Starting from an implicit quotation from Machiavelli’s Discourses on the Ten Books of Titus Livy contained in the Tractatus politicus, we would like to show that the Spinozian idea of democracy is aporetic, because the strategies that Spinoza suggests for the establishment of a democratic regime contrast with his ontology of conservation. Thus, we believe that the absence of the part on democracy in the Tractatus politicus represents an opportunity to rethink politics as the art of understanding and managing social (...) conflicts rather than neutralizing them. In this sense, democracy for Spinoza is the manifestation of the natural conflictuality of society, a request for equality between men that leads to the permanent questioning of private rights and property, as well as of every institutionalized State form. (shrink)

La préparation des grandes manifestations religieuses et sportives mondiales au Brésil a entraîné une riposte populaire. L’enracinement de la lutte dans le temps, son élargissement à d’autres couches sociales, la participation des Indiens montrent l’impasse où se trouve la représentation démocratique au Brésil, ainsi qu’une nouvelle vision de la composition sociale des luttes. Avec Lula, le gouvernement a essayé d’inclure les pauvres et de faire de leurs marges des ressources cognitives. Mais la reprise du développementisme par Dilma renvoie les pauvres (...) dans la plèbe, sans droits. (shrink)

While the « street corner society » is mostly masculine, women seek out common spaces : school gates, around-the-clock/24-hour surgeries/ medical practices/centres, social centres, and nowdays the garden. There is an artistic and political practice, that has been grafted onto this need, for the construction of waiting spaces where it is possible to breath together. In the major European cities « vacuoles » are being created on the initiative of artist-activists, places where the inhabitants of a deprived neighbourhood can pool (...) their ideas and set down their dreams, making themselves available for the event. The collective construction of multiple languages, that of local migrations, is framed by a work of analysis and common effort, by the slow building up of a « plan of consistency », translocal and transnational. (shrink)

Le texte d'Exode 20,5b et ses parallèles ont soulevé différentes questions et difficultés aux rabbins. Laquelle parmi les nombreuses significations de 7PD convient à ce texte? De quel péché s'agit-il par l'expression « haïr »? A qui «ceux qui Me haïssent» fait-il référence, aux pères, aux enfants ou aux deux? Le texte biblique enseigne-t-il vraiment qu'après le péché d'une personne, ses enfants seront punis? Cela ne serait-il pas très injuste, et en contradiction avec la justice et la misericorde de (...) Dieu? Comment notre texte peut-il être réconcilié avec d'autres passages bibliques qui s'opposent à l'idée que la punition divine s'étend à plusieurs générations? Puisque la Torah touche profondément à la vie religieuse personnelle, l'interprète rabbinique demanderait sans doute aussi quel rapport cet enseignement sur une punition collective a avec sa propre expérience de Dieu. Le combat avec ce genre de questions a conduit les interprètes à des intuitions plus profondes sur Exode 20,5b et ses parallèles. (shrink)

Dans la Genèse, l’exil abrahamique, paradigme d’un mouvement qui constitue le premier pas de la réalisation de l’homme, est caractérisé par une séparation et une mise en route. C’est le début du temps historique. L’Exode fait le récit d’un exil collectif sous la houlette de Moïse : la sortie d’Égypte, le séjour dans le désert, avant d’atteindre la Terre promise. Ce séjour dans le désert est le temps d’initiation des Hébreux à la vie sociale. D’un assemblage de tribus, les (...) Hébreux deviennent un peuple, avec des lois et une justice, métaphore de la transformation potentielle par l’analyse. (shrink)

In exod. 752-782 the anonymous author of the „Heptateuchos“ closely paraphrases the Decalogue section of the Biblical book „Exodus“ (Ex 20, 1-17), while simultaneously accentuating the obligatory nature of the Ten Commandments from the Old Testament for Christian readers by cautiously reworking the underlying text. In pursuit of this goal, he opens up the exclusive contractual relationship between JHWH and his people (Israel) and proclaims a universal God who addresses His Commandments to the whole of humankind. Furthermore, the paraphrase is (...) more insistent than the Biblical base text on a personal internalisation of the Commandments promulgated in the Decalogue. This tendency is based on Jesus’ understanding of the Tora. This approach is deeply embedded in the text by the many references to the NT, and particularly to the Sermon on the Mount. (shrink)

The Hebrew Bible mentions 12 precious stones arranged in four rows of three each on the high priest’s breastpiece in two lists (Ex 28:17–20 and 39:10–13). Nine of these precious stones reappear in the Tyrian king’s ‘covering’ in Ezekiel 28:13 in three groups of three. Although the two lists in Exodus are identical, the order in Ezekiel is slightly different. In Septuagint (LXX) Ezekiel there are 12 precious stones. However, the number and order in the LXX lists (LXX-Ex 28:17–20 and (...) 36:17–20; LXX-Ezk 28:13) are constant in all three cases. The same 12 stones as in the LXX appear, but with variation in order, in two accounts found in Josephus ( The Wars of the Jews Book 5, Chapter 5, Section 7; The Antiquities of the Jews Book 3, Chapter 7, Section 5). The list of precious stones in Revelation 21:19–20 that adorn the 12 foundations of the New Jerusalem is reminiscent of the breastpiece, but it shows four new names along with eight that are known from the LXX; it is not clear if it is a fresh translation from the Hebrew list. This article focuses on the relationships amongst these lists by examining the arrangement, translation and symbolism of these precious stones. Contribution: The precious stones in the high priest’s breastpiece (Exod 28:17–20, 39:10–13) were rendered differently and re-arranged by the Septuagint and other later versions for new contexts, audiences and theological purposes. Unknown stones were rendered with similar stones known to the translator or the incipient text terms were transliterated. (shrink)

Cet article porte un regard sur les temporalités et les territorialités nocturnes des pratiques et des usages quotidiens à l’île de la Réunion. Peu d’études en sciences sociales ont jusqu’alors réussi à s’extraire des grandes métropoles du Nord pour décentrer leur regard et s’intéresser aux nuits des espaces urbains tropicaux. Dans cette perspective, l’une des tâches de fond consiste à étudier la place de l’obscurité dans le vécu et l’imaginaire des populations réunionnaises, gageant qu’une meilleure connaissance et compréhension des territorialités (...) nocturnes pourrait aider à consolider les démarches de protection de l’environnement nocturne dans le quotidien de l’aménagement des territoires. L’île a vu depuis plusieurs décennies ses campagnes se transformer profondément, pour certaines très marquées par l’exode, pour d’autres avalées dans un processus d’urbanisation non maîtrisé. C’est dans ce contexte que notre équipe a commencé à installer, en partenariat avec le Parc national de... (shrink)

Pt. 1. Aux sources de la croissance -- L'espèce humaine -- L'exode -- Le 13 novembre 2026 -- Naissance de la monnaie -- Le vol de l'histoire -- Du monde clos à l'univers infini -- Pt. 2. L'avenir, l'avenir ! -- La singularité est proche -- Où va le travail humain 2 -- La croissance disparue -- Marx à Hollywood -- De collapsus novum -- Pt. 3. Repenser le progrès -- La (nouvelle) grande transformation -- L'autonomie et la survie (...) -- Mythes et ressentiments -- Le double bind -- Comment peut-on être danois 2 -- L'endogamie sociale -- Au-delà de la croissance. (shrink)

Werner Beierwaltes n'est pas seulement un des très grands et sûrs spécialistes du néoplatonisme, comme suffirait à l'attester son livre de 1965 : Proclus. Traits fondamentaux de sa métaphysique, ou ses éditions commentées de Plotin, mais c'est aussi un historien animé de préoccupations systématiques directement en prise sur la philosophie contemporaine et son rapport hypercritique à la tradition métaphysique. Le présent ouvrage, qui est comme le premier volet d'une trilogie dont les deux autres parties sont encore inédites en français (Identität (...) und Differenz, Denken des Einen), en fournit une éclatante illustration : ce qui caractérise en effet ce style d'enquête, ce n'est pas seulement une érudition qui se révèle toujours irréprochable dans la diversité de ses domaines d'application (l'antiquité tardive, Jean Scot Erigène, le moyen âge, Nicolas de Cues, l'idéalisme allemand, ou encore la pensée contemporaine : Adorno, Heidegger), ce n'est pas non plus seulement une parfaite maîtrise du "comparatisme", comme pourrait le laisser croire à tort la juxtaposition des deux termes "platonisme" et "idéalisme", dans l'intitulé du présent volume, mais c'est bien plutôt l'originalité d'une méthode herméneutique qui s'attache à dégager des structures de pensée et à confronter, au-delà d'une problématique étroite de la "réception", des philosophèmes majeurs dont la continuité finit par dessiner une histoire entièrement différente de la mise en perspective historiale heideggérienne ou des simplifications de l'antiplatonisme commun de l'époque. Se trouvent ainsi interrogées, dans le cadre d'une nouvelle histoire-en -effet (ou "histoire de l'efficience"), la problématique des noms divins et du Nom exodique, de Philon d'Alexandrie à Maître Eckhart, en passant par Augustin ; la problématique plotinienne et néoplatonicienne de l'Un, de la pensée et de la réflexivité constitutive de la conscience de soi ; la question de la proposition spéculative à la lumière des interprétations d'Exode III, 14. Ce qui jette une lumière, aussi vive que neuve, sur l'appropriation du néoplatonisme par l'idéalisme allemand (Schelling, Hegel), et éclaire en retour, avec la notion même de dialectique, de négativité, et de dialectique négative, l'ensemble de la problématique fondamentale de l'ontothéologie. Actualité du néoplatonisme, entendu comme "forme de vie", tel pourrait être l'enseignement critique et positif d'une reconstruction de longue haleine, jalonnée par sept ouvrages, et dont on trouvera ici comme le portique. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Eucharistic Adoration:Veils for VisionEmmanuel Perrier O.P.Translated by Amy Christine DevaudTo the Virgin of the AnnunciationEucharistic adoration is an eminently personal form of prayer.1 Not in the sense that each one of us could fill this time spent in the presence of the Lord with what he or she wants; if this were to be the case, there would be no adoration at all, since it would simply be a (...) matter of meeting oneself and one's ideas about God. Eucharistic adoration is a personal prayer in the sense that the adorer welcomes in his soul the divine person of the eternal Son, through the vision of the human body united to the Son in the womb of the Virgin Mary, just as this body is offered by faith in the sacrament of the Eucharist. Therefore, what is crucial to this meeting is that prayer be guided by the truth of the Eucharistic mystery and not by the feelings of the adorer, even less by the introspection of himself while adoring. In presenting the theological foundations of Eucharistic adoration, the following pages have a threefold goal: to enlighten beginners about the very things which shape this prayer; to help those who are progressing in their adoration to align it to the vision of the Word who became flesh; and [End Page 397] to accompany and support those who are more advanced in putting into words what they are already experiencing.After having specified the foundations of Eucharistic adoration, we will address the themes that sustain it in the same order in which the soul welcomes the mystery of the Word become flesh. This is an order that can be followed as steps to take during a time of adoration. One will then take care to allow enough time for each step. But it may be more relevant to focus on a limited number of themes, or even on a single one. We will be careful to ensure that we do not neglect any of the themes presented throughout the various meditations for adoration.The Hope of VisionEucharistic adoration begins and is consumed in vision, in the gaze toward the Body of Christ in his sacrament. God has accustomed us to listen to him, ever since he began to speak to Abraham, to Moses, to David, through the prophets. The Law begins with this commandment: "Hear now, O Israel!" To hear the Word is to welcome it, to put it into practice, and in doing so, to let it bear fruit within us. But seeing God is quite different.In the days of Christ, the central part of the Temple in Jerusalem, one of the wonders of the world, had two rooms, one called the Holy Place and the other called the Holy of Holies. The entrance to each room was obstructed by a huge curtain (see Exod 26:31–32). The priests usually celebrated their services behind the curtain of the Holy Place. However, they did not enter the Holy of Holies, the dwelling place of God among men (see Exod 29:43–46), which sheltered, before its destruction (probably in 587 BC), the Ark of the Covenant containing the tables of the Law given at Sinai, as well as a relic of the manna, the bread that came down from heaven to feed the people of Israel during the Exodus (see Heb 9:4). Only once a year the High Priest would cross the veil of the Holy of Holies to stand in the presence of God and pronounce the Name above all names, in remembrance of God's encounters with Moses:Whenever Moses went out to the tent, all the people rose up, and every man stood at his tent door, and looked after Moses, until he had gone into the tent. When Moses entered the tent, the pillar of cloud would descend and stand at the door of to the tent, and the Lord would speak with Moses. And when all the people saw the pillar of cloud standing at the door of the tent, all the people would rise up and worship. … The Lord used to speak with Moses... (shrink)

Les diasporas d'intellectuels expatriés qui émergent aujourd'hui en réponse à l'exode de compétences du sud vers le nord constituent une option nouvelle, prometteuse mais exigeante. Le monde francophone, espace de circulation de savoirs et de leurs détenteurs, constitue un milieu propice à ces dynamiques originales. Pour les réaliser, une politique éclairée et une gestion stratégique fine sont requises. La première a débuté avec succès; la seconde est maintenant indispensable.Expatriate diasporas of intellectuals that are emerging today as an answer to (...) the brain drain from the South to the North are shaping a new and promising though demanding policy option. The French speaking world, an area of in which knowledge and intellectuals circulate, is thus a favourable milieu for these original dynamics. To develop these dynamics an enlightened policy and good strategic management are required , The former has already started successfully but the latter remains essential. (shrink)

Cet article essaie de définir la phénoménologie comme une recherche du „phénomène vrai” (Aristote), dans lequel s'identifient expérience et vérité. I. Par une réflexion sur le perspectivisme inhérent à toute perception, on conclue à l'impossibilité d'une description pure et neutre. Le „monde de la perception” précédant toute interprétation n'est qu'un moment abstrait de l'expérience totale, dont nulle méthode ne peut l'isoler comme s'il était quelque chose de concret. Une phénoménologie, qui, par sa description, veut séparer ce moment abstrait du tout (...) de l'expérience réelle, souffre d'un dualisme anthropologique. II. A cause de l'interaction qu'il y a entre le monde vécu de l'expérience totale d'une part, et chaque perception partielle de l'autre, la compréhension des perceptions particulières suppose que l'on comprenne la diversité des mondes vécus comme différentes „figures de la conscience”. Cette compréhension se développe selon deux niveaux: 1. celui d'une typologie phénoménologique des différentes „figures” ou „ visions” du monde, et 2. celui d'une répétition philosophique de ces „mondes”. Avec et contre Hegel on essaie de montrer par quel „savoir” la conscience est guidée pendant son voyage de découverte: une certitude qui connaît la vérité comme le terme mystérieux du désir fondamental de l'homme. Ce terme, dont personne n'a une connaissance concrète avant de s'être risqué jusqu'au bout dans l'aventure de l'expérience vivante, n'est pas l'Ithaca d'une réflexion sans âge, mais le pays lointain dont on n'a jamais fini de découvrir un peu plus la nouveauté. L'exode de cette quête du mystère lontain et surprenant, reste fidèle à la terre en scrutant son secret. L'individualité humaine, perspective radicale englobant toute l'expérience, empêche que la vérité se donne autrement qu'à travers le dialogue. (shrink)

Que pourrait être, désormais, un discours théologique sur la ou " les religion ", sur l'"interreligieux "? A partir de quel lieu le penser? Comment pourrait-il advenir? La réponse offerte ici passe par un déplacement de la discussion vers l'éthique. Exode donc hors du lieu habituel pour aborder la question. Exode hors de la dogmatique ou de la théologie fondamentale car, là, il y va de connaissance, d'appartenance fidèle, de théologalité. Mais comment déthéologaliser la religion sans la déthéologiser? (...) Comment la penser autrement que comme une expérience humaine du divin, de l'Absolu ou de l'Ultime réel? Le déplacement proposé table moins sur les registres cognitifs ou affectifs investis par les recherches sur le phénomène religieux ou l'option herméneutique du pluralisme religieux que sur un registre de l'agir ou d'une posture éthique marquée d'actes et de paroles. Comment faire travailler la notion de religion en théologie autrement qu'à partir de l'identité, de la mémoire et plus à partir de l'estime de soi? Au moyen d'une lecture du traitement de la vertu de religio et des vices s'y opposant dans la Summa theologice de Thomas d'Aquin. A partir de ce travail de lecture, une structure formelle heuristique de la religion est reconstituée dans la différence et les rapports entre religio, superstitio et irreligiositas. Une catégorie lentement élaborée, " instance éthique advenant en posture subjective ", sous-tend cette diffraction heuristique : sur une " scène de la béatitude ", l'advenir de l'instance éthique se joue dans l'inscription désirée, choisie, réitérée et énoncée pour elle-même d'un mouvement en-vers Dieu. Pour produire ce chemin de réflexion, il aura fallu opérer et proposer une inscription contemporaine d'un discours thomasien dans le champ des discussions théologiques actuelles. (shrink)

L'exégèse patristique constitue un de ses aspects essentiels de l'ancienne pensée chrétienne et «la forme principale qu'a longtemps revêtue la synthèse chrétienne» . L'intérêt pour l'exégèse des Pères est devenu aujourd'hui un des principaux moteurs des études patristiques. On salue ici la publication des chaînes exégétiques sur la Gensèse et sur l'Exode et on présente une vingtaine de monographies qui donnent une image contrastée du rapport des Pères à l'Écriture.

L'exégèse patristique constitue un de ses aspects essentiels de l'ancienne pensée chrétienne et «la forme principale qu'a longtemps revêtue la synthèse chrétienne» . L'intérêt pour l'exégèse des Pères est devenu aujourd'hui un des principaux moteurs des études patristiques. On salue ici la publication des chaînes exégétiques sur la Gensèse et sur l'Exode et on présente une vingtaine de monographies qui donnent une image contrastée du rapport des Pères à l'Écriture.

L’article analyse la représentation et la perception des Grandes invasions à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle : des mouvements de groupes ethniques cohérents, conduits par des héros masculins. Ce modèle a été suggéré à partir d’un type spécifique de sagas mythiques du haut Moyen Âge, les Origines gentium qui, s’appuyant sur différentes sources anciennes, présentaient l’échiquier complexe des déplacements, des guerres et des alliances entre les barbares et l’Empire comme des exodes linéaires de tribus (...) cohérentes vers une terre promise. Les archéologues et les ostéologues ont appliqué littéralement ce modèle : les biens funéraires et les types de squelettes permettaient à leurs yeux d’identifier les membres des différentes tribus et de suivre leurs routes migratoires. Ils ont privilégié les tombes avec des armes et les squelettes masculins et souligné ainsi l’agentivité des hommes. Cependant, les découvertes archéologiques examinées de plus près nous racontent une histoire complètement différente : dans les cimetières du haut Moyen Âge, les femmes avaient une plus grande visibilité que les hommes. (shrink)

Pt. 1. La séparation -- Les deux sens de la finitude -- La scission -- L'archi-événement -- La métaphysique -- Le langage -- Biologie privative -- L'exode -- L'exil -- Le langage -- Pt. 2. Le sentiment -- Le poétique -- Le sentiment -- Ipséité et ouverture -- Michel Henry -- Merleau-Ponty -- Heidegger -- Henri Maldiney.

Les textes rassemblés dans cette livraison des Cahiers philosophiques de Strasbourg ont été présentés en janvier et en février 2019 lors de deux journées d’études consacrées à Moïse en psychanalyse et à Moïse en philosophie politique. Elles s’inscrivent dans un programme de recherches de l’USIAS (Institut d’études avancées de l’Université de Strasbourg) sur L’herméneutique de l’émancipation – le paradigme de l’Exode. Coordonné par Jacob Rogozinski et Roberto Formisano, ce programme part de l’...

It is well known that Maimonides rejects the Kalam argument for the existence of God because it assumes the temporal creation of the world, a premise for which he says there is no “cogent demonstration (burhan qat'i) except among those who do not know the difference between demonstration, dialectics, and sophistic argument.”Moses Maimonides, The Guide of the Perplexed, trans. Shlomo Pines (Chicago: University of Chicago Press, 1963), I:71:180. All references are to this translation; parenthetic in-text references are to part, chapter, (...) and page. By contrast, he claims to establish belief in the existence of God “through a demonstrative method as to which there is no disagreement in any respect” (I:71:182). Taken at his word, Maimonides’ proofs for the existence of the deity, like Aquinas’s five ways, have traditionally been read as models of medieval natural theology: of the power of human reason to independently establish revealed truth. In recent years, however, the same demonstrations have assumed a second kind of significance. For scholars, like myself, who argue that Maimonides holds severe views about the limitations of human knowledge of divine science and metaphysics, these demonstrations are the strongest conceivable counterevidence.The locus classicus for this view is Shlomo Pines, “The Limitations of Human Knowledge According to Al-Farabi, Ibn Bajja, and Maimonides,” in Studies in Medieval Jewish History and Literature, ed. I Twersky, 3 vols. (Cambridge: Harvard University Press, 1979), I:82–109. See also his “Les Limites de la Métaphysique selon Al-Farabi, ibn Bajja et Maimonide; Sources et Antitheses de ces Doctrines chez Alexandre d’Aphrodise et Chez Themistius,” Miscellanea Mediaevalia 13 (1981): 211–25; “Dieu et L’Etre Selon Maimonide: Exégese d’Exode 3,14 et doctrine connexe,” in Celui qui est: Interprétations juives et chrétiennes d’Exode 3, 14, ed. A. de Libera et E. Zum Brunn (Paris: Les Editions du Cerf [Collection “Patrimoines”], 1986), 15–24; and “The Relation between Maimonides’ Halakhic and non-Halakhic Works,” in Maimonides and Philosophy, ed., S. Pines and Y. Yovel (Dordrecht: Martinus Nijhoff, 1987). Pines concludes, on the basis of the limitations of the intellect with respect to knowledge of metaphysics, that Maimonides, like Kant, gives priority to the practical over the theoretical. For arguments drawing different ‘skeptical’ conclusions, see my “Maimonides in the Skeptical Tradition,” ms.; “Maimonides on the Growth of Knowledge and the Limitations of the Intellect,” to appear in Tony Levy, ed., Maimonide: Traditions philosophiques et scientifiques médievales arabe, hébraique, latine; “Logical Syntax as a Key to a Secret of the Guide of the Perplexed,” (in Heb.), Iyyun 38 (1989): 137–66; “Maimonides on Language and the Science of Language,” in Maimonides and the Sciences, ed., H. Levine and R. Cohen (Dordrecht: Kluwer, 2000), pp. 173–226; and The Matter and Form of Maimonides’ Guide (forthcoming). If Maimonides really held that humans cannot apprehend metaphysical truths about the deity, how could he have demonstrated (or even thought he could demonstrate) the existence of God? If he does demonstrate it, then humans evidently do have knowledge of metaphysics. As one distinguished scholar has recently protested, it is nothing less than “perverse” to interpret Maimonides as “meaning that the existence of God is unknowable when he in fact prides himself on having demonstrated the existence of God in four different ways.”Herbert A. Davidson, “Maimonides on Metaphysical Knowledge,” Maimonidean Studies 3 (1992–1993): 49–103, 86. See also Alfred L. Ivry, “The Logical and Scientific Premises of Maimonides’ Thought,” in Perspectives on Jewish Thought and Mysticism, ed. Alfred L. Ivry, Elliot R. Wolfson, and Allan Arkush (Amsterdam: Harwood Publishers, 1998), pp. 63–97, 70. (shrink)

Je suis celui qui suis : tel est le Nom de Dieu révélé par le livre de l'Exode. " Dieu est Amour " affirme par ailleurs saint Jean. Comment concilier l'Etre suprême et la Miséricorde infinie, la transcendance du Dieu de Moïse et sa proximité en Jésus-Christ? Telle est la question abordée par Etienne Gilson dans ce livre méconnu, réédité pour la première fois depuis sa parution à Montréal, en 1947. Prenant appui notamment sur les Confessions, les Sermons 6 (...) et 7, le Traité 38 sur Jean, ainsi que le Commentaire du Psaume 51, Etienne Gilson montre que pour saint Augustin, Dieu n'est pas " que " l'Etre pur, subsistant comme intouchable : Il est encore le " Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ", comme le révèle également le récit de l'Exode, le Dieu qui Est, mais " qui est avec toi ". En Dieu, le nom de la substance et le nom de la miséricorde coïncident. Ce n'est plus seulement la tradition aristotélicienne qui voit son entreprise philosophique confirmée, mais aussi la voie platonicienne, pour laquelle Dieu est le Bien. Etre et Bien que saint Augustin voit réunis dans une Personne : le Verbe divin ; dans un Nom : Jésus-Christ. Deux textes de saint Augustin viennent compléter cet essai d'Etienne Gilson : la Lettre 18, traduite par Marie-Anne Vannier, et le sermon Contre les païens, retrouvé par François Dolbeau en 1990 à Mayence, traduit ici pour la première fois en français par Eric Rebillard, chercheur au CNRS. (shrink)

MATERIEL LITTERAIRE. LES TRAITES EXEGETIQUES DE PHILON D'ALEXANDRIE (1ER S. AP.J.C.) : LES TRAITS CONSERVES APPARTENANT A LA SERIE DES ALLEGORIES DES LOIS SACREES (GENESE I-XVII), AINSI QUE LES DEVELOPPEMENTS ALLEGORIQUES DE L'EXPOSITION DES LOIS ET DES QUESTIONS-REPONSES SUR LA GENESE ET SUR L'EXODE. POINT DE DEPART. LES TESTIMONIA PHILONIENS SUR L'EXISTENCE D'ALLEGORISTES JUIFS RADICAUX. OBJECTIFS. RETROUVER LES VESTIGES D'UN COMMENTAIRE ALLEGORIQUE DU PENTATEUQUE D'ORIGINE JUDEO-ALEXANDRINE UTILISE PAR PHILON DANS L'ELABORATION DE SA PROPRE ALLEGORIE. METHODE. ANALYSER SELON L'ORDRE DES (...) VERSETS BIBLIQUES (ET NON CELUI DES TRAITES DE PHILON) LES EXEGESES MULTIPLES PROPOSEES A DIFFERENTS ENDROITS DE L'OEUVRE AFIN DE DECELER LES INCOHERENCES ET METTRE EN LUMIERE DES CONTINUITES THEMATIQUES DANS L'ALLEGORIE. RESULTATS. DECOUVERTE D'UNE SOURCE LITTERAIRE HOMOGENE: UN COMMENTAIRE CURSIF DE L'ECRITURE APPLIQUANT UNE METHODE ALLEGORIQUE RIGOUREUSE AFIN DE DEGAGER, PAR DELA LA DENONCIATION DE L'ABSURDITE OU DE L'INCONVENANCE DU SENS LITTERAL, LA PHILOSOPHIE CACHEE DE MOISE, SOURCE DE LA PENSEE DES GRECS. UNE NOUVELLE IMAGE DE PHILON: MALGRE TOUT LE MATERIEL EXEGETIQUE QU'IL EMPRUNTE A SA SOURCE, IL RESTE UN JUIF PIEUX HOSTILE A L'ALLEGORIE RADICALE ET A LA DEMYTHOLOGISATION DU JUDAISME QU'ELLE ENTENDAIT METTRE EN OEUVRE. (shrink)

L’intérêt récent de la recherche exégétique, à la fois pour la forme finale du texte et pour la constitution des grands ensembles littéraires, a eu entre autres effets de relancer la question de la structure du Pentateuque et celle, corrélative, de son thème ou de sa cohérence conceptuelle. Après avoir passé en revue un certain nombre de propositions , cet article n’a d’autre prétention que de recenser les éléments connus qui plaident pour la construction chiastique de Exode-Nombres et la (...) centralité du Lévitique, d’ajouter quelques indices littéraires négligés qui confortent cette hypothèse, et d’en tirer les conséquences théologiques. (shrink)

L’intérêt récent de la recherche exégétique, à la fois pour la forme finale du texte et pour la constitution des grands ensembles littéraires, a eu entre autres effets de relancer la question de la structure du Pentateuque et celle, corrélative, de son thème ou de sa cohérence conceptuelle. Après avoir passé en revue un certain nombre de propositions , cet article n’a d’autre prétention que de recenser les éléments connus qui plaident pour la construction chiastique de Exode-Nombres et la (...) centralité du Lévitique, d’ajouter quelques indices littéraires négligés qui confortent cette hypothèse, et d’en tirer les conséquences théologiques. (shrink)

D’un point de vue rédactionnel, le Lévitique peut être considéré comme un coin artificiellement inséré entre Exode et Nombres. Pendant 27 chapitres, l’action est interrompue par une longue série de prêches divins dont on perçoit mal l’intérêt et encore moins la beauté. Si l’on montre que cet intermède n’a rien d’un bric-à-brac incohérent, mais est au contraire placé à cet endroit pour devenir le cœur de la Torah tout entière, l’importance du message s’en trouve singulièrement accrue. Au plan narratif, (...) tout concourt dans ce livre à focaliser l’attention sur le seul contenu des instructions divines pour en favoriser la méditation et ainsi persuader le lecteur d’y obéir. (shrink)

The relevance of Sinai covenant (Exod 19-24, 32-34; Deut, Josh-2kings) in Hebrew and Christian religions cannot be overemphasized. It is a point of departure for understanding Israel’s basic religion and its components: God’s relationship with his people, the kingship of God, revelation and liberation from myth. It also illumines the riches of Israel’s history, its persons, liturgy, rituals, cults and commandments, the role of the prophets, fulfilled in Christ, the Messiah stressed by our honoree in the course of his ministries. (...) Many would see it as a conditional and relational covenant binding both God and his people. Its meaning, nature, and patterns as discussed historically, pastorally and contextually in this essay, went through various roots of nuances and shifts in the ancient Near East, Hebrew, Greek and Roman cultures, including commitment, faithfulness, resilience, and obedience, trust in divine providence and sharing together. Finally, its relevance, NT resonances and theological importance of Sinai Covenant for the church in African and beyond are highlighted. (shrink)

In the last few decades, increasing attention has been given to gender issues in urban design. However, research on the urban environment continues to show large gender inequalities, which are especially evident when studying the use and enjoyment of the public space. This study aims to identify predominant patterns of use in public places and to explore the possible existence of traditional gender roles in the urban space. The study uses, three public spaces in the city of Barcelona as a (...) case study, an innovative combination of systematic observation techniques and network analysis procedures. Variables collected by EXOdES, a dedicated software analysis tool for systematic observation, are represented as nodes of a network system and analyzed using network analysis tools. Findings confirmed that, in spite of the progressive consolidation of feminist urbanism, uses in the public realm resulting from traditional gender roles remained explicitly recognizable. Whereas women’s occupation of space was related to playground and resting areas, generally involving care activities concerned with children or elderly people, men were primarily located in resting and sports areas, practicing sports, or participating in leisure activities. These patterns of use were more prone to emerge when users were part of a group than when they were alone. From a gender perspective, a contribution of the study is that it informed about main aspects of the analyzed public spaces reconfirming the existence of traditional roles in society, and the significance of exploring the public space as a key scenario where social features are explicitly exposed. From a methodological perspective, the processing of observational data with network analysis tools proved to be relevant and suitable for dealing with the intricacies of urban place analysis. Compared to more classical approaches and systems, these techniques allowed to identify and interpret complex systems composed of many variables and relationships in a relatively straightforward manner, which turns it into a useful aid for urban designers and architects. (shrink)

Cet article reprend la question de la traduction de la racine qrn dans le texte d’Habacuc 3. Le terme hébreu qui désigne à la base les « cornes » semble également pouvoir décrire un phénomène lumineux dans deux textes de la Bible hébraïque : Habacuc 3 et Exode 34. Le présent article propose, premièrement, d’analyser l’usage polysémique de qrn en Ha 3 en étudiant le rôle de cette racine comme attribut divin dans la Bible hébraïque ainsi que dans le (...) Proche-Orient ancien. Deuxièmement, il replace l’utilisation polysémique de qrn dans le cadre socio-historique de rédaction du texte d’Ha 3. L’article propose enfin d’associer cette lecture à l’iconographie royale séleucide, qui utilise notamment les cornes rayonnantes dans leur propagande impériale, comme attesté dans la numismatique. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:ICONOCLASM in the OLD AND NEW TESTAMENTS Peter Goldman Westminster State College ofSalt Lake City Acentral problem for any monotheistic religion is distinguishing worship of the one true God from idolatry in all its forms. René Girard's pioneering interpretation ofthe Judeo-Christian scriptures clarifies this distinction by recourse to an ethical conception ofthe sacrificial: False religion or idolatry is essentially sacrificial, while the Judeo-Christian tradition opposes the sacrificial in all (...) its myriad forms. As Girard explains, the Passion narrative makes clear that the sacrificial or scapegoat victim, Christ, is innocent. The violence inflicted upon Christ is human, not divine. The Gospels thus reveal the violence that hides behind the sacred. Religious practices that further sacrificial violence are idolatrous, worshiping violence in the guise ofthe sacred.1 The ethical simplicity of the Girardian distinction between true faith and idolatry is complicated, however, by the issue of representation. According to the Old Testament, the one true God cannot be represented by images or figures of any kind, while idols typically take figurai form. From a biblical perspective, therefore, the question ofform is central to an understanding of idolatry. The Old Testament ban on images has never been investigated from a Girardian perspective. In this essay I apply Rene Girard's anthropological insights to the subject oficonoclasm in the Old and New Testaments. More specifically I address the second command-ment, the famous ban on "graven images," and the problem of representing God. From the per- ' For a fuller treatment ofGirard's interpretation ofChristianity in relation to the sacrificial, see his Things Hidden since the Foundation ofthe World 84Peter Goldman spective ofGirard's "fundamental anthropology" there are two basic issues in this regard. The first is the ethical function of the ban on images; how does the second commandment function ethically to preserve the human community in the Bible? Second, is the ban on images sacrificial as understood in Girardian terms? Or is it anti-sacrificial and therefore ethically progressive? The second commandment reads: "Thou shalt not make unto thee any graven image, or any likeness of any thing that is in heaven above, or that is in the earth beneath, or that is in the water under the earth : Thou shalt not bow down thyself to them, nor serve them: for I the Lord thy God am a jealous God" (KJV, Exod. 20.4-5). At first glance, this commandment might appear as an expression ofthe most primitive form ofreligious taboo. A specific cultural activity is arbitrarily forbidden under threat of punishment. The taboo on images, unlike the law against murder for example, has no obvious moral dimension. Images of any kind must be violently expelled —sacrificed, as it were—for no immediate reason. According to the second commandment, any attempt to represent God or his creation by images is a profane violation of his "jealous" nature; the second commandment therefore often finds expression in the violent destruction ofsocalled idolatrous images. Acts oficonoclasm directed againstthe images of foreign gods are quite common in the Old Testament. Nevertheless, I argue here thatthe second commandment is in practical terms ethically progressive and anti-sacrificial. It actually questions and underminesthe whole sacred-profane dichotomy. Indeed, the ban on images is ultimately a secularizing influence crucial for the development of modernity. I also address the Christian acceptance of divine images, which has often been understood as a reversal of the Judaic ban on figurai representations. In the interpretation of iconoclasm that I am proposing here, however, the image ofChrist on the cross can be seen as a logical development of the second commandment rather than its contradiction. I. The second commandment in context In the Old Testament, the giving of the second commandment is associated with the Exodus from Egypt and the Hebrew rejection of Egyptian religion and culture. In Herbert Schneidau's book Sacred Discontent, he argues persuasively that Hebrew monotheism is first of all a reaction against pagan polytheism. Schneidau writes, "The JudeoChristian tradition defines itselfas opposed to a pagan world which it sees Iconoclasm in the Old and New Testaments85 as essentialIy mythological"(12). Further, "TheHebrews habitually defined themselves negatively, by their differences from their neighbors" (51). Schneidau explains: We find... (shrink)