random sample of Muslims and Christians across the Indonesian archipelago. Our findings show that members of the Muslim community are, on average, more inclined to support interreligious conflict, (...) both lawful and violent protests. Participation in rites of passage is a crucial aspect of religious practices found to be positively related to both kinds of protest. Religious beliefs show great importance but vary in their influence: particularistic views and intratextual fundamentalism are related to support for lawful protest, whereas religiocentrism is related to support both for lawful and violent protests. In contrast, salience reduces support for violent protest. As such, the findings offer a differentiated way to understand present-day interreligious conflicts among the general population in Indonesia. (shrink)

It is suggested that a clear prophetic voice of the congregational gathering could change the society to which the congregants belong. The problem is that this prophetic voice seems to have disappeared in many cases. A solution might be found if the point of view is taken that the prophetic voice in the congregational gathering is heard in the liturgical acts or rites. In the science of Liturgy attention must be given to the revitalisation of the gift of prophesy. In (...) this article the prophetic testimony of the Old Testament prophets and of the Prophet, Jesus Christ, were used as sources. Following in the footsteps of Brueggemann, an effort will be made to establish in relevant scripture passages what the attitude and practise of prophetic testimony should be. The possibility of rendering service through prophetic testimony as a liturgical act in the South African society is wide open. Prophetic testimony serves to criticise the dominant perception in order to dismantle it, but is also serves to energise persons and communities by its promise of another time and situation towards which the community of faith could move. (shrink)

Martin Heidegger a vu dans l'avènement grec de la vérité comme identification de l'être et de la raison l'origine du dispositif technologique planétaire qui rend aujourd'hui possible l'annihilation de l'homme et du monde. Cette catastrophe met en évidence la finitude de la vérité ontologique, ainsi que son opacité à l'originaire, d'emblée renvoyé dans le néant. L'affaire de la pensée exige aujourd'hui de surmonter la décision qui a inauguré notre destin. Heidegger a tenté de le faire à partir de Hölderlin, dans (...) une lecture qui identifie le mystère de l'originaire à la Terre et subordonne le réenracinement de la vérité à l'avènement d'une ultime figure du divin. Jean Vioulac propose une alternative au néopaganisme heideggérien. En suivant la voie ouverte par saint Paul qui pense le Logos comme mystère, ou celle de Maître Eckhart, qui identifie l'originaire avec l'abîme de la déité, c'est l'incarnation de la vérité, et non son enracinement, qui s'avère susceptible de sauvegarder le mystère. L'incarnation du Logos s'impose ainsi comme un "autre Commencement", antagoniste au Commencement grec bien qu'en étroite connexion avec lui. Dans cette perspective, le christianisme constitue non plus un obstacle au projet philosophique de Heidegger. Au contraire, il se révèle dans Apocalypse de la vérité comme la condition de possibilité de son achèvement. (shrink)

Ph. Bruneau, Deliaca VIL p. 569-582 52. Deux «allusions obscures» de Cicéron. — Le «digamma» d'Atticus. Un passage assez obscur de la correspondance de Cicéron, ad AIL, IX, 9,4, paraît bien indiquer qu'Atticus, qu'il y fût propriétaire ou locataire, tirait de Délos des revenus fonciers. 53. Hèliodore, Éthiopiques, /, 22,2 et la vision littéraire de Délos à l'époque impériale. Chariclée prétend que Théagène et elle étaient tenus d'aller à Délos déposer leurs charges de prêtresse d'Artémis et de prêtre d'Apollon (...) à Éphèse. C'est un mensonge, et qui ne semble se rapporter à aucun rite réel. Ce passage des Éthiopiques n'apporte donc rien à l'histoire religieuse de Délos ; comme d'autres textes de l'époque impériale, il nous instruit de l'idée qu'alors on se faisait de l'île au passé illustre mais pour lors déchue ; rapprochements avec les textes sur l'oracle d'Apollon Délien. 54. Toujours la géranos. Retour sur une position antérieure : le bijou dit «la dénommée géranos» dans les inventaires de l'Artémision doit cette désignation approximative à une quelconque ressemblance avec la danse instituée par Thésée. — Si le nom de «géranos» qu'elle porte fait bien référence à l'oiseau du même nom, il pourrait s'expliquer par la date automnale de son institution par Thésée, saison connue pour être celle du cri de la grue. 55. Une idée de plus sur l'inscription archaïque de la base du Colosse. On propose que l'exploit dont se vantent les dédicants du Colosse d'Apollon dans l'énigmatique inscription archaïque «je suis du même marbre, la statue et la base» ne s'étende que par référence à l'art égyptien que les Grecs ont connu à la même époque et auquel ils associent le monolithisme ; mais qu'ils n'atteignent à ce monolithisme statuaire que par une de ces ambiguïtés volontaires que le grec nomme επαμφοτερίζειν : on n'aurait donc pas à choisir, comme le font tous les commentateurs, entre les deux sens possibles de του αύτου λίθου, «du même genre de marbre» ou «du même bloc de marbre», puisque ce serait pour ce double sens même que l'expression aurait été préférée à d'autres locutions possibles et non ambiguës. (shrink)

Avec Édouard Louis et Didier Eribon, nous vivons une relation qui dure depuis plus de dix ans maintenant. Dès les premiers mois de cette amitié, quelque chose a basculé dans nos vies, une rupture profonde s'est dessinée dans nos existences : nous nous sommes mis à voyager ensemble, à dîner à 3 presque systématiquement, à créer, à réfléchir et à intervenir conjointement dans l'espace public, à fêter ensemble nos anniversaires et les moments traditionnellement associés à la famille, comme Noël, à (...) partager l'intégralité de notre vécu. Plus qu'une amitié, cette relation est devenue pour nous un mode de vie, un cadre d'émotions et d'expériences partagées, avec ses rites, ses lieux, ses temporalités, ses connexions aux autres, au champ culturel - et même au monde social en général. Ce livre voudrait prendre cette relation comme le point de départ d'une réflexion sur les modes de vie, la force de l'amitié notamment dans son opposition au familialisme, et ce que l'on pourrait appeler la politique de l'existence. À l'heure où les existences et les aspirations semblent terriblement normalisées, il pourrait être lu comme une sorte de manuel de vie anti-institutionnelle, qui chercherait à donner un sens concret à l'aspiration utopique à une vie autre."--Back cover. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Republicanism, Religion, and Machiavelli’s Savonarolan MomentMarcia L. ColishMachiavelli’s readers often take at face value his claim that Christianity has weakened Italy’s civic spirit and martial valor, leaving it open to priestcraft and foreign invasion. Some scholars see this critique of Christianity as an expression of the irreligious, immoral, neopagan, or scientific Machiavelli, making it the chief index of his modernity. 1 One subset within this group treats Machiavelli’s [End (...) Page 597] anthropology as a secularized version of Augustine on original sin, absent an Eden behind it and a redemption before it. 2 Another view of Machiavelli on religion sees him as treating religion, whatever its teachings, functionally, as an instrument promoting desirable political behavior. 3 This is why they regard [End Page 598] Machiavelli as original and modern; although Maury D. Feld notes rightly that Machiavelli is here simply imitating the ancient Roman historians, who all treat religion in just this way. 4 For some proponents of the functionalist interpretation, it does not preclude Christian belief on Machiavelli’s part. For them his brief is not against Christianity itself but against clericalism, the papacy, and Christianity as it is currently interpreted. 5 Still others recognize Machiavelli’s acceptance of signs and portents, saintly behavior and miracles, and other indices of God’s existence and action in human history. They also note Machiavelli’s praise of biblical leaders seen as divinely inspired and his inclusion of them among the founders of religions and states who head his list of heroes. 6 Going farther, some scholars argue that Machiavelli was a conventional, if not an ardent or impeccable, Christian, who joined a religious confraternity before which he preached his Exhortation to Penitence, and the apparent recipient of the last rites of his church after a deathbed confession. 7 [End Page 599]Can these conflicting assessments of Machiavelli and religion be integrated? To some extent, yes. Once, that is, we consider a number of issues not always brought to bear on this question. Machiavelli recognizes that the foreigners who have overrun Italy and deprived Florence of the republic he had served are as Christian as the Italians. At home and abroad, their Christianity has not undermined their military strength or the civic virtue Machiavelli associates with republics. Within contemporary Florence there were three kinds of republicanism on offer, for those unhappy with the Medici restoration of 1512. One group sought to restore the pre-Medici governo stretto constitution dominated by the ottimati. Their opponents defended governo largo republicanism. Machiavelli advocated this type of polity, informed by his reading of ancient history and his assessment of human nature. But another, competing version of governo largo was put forth by Girolamo Savonarola during the Dominican friar’s stormy career as de facto head of the Florentine state from 1494 to 1498. Savonarola’s republican theory combined a number of ideas that Machiavelli loathed: the appeal to the Venetian Great Council as a model, the wish to purge Florence of her sins so that she could serve as the New Jerusalem in the coming apocalypse, and the notion that governo largo was a means to these religious ends, since the more broad-based the government, the more readily could it legislate and enforce moral reform. And, far from self-destructing after the friar’s ashes had been strewn on the Arno, Savonarolan republicanism continued to draw support from a diverse and substantial group of Florentines. Equally alarming, the agents [End Page 600] of this protracted Savonarolan moment seemed to have preempted Machiavelli’s own anticlerical, antipapal, antioligarchic, and antiMedicean positions, as well as a theory of governo largo. If we foreground Machiavelli’s desire to defend his own version of republicanism by undermining the Savonarolan alternative and if we recall that he treats Christianity positively in other contexts, it becomes possible to read those passages where he criticizes Christianity as practiced in Italy as texts with an antiSavonarolan subtext. Read this way, they are not incompatible with his acceptance of Christianity as true or as politically constructive elsewhere. In approaching this topic, we should also remember the longstanding associations that bound Christianity to politics and warfare.Addressing this last point... (shrink)

si quis patriae meae pecuniam credat, non dicam me illius debitorem nec hoc aes alienum profitebor aut candidatus aut reus: ad exsoluendum tamen hoc dabo portionem meam.If anyone were to lend money to my country, I will not call myself his debtor nor will I declare this as money owed either when a candidate or when prosecuted: nevertheless, I will contribute my share to paying off the debt. Miriam Griffin drew attention to the comment of Justus Lipsius: ‘a defendant might (...) have to make such a declaration in cases involving financial penalties, such as extortion and peculation, for when the litis aestimatio [‘assessment of damages’] was made, it would be important to know who the other claimants to the convicted man's assets were, and how encumbered his property was.’ No further elucidation, however, has been made since Lipsius. Mommsen failed to record this passage in his Staatsrecht and Strafrecht, and, as far as we know, no monograph on Roman criminal law mentions the passage of Seneca. (shrink)

Comment l’art vient-il aux personnes, aux objets, aux activités? Comment passe-t-on d’une activité quelconque à un art, d’un simple artefact à une oœuvre et d’un praticien à un artiste? C’est cette opération qu’explore ce livre, sous le nom d’« artification » : un déplacement durable et collectivement assumé de la frontière entre art et non-art. Conditions pratiques, techniques, sémantiques, juridiques, institutionnelles, organisationnelles... Les enquêtes réunies ici explorent ces différentes dimensions avec les outils de la sociologie pragmatique, attentive à la matérialité (...) des actions observées en situation. Le lecteur circulera ainsi de la danse hip-hop à la photographie, du graf aux métiers d’art, de l’art naïf à l’art brut, des arts primitifs au théâtre, du cirque à la magie, de la typographie au cinéma, de la mode aux objets de culte et de la bande dessinée au patrimoine. Et c’est au terme de ce petit voyage en artification qu’il aura enfin réponse, précisément, à la question : quand y a-t-il art? (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Republicanism, Religion, and Machiavelli’s Savonarolan MomentMarcia L. ColishMachiavelli’s readers often take at face value his claim that Christianity has weakened Italy’s civic spirit and martial valor, leaving it open to priestcraft and foreign invasion. Some scholars see this critique of Christianity as an expression of the irreligious, immoral, neopagan, or scientific Machiavelli, making it the chief index of his modernity. 1 One subset within this group treats Machiavelli’s [End (...) Page 597] anthropology as a secularized version of Augustine on original sin, absent an Eden behind it and a redemption before it. 2 Another view of Machiavelli on religion sees him as treating religion, whatever its teachings, functionally, as an instrument promoting desirable political behavior. 3 This is why they regard [End Page 598] Machiavelli as original and modern; although Maury D. Feld notes rightly that Machiavelli is here simply imitating the ancient Roman historians, who all treat religion in just this way. 4 For some proponents of the functionalist interpretation, it does not preclude Christian belief on Machiavelli’s part. For them his brief is not against Christianity itself but against clericalism, the papacy, and Christianity as it is currently interpreted. 5 Still others recognize Machiavelli’s acceptance of signs and portents, saintly behavior and miracles, and other indices of God’s existence and action in human history. They also note Machiavelli’s praise of biblical leaders seen as divinely inspired and his inclusion of them among the founders of religions and states who head his list of heroes. 6 Going farther, some scholars argue that Machiavelli was a conventional, if not an ardent or impeccable, Christian, who joined a religious confraternity before which he preached his Exhortation to Penitence, and the apparent recipient of the last rites of his church after a deathbed confession. 7 [End Page 599]Can these conflicting assessments of Machiavelli and religion be integrated? To some extent, yes. Once, that is, we consider a number of issues not always brought to bear on this question. Machiavelli recognizes that the foreigners who have overrun Italy and deprived Florence of the republic he had served are as Christian as the Italians. At home and abroad, their Christianity has not undermined their military strength or the civic virtue Machiavelli associates with republics. Within contemporary Florence there were three kinds of republicanism on offer, for those unhappy with the Medici restoration of 1512. One group sought to restore the pre-Medici governo stretto constitution dominated by the ottimati. Their opponents defended governo largo republicanism. Machiavelli advocated this type of polity, informed by his reading of ancient history and his assessment of human nature. But another, competing version of governo largo was put forth by Girolamo Savonarola during the Dominican friar’s stormy career as de facto head of the Florentine state from 1494 to 1498. Savonarola’s republican theory combined a number of ideas that Machiavelli loathed: the appeal to the Venetian Great Council as a model, the wish to purge Florence of her sins so that she could serve as the New Jerusalem in the coming apocalypse, and the notion that governo largo was a means to these religious ends, since the more broad-based the government, the more readily could it legislate and enforce moral reform. And, far from self-destructing after the friar’s ashes had been strewn on the Arno, Savonarolan republicanism continued to draw support from a diverse and substantial group of Florentines. Equally alarming, the agents [End Page 600] of this protracted Savonarolan moment seemed to have preempted Machiavelli’s own anticlerical, antipapal, antioligarchic, and antiMedicean positions, as well as a theory of governo largo. If we foreground Machiavelli’s desire to defend his own version of republicanism by undermining the Savonarolan alternative and if we recall that he treats Christianity positively in other contexts, it becomes possible to read those passages where he criticizes Christianity as practiced in Italy as texts with an antiSavonarolan subtext. Read this way, they are not incompatible with his acceptance of Christianity as true or as politically constructive elsewhere. In approaching this topic, we should also remember the longstanding associations that bound Christianity to politics and warfare.Addressing this last point... (shrink)

Cet article étudie la réinterprétation et l’appropriation de l’exotisme dans les traductions-adaptations des voyages imaginaires du xviiie siècle, tout particulièrement celles de Desfontaines (Les Voyages du capitaine Lemuel Gulliver), de Berault-Bercastel (Voyages récréatifs du chevalier de Quevedo) et de Louis de Mailly (Les Trois Princes de Sarendip). Les traducteurs ont comme objectif d’adapter l’oeuvre au « goût de la France » : ils sont aux prises avec un double exotisme, celui décrit dans le voyage et celui intrinsèque à l’oeuvre. Leur (...) travail d’adaptation repose sur la recherche des équivalences culturelles, sur la suppression des passages subversifs et sur la conservation d’une représentation convenue de l’ailleurs et du merveilleux. Certains traducteurs vont jusqu’à réécrire une grande partie de ces ouvrages afin que le genre littéraire corresponde à celui du voyage. (shrink)