A large Hilbert space is used for the calculation of the nuclear matrix elements governing the light neutrino mass mediated mode of neutrinoless double beta decay (Ovββ-decay) of76Ge,100Mo,116Cd,128Te, and136Xe within the proton-neutron quasiparticle random phase approximation (pn-QRPA) and the renormalized QRPA with proton-neutron pairing (full-RQRPA) methods. We have found that the nuclear matrix elements obtained with the standard pn-QRPA for several nuclear transitions are extremely sensitive to the renormalization of the particle-particle component of the residual interaction of the nuclear hamiltonian. (...) Therefore the standard pn-QRPA does not guarantee the necessary accuracy to allow us to extract a reliable limit on the effective neutrino mass. This behavior already known from the calculation of the two-neutrino double beta decay matrix elements, manifests itself in the neutrinoless double-beta decay but only if a large model space is used. The full-RQRPA, which takes into account proton-neutron pairing and considers the Pauli principle in an approximate way, offers a stable solution in the physically acceptable region of the particle-particle strength. In this way more accurate values on the effective neutrino mass have been deduced from the experimental lower limits of the half-lifes of neutrinoless double beta decay. (shrink)

Depuis ses premiers travaux pour élaborer une phénoménologie de la volonté jusqu’à son tout dernier écrit inachevé sur la mort, Paul Ricoeur a médité sur le problème du mal. Or, à l’intime de sa vie, une épreuve terrible l’a frappé, celle du suicide de l’un de ses fils. L’article tente d’évaluer en quoi la pensée de Ricoeur sur le mal s’est modifiée et approfondie à la suite de ce malheur. Il repère plusieurs déplacements. Héritier de Jean Nabert, Ricoeur dépasse la (...) catégorie de l’injustifiable vers celle de l’intolérable. Ami critique d’Emmanuel Lévinas, il affirme la nécessité de ne pas déposséder le sujet atteint par l’inintégrable du mal, de son initiative et de sa capacité d’attestation de soi. Enfin, admirateur de Kant et lecteur des psaumes, il retrouve au fondement ultime de toute nécessaire estime de soi, l’idée-limite d’une bonté radicale du créé et la catégorie d’une espérance «en dépit de» face à l’inscrutable. (shrink)

Dans la pensée philosophique d'Emmanuel Levinas, le mot « Dieu » n'est pas inaudible. Il peut venir à l'idée. Il peut tomber sous le sens – en deçà de tout sens thématisé, à revers des prétentions souveraines de la conscience. À la condition toutefois que parvienne à être décrite l'intrigue anarchique que ce mot noue dans l'idée de l'Infini, dans le Visage, dans la Kénose du sujet, dans le Dire du verset ou l'Emphase de la métaphore.Les articles recueillis dans cet (...) ouvrage tentent, sous ces divers aspects, de décrire l'inouïe Transcendance de ce mot « Dieu » désormais arraché à toute archê – à tout fondement onto-théo-logique. Ils se hasardent aussi à suggérer les résonnances théologiques et bibliques de cet « autrement dire Dieu » préservant l'anarchie du Transcendant. C'est par le Haut que se noue tout vrai dialogue entre le philosophique et le théologique. (shrink)

La publication des Inédits laisse émerger dans les notes et réflexions d’Emmanuel Levinas un véritable « corpus » de notations autour de la métaphore. L’article cherche à ressaisir le mouvement de pensée qui traverse cette attention portée à un thème moins explicitement présent dans l’œuvre publiée. Il montre que Levinas se dégage des perspectives rhétoriques classiques et se démarque de Husserl, Heidegger et Merleau-Ponty, en décelant dans le « mouvement d’amplification au-delà » porté par la métaphore, l’essence même du langage. (...) Il tente ensuite de retracer le lien qui lie « l’au-delà » (dont les métaphores du langage expriment la transcendance de pur jeu) et la « hauteur » (dont le visage est Dire dans la trace de l’absolument Autre). Il s’efforce enfin d’expliciter ce que Levinas – qui désigne Dieu tel l’Irrévélé de la responsabilité éthique – veut signifier par cette notation surprenante : « sans métaphore on ne peut pas entendre la voix de Dieu »! L’article se conclut par quelques remarques sur la rupture du mouvement de la métaphore vers l’insaisissable de la passivité du créé et sur l’usage de l’emphase hyperbolique dans Autrement qu’être ou au-delà de l’essence. (shrink)

We think of the Enlightenment as an era dominated by ideas of progress, production, and industry--not an era that favored the lax and indolent individual. But was the Enlightenment only about the unceasing improvement of self and society? The Pursuit of Laziness examines moral, political, and economic treatises of the period, and reveals that crucial eighteenth-century texts did find value in idleness and nonproductivity. Fleshing out Enlightenment thinking in the works of Denis Diderot, Joseph Joubert, Pierre de Marivaux, Jean-Jacques Rousseau, (...) and Jean-Siméon Chardin, this book explores idleness in all its guises, and illustrates that laziness existed, not as a vice of the wretched, but as an exemplar of modernity and a resistance to beliefs about virtue and utility. Whether in the dawdlings of Marivaux's journalist who delayed and procrastinated or in the subjects of Chardin's paintings who delighted in suspended, playful time, Pierre Saint-Amand shows how eighteenth-century works provided a strong argument for laziness. Rousseau abandoned his previous defense of labor to pursue reverie and botanical walks, Diderot emphasized a parasitic strategy of resisting work in order to liberate time, and Joubert's little-known posthumous Notebooks radically opposed the central philosophy of the Enlightenment in a quest to infinitely postpone work. Unsettling the stubborn view of the eighteenth century as an age of frenetic industriousness and labor, The Pursuit of Laziness plumbs the texts and images of the time and uncovers deliberate yearnings for slowness and recreation. Some images inside the book are unavailable due to digital copyright restrictions. (shrink)

On retrace ici le parcours intellectuel de Marc Faessler, théologien réformé que son engagement de pasteur ouvert aux défis du monde reconduit sans fin aux sources vives des Écritures bibliques. En dialogue constant avec la pensée juive, il découvre dans l’œuvre philosophique d’Emmanuel Levinas une radicalité anthropologique qui lui permet de ressaisir autrement et plus généreusement les orientations fondamentales de sa propre tradition.